Qui a critiqué le 49.3 il y a quelques années, pour en être devenu aujourd’hui l’un de ses principaux défenseurs ? Bruno Le Maire, l’actuel ministre de l’Économie, refusant toute taxe sur les super-profits des multinationales qui se gavent. Cet article bien connu de notre Constitution est utilisé pour faire adopter un texte de loi sans le vote du Parlement, en engageant la responsabilité du gouvernement. En une semaine, la Première ministre a enclenché cette procédure deux fois : un sur le projet de loi de finances et l’autre sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale.
Crachats sur la démocratie, ces deux passages en force ont confirmé la dérive austéritaire de la macronie. Sans parler de sa vision de la démocratie parlementaire. Plutôt le passage en force que des compromis avec les oppositions. Bien loin de la nouvelle méthode vantée par Emmanuel Macron au début de son mandat. Pour en arriver à de telles méthodes, dès les débuts du quinquennat, « ça sent la fin de règne ». Bruno Le Maire avait vu juste, 6 ans plus tôt.