« S’il y avait une grève des éditorialistes de BFM pendant 2 semaines, ça ne gênerait pas grande monde. S’il y avait une grève des actionnaires du CAC40, ça ne gênerait pas grand monde. S’il y avait une grève du gouvernement, de ministres ou de députés, ça ne gênerait pas grand monde ». Après la marche organisée par la NUPES qui a rassemblé 140 000 personnes ce dimanche à Paris et avant la journée de grève générale organisée par les syndicats mardi, Philippe Poutou a recadré un plateau de BFMTV. Notre brève.
Après la diffusion d’un traditionnel reportage de BFMTV montrant ces « Français pris en otage » par ces « parasites de grévistes », Philippe Poutou a rappelé que c’est bien le camp du travail qui fait tourner le pays, pas le camp du capital. La preuve : quand les éboueurs, les cheminots, les routiers, les postiers ou les raffineurs se mettent en grève, le pays est bloqué. Ce sont bien ces métiers essentiels, qui font tourner le pays. L’opinion publique s’en était d’ailleurs rendu compte au moment du premier confinement.
Si ces métiers font tourner le pays, l’augmentation de leurs salaires est légitime. D’autant plus dans le contexte de l’inflation historique de 7% qui étrangle les Français : impossible pour ces travailleurs de continuer à faire leurs courses, en achetant pourtant les mêmes produits qu’avant la crise. Le pouvoir d’achat est la priorité n’°1 des Français depuis de longs mois.
Une large majorité de Français pour le partage des richesses, grève dans tout le pays ce mardi
Une immense majorité de Français est pour le partage des richesses : 81% des Français sont pour l’augmentation du SMIC, 85% des Français sont pour taxer les dividendes des actionnaires des plus grandes entreprises, 78% des Français sont pour le rétablissement de l’Impôt sur la fortune (ISF), 91% des Français sont pour contrôler l’utilisation des aides publiques aux entreprises et les réorienter vers les TPE PME, 92% des Français sont pour la baisse de la TVA sur les produits de la vie courante, 93% des Français sont pour instaurer un grand plan de réinvestissement dans les services publics, et ainsi de suite.
Après la marche organisée par la NUPES qui a rassemblé 140 000 personnes ce dimanche à Paris, rendez-vous demain dans la rue pour la grève générale contre les responsables de la crise : les parasites d’en haut.