La Guyane, c’est l’Ardèche : sur France 2, Mélenchon alerte sur la dislocation des services publics dans le pays

Jean-Luc Mélenchon est en Guyane. Il y fait son grand retour médiatique ce jeudi 12 janvier dans l’émission « L’évènement » sur France 2. Pourquoi la Guyane ? Car elle représente la France qui craque. La Guyane, un idéal type de l’abandon des services publics.

55 médecins pour… 100 000 habitants : la Guyane, comme l’Eure-et-Loir ou la Seine-Saint-Denis

La Guyane, c’est l’Ardèche. Ce qu’il se passe là-bas, arrive ici. La Guyane est un désert de service public, comme tellement de départements d’hexagone. On y compte seulement 55 médecins pour 100 000 habitants, comme en Eure-et-Loire et en Seine-Saint-Denis. 4 maternités seulement sont dénombrées en Guyane, sur un territoire aussi grand que… le Portugal. La Guyane c’est le Lot, la Nièvre, le Cantal… Les départements avec le plus de femmes à 45 minutes d’une maternité. En Guyane, il n’y a aucune structure palliative, comme dans 25 départements hexagonaux.

Pas de gare en Guyane, comme en Ardèche. La Santé, les transports, mais aussi l’Éducation nationale… Les services publics craquent de partout. 10 000 enfants ne seraient pas scolarisés. Les problèmes vécus par la Guyane sont les mêmes que dans l’Hexagone, souvent dans des proportions bien plus importantes. Le taux de suicide y est 10 à 20 fois plus élevé. La Guyane est le territoire le plus touché par le VIH au niveau national. 40% de ses habitants n’ont pas accès à l’eau potable et à l’électricité, tandis que 55% des gens survivent avec… moins de 600 euros par mois. La misère fracasse la Guyane.

À l’avant-poste du dérèglement climatique, la Guyane devrait nous interpeler. Elle a constaté, impuissante, la poursuite de la déforestation de l’Amazonie pendant le mandat de Jair Bolsonaro au Brésil. L’élection de Lula redonne de l’espoir à ce sujet. La Guyane est aussi en pointe sur le bio-mimétisme : des savoirs dont l’Hexagone ferait bien de s’inspirer. Le tribun insoumis va tenter de se servir de son capital médiatique pour alerter. Il y a urgence.