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Par Hellogrise

INFLATION – Bruno Le Maire humilié 10 fois de suite par des PDG du CAC 40

Inflation. Le Gouvernement n’en finit pas d’être humilié. Son impuissance et son inaction face à l’inflation sont chaque jour un peu plus visibles et décriées. Après la « demande » d’Elisabeth Borne aux distributeurs de « vendre à perte » les carburants, tous les PDG des grands groupes capitalistes ont répondu en cadence et en file indienne un grand « NON » au camp présidentiel. Leclerc, Carrefour, Total, Système U, Auchan etc… Les déclarations des PDG du CAC 40 pleuvent les unes après les autres depuis hier.

Bruno Le Maire n’a aucune autorité sur eux puisqu’il refuse de leur tordre le cou et préfère les caresser dans le sens du poil. C’est là une nouvelle opération de communication censée faire croire aux Français que le Gouvernement agit, et que les « méchants » sont ailleurs. Hypocrites. Blocage des prix, hausse du SMIC à 1600 euros nets, indexation des salaires sur l’inflation : Bruno Le Maire ne fait rien et personne n’écoute ses « demandes ».

Toutes ces propositions, portées par les insoumis, ont par ailleurs été déjà refusées par les députés d’Emmanuel Macron et ceux de Marine Le Pen l’an dernier. Surnommé « Bruno demande » par les insoumis à force de préférer « négocier » et « dialoguer » plutôt que d’imposer par la loi des contraintes aux grands groupes, le ministre de l’Économie et des Finances est devenu par la force des choses « Bruno l’impuissant ». Les capitalistes de l’agro-alimentaire protègent leurs marges, et les demandes hypocrites de Bruno Le Maire qui les protègent passent à la trappe. La solution est pourtant simple : tordre le cou aux distributeurs comme aux industriels. Les parasites d’en haut doivent être mis au pas et à contribution, sans aucune exception.

Pourquoi faut-il en arriver là ? Tout simplement parce que la marge brute des industriels de l’agro-alimentaire, par exemple, s’est hissée au 2ème trimestre à 48,5% : une profitabilité jamais vu depuis 30 ans. Les grands patrons ne comprennent que le rapport de force, qu’ils estiment uniquement en leur faveur. Ils se moquent des « demandes » de Bruno Le Maire. Le PDG de Total a refusé net toute vente à perte et a demandé à Bruno Le Maire « un peu de bon sens ». Humiliation. Le PDG du groupe Les Mousquetaires a déclaré « Si on vend à pertes, on va augmenter le prix des pâtes » et a rajouté « On n’est pas complètement cinglés ».

« Cinglé », c’est bien le qualificatif adapté pour Bruno Le Maire qui refuse bec et ongles tout blocage des prix et toute taxation des superprofits et des marges des industriels et des distributeurs alors qu’un Français sur deux ne mange pas à sa faim. La France est le 3ᵉ pays au monde en nombre de millionnaires, et pourtant le pays compte 10 millions de pauvres et 8 millions de personnes qui recourent à l’aide alimentaire. Leur nombre va en augmentant. Le 23 septembre, la France insoumise et plus de 100 collectifs, partis, organisations et syndicats marcheront pour la justice sociale. Notre article.

Lutte contre l’inflation : humiliations en cascade pour le Gouvernement

Le Ministre de l’Économie et des Finances ne passe pas une journée sans être humilié et se faire insulter par les patrons du secteur agro-alimentaire, et même de tous les autres secteurs. Le Gouvernement demande aux distributeurs de vendre à perte les carburants ? Hop, le PDG de Total lui rentre dans le lard et lui objecte un « non » catégorique en demandant « un peu de bon sens ». Ce matin, à l’Assemblée, rebelote, le PDG des Mousquetaires déclare « si on fait ça, on va augmenter le prix des pâtes » et rajoute « on n’est pas complètement cinglés ».

« Cinglé », c’est bien le qualificatif adapté pour Bruno Le Maire qui refuse bec et ongles tout blocage des prix et toute taxation des superprofits alors qu’un français sur 2 ne mange pas à sa faim. Personne n’est dupe. Le Gouvernement savait pertinemment qu’aucun groupe n’accepterait de vendre à perte les carburants.

Il ne s’agit là que d’un énième coup de communication pour afficher une posture de « fermeté » et faire croire que le Gouvernement « agit ». Agir, c’est le mot que l’on peut apercevoir sur le bâtiment du ministère de l’Économie et des Finances : « Bercy agit ». Les murs devraient être rasés tellement le mensonge est éhonté. Bercy n’agit pas, Bercy supplie, Bercy abdique, Bercy ne bloque pas les prix, Bercy n’augmente pas le SMIC à 1600 euros net, Bercy obéit aux intérêts du capital. Même le très libéral François Lenglet, ancien directeur de BFM Business, y va de sa petite musique et parle  « enfumage » et « bricolage » pour caractériser les mesures du Gouvernement face à l’inflation. Tout un symbole.

10 millions de pauvres, 10 millions de raisons de manifester le 23 septembre

Après s’être fait moquer et attribuer le sobriquet de « Bruno demande » par les insoumis, le ministre de l’Économie et des Finances s’est auto-proclamé « Bruno obtient » via une publication sur Twitter. Nouvelle indécence après les « cours de cuisine » préconisés par Olivia Grégoire, ministre en charge des PME et du Commerce, pour « faire face à l’inflation des prix des produits alimentaires ». Sur les réseaux sociaux et dans les médias, les insoumis lui ont répondu sans détours et par l’humour tellement la formule est déconnectée de la réalité sociale du pays.

Jean-Luc Mélenchon, leader insoumis, a parodié avec justesse ses propos : « Les Français ont faim, qu’ils mangent de la brioche ». La réalité est que les Français ont faim, ont froid, et manquent de tout. Au total, que fait le Gouvernement ? Qui connait (ou se souvient) du « trimestre anti-inflation » ou du « panier inflation » ? Ces mesures annoncées en fanfare l’an dernier étaient censées limiter certaines hausses de prix et soulager le portefeuille. Alors, quelle a été leur efficacité ? L’échec. D’après une étude de l’association UFC-Que-Choisir, les prix des produits étiquetés « trimestre anti-inflation » ont « augmenté » entre le 23 mars et le 10 mai 2023.

Pour aller plus loin : Inflation alimentaire : Bruno Le Maire préfère attaquer l’UFC-Que choisir que les industriels

Voilà le résultat de la politique de caresse du camp présidentiel à l’égard des patrons de l’industrie agroalimentaire : de la poudre aux yeux. Dans le même temps, Bruno Le Maire et Elisabeth Borne ne cessent d’annoncer un « pic de l’inflation atteint », mais qui ne vient toujours pas. Le Ministre de l’Économie parle des « baisses de prix » et « en même temps », des PDG de supermarchés indiquent que ce n’est pas près d’arriver avant mars 2024. Bref, la cacophonie est totale et la désorganisation générale.

Le 23 septembre, à l’appel de 100 collectifs, syndicats, partis, associations, les insoumis marcheront dans toutes les rues de France pour exiger la justice sociale. L’Insoumission.fr vous invite à battre le pavé pour la République sociale, jusqu’au bout, et contre toutes les violences policières, le racisme, pour abattre l’ordre injuste du monde.

Par Sylvain Noel