Macron

Macron président des riches ? C’est l’INSEE qui le dit

Macron, président des riches ? Par ces mots pourrait commencer n’importe quel article de l’Insoumission.fr pour qualifier la politique du chef de l’État. Cette fois-ci, c’est au tour de l’INSEE d’épingler le camp macroniste. Dans un rapport publié le 21 novembre 2022, l’institut bien connu met en lumière ses cadeaux aux plus riches durant les deux dernières années. Au détriment des plus pauvres de ce pays. Une politique de classe. Notre brève.

Les politiques macronistes enrichissent les assistés d’en haut

Dans son Portrait social, l’INSEE revient notamment sur l’impact des mesures de soutien de l’État en 2020 et 2021 selon le niveau de revenu des Français. Sans surprise, les assistés d’en haut en ont profité pour s’enrichir. Les 30% des Français les plus riches ont gagné entre 430 et 490 euros par an. Pendant ce temps, on note une hausse de seulement 90 euros, en moyenne, pour les 50% des foyers les plus modestes. Ces chiffres sont les conséquences d’une politique économique de classe.

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Des inégalités d’autant plus insupportables que dans l’ensemble, les mesures dont bénéficient les plus pauvres sont uniquement des mesures exceptionnelles et ponctuelles pour pallier la hausse des prix énergétiques ou le coût de la crise sanitaire – à l’instar des aides exceptionnelles de solidarité ou autre indemnité inflation. A contrario, les plus aisés ont profité d’exonérations et de baisses d’impôts ou encore de la fin de la taxe d’habitation – ces mesures fiscales représentant 90% du budget des mesures de soutien de l’Etat sur la période, soit 11,1 milliards d’euros.

Macron a un projet anti-social

Au-delà des statistiques, il faut voir la réalité des témoignages de bénéficiaires de l’aide alimentaire, des conditions de vie de nombre de personnes en situation de mal-logement et entendre la détresse de ces étudiants condamnés à choisir entre le froid et la faim pour passer l’hiver. La macronie n’en a que faire et poursuit son projet anti-social en multipliant les politiques anti-locataires, de baisse des indemnités chômage ou encore en s’attaquant à notre système de retraites.

Face à la crise sociale qui fracasse le pays, la minorité présidentielle refuse toujours d’augmenter le SMIC. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, se contente d’une ou deux déclarations mielleuses auprès des entreprises en leur demandant si éventuellement, hypothétiquement, potentiellement elles pourraient peut être faire un petit effort pour augmenter un tant soit peu les salaires.

Pourquoi cette attitude ? Le camp présidentiel a une peur bleue de la « boucle salaire-prix ». Soit une longue période durant laquelle prix et salaires montent en même temps et s’auto-entretiennent : une spirale infernale selon les libéraux. Même le FMI tord le cou à cette idée. « Entendons-nous bien : non seulement il n’y a pas de boucle prix-salaires en ce moment mais, à en croire le FMI, il n’y en a jamais eu ! », écrivait Christian Chavagneux dans Alternatives Économiques en octobre.

Comment relancer la consommation des ménages sans augmentation des salaires ? Infaisable. Il est indispensable que les salaires suivent l’inflation, pour que les gens puissent continuer à manger, se loger, se chauffer dignement alors que l’hiver approche. En Europe, la France est n°1 dans la catégorie baisse du salaire réel. Concernant le salaire mensuel de base de l’ensemble des salariés, la baisse en euros constants atteint 3%. Cette baisse de salaire est une conséquences de choix politiques de la macronie.

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Face à ce monde de malheur, une alternative est possible : celle de la retraite à 60 ans, du SMIC à 1600 euros net par mois et de la taxation des superprofits. Et puisqu’un autre monde est encore possible, l’ensemble des forces syndicales se préparent d’ores et déjà à la bataille contre la réforme des retraites, tandis que les organisations de jeunesse appellent à manifester à Paris le 21 janvier.

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