Mélenchon

Mélenchon devance Macron : le parti médiatique panique

La NUPES première force politique du pays dans les sondages, le parti médiatique panique. Les Unes montrant Jean-Luc Mélenchon prêt à détruire le pays, ne se comptent plus. C’est la panique des éditorialistes, à bord du Titanic macroniste. Un affolement généralisé, face à une gauche organisée, en position d’obtenir la majorité et de gouverner le pays. Le navire capitaliste à la dérive se prépare à la collision avec le programme de rupture de la NUPES. Ministres et éditorialistes ne cessent d’enchaîner les Fake News, l’AFP et Acrmid sont obligés d’enchaîner les fact-checking. Le niveau d’angoisse et de fébrilité du pouvoir est une très bonne nouvelle : il montre que l’hypothèse d’une victoire historique de la gauche est bien réel. Récit d’un affolement généralisé. Notre article.

Les chiens de garde du capitalisme aboient en meute. En avril 2017, lorsque le leader de la France insoumise s’approche dangereusement du second tour dans les sondages, le Figaro joue le rôle de mâle alpha. Bien des militants ont conservé le numéro du 12 avril 2017 tant la peur qui suite tout au long du dossier spécial « Mélenchon : le délirant projet du Chavez français » (et ses pas moins de huit articles) démontre la puissance de la vague d’espoir soulevée chez « les gens » de « dégager » la caste au pouvoir. Seule la période de trève électorale obligatoire avait mis fin au torrent de boue qui s’en était suivi.

Figaro

En 2022, le quotidien historique de la bourgeoisie donne toujours le ton. Le 5 mai, l’encre de l’accord qui donne naissance à la NUPES n’est pas encore sèche que le journal du magnat de l’armement Dassault tire la sonnette d’alarme.

Le mythique « Maximilien Illitch Mélenchon »

Ce nouveau texte tout en nuance s’intitule cette fois-ci « Bienvenue en mélenchonie ». Nouveau rédacteur mais qu’on se rassure, les poncifs n’ont pas changé : « fiscalité délirante, sans frontièrisme irénique, écologisme apocalyptique ». Comme la petite musique d’une symphonie dont les variations infimes s’entremêlent et se complètent jusqu’à l’explosion finale, ces mots d’ordre caricaturaux seront petit à petit repris en choeur dans tous les hebdomadaires bien pensants et les courageux quotidiens de droite résistant coûte que coûte à l’abolition des privilèges.

Malgré une conccurence désormais féroce dans l’outrance de l’outrage, une phrase surclasse toutes les autres, pour le moment. Cette phrase est si révélatrice de la peur qui a saisi les possédants lorsque le pôle populaire s’est rassemblé que Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire insoumis, la porte comme un trophée lors de la convention législative d’investiture de la NUPES.

« C’est le soleil bolivarien sur une piscine municipale envahie de burkini, que promet cette Nouvelle Union populaire » Qui dit mieux? Clap de fin pour l’honnêteté journalistique

Ce n’est pas un article mais un mémoire qu’il faudrait pour décrire l’immensité de l’océan de commentaires ironiques, de questions malhonnêtes et de franches insultes qui menace d’inonder l’espace médiatique.

Acrimed doit s’y reprendre à trois fois pour tenter de répertorier l’ensemble de ces attaques contre ce spectre qui hante la France des gens de biens. A chaque nouveau point gagné dans les sondages par l’alliance du bloc populaire, un nouveau palier de violence est franchie par l’éditocratie. Depuis que les instituts ont révélé la possibilité d’une Assemblée nationale sans majorité, les ministres brisent la traditionnelle période de réserve républicaine pour entrer dans cette valse de l’indécence. Ravi, le parti médiatique n’a plus qu’à relayer les attaques du parti macroniste. Plus besoin de se casser la tête à chaque conférence de rédaction, il n’y a plus qu’à répéter en l’unisson les brillantes déclarations de la clique du président.

Une Challenges

Bruno Lemaire s’épouvante le 1er juin d’un projet économique qui « conduirait tout droit notre pays à la faillite ». Le lendemain, l’Obs fait mine de s’interroger : « Le programme économique de la Nupes est-il crédible ? » Dès le sous-titre, on est rassuré, celui-ci est jugé « peu crédible ».

Le 5 juin, Jean-Luc Mélenchon s’émeut de la mort du jeune femme, abattue par un policier et tente d’ouvrir le débat sur la doctrine du maintien de l’ordre et notamment de la proportionnalité de la réponse policière. Aussitôt, Elisabeth Borne est invitée sur tous les plateaux télés et les studios radios pour s’insurger des propos de son rival au poste de Premier ministre.

La servilité du parti médiatique n’est heureusement pas complète

Il reste encore quelques journalistes réfractaires à l’attaque des Bolloré et autres envahisseurs capitalistes sur ce « quatrième pilier de la démocratie » que sont supposés être la presse et les médias audio-visuels. Le 8 juin, l’Agence France Presse publie un salutaire fact-checking des attaques grossières de la macronie sur le programme économique de la NUPES.

Une Liberation

La Une de Libération ce vendredi 10 juin 2022, dernier jour de campagne, est ainsi équivoque : « Les Fake News de la macronie, cet homme mange-t-il des enfants ? », avec une photo de Jean-Luc Mélenchon en illustration. Mais c’est surtout sur la toile que la résistance s’organise. Et c’est peut-être cela qui génère un tel niveau de panique chez les dominants.

Le parti médiatique voit peu à peu réduire ses capacités à modeler les idées, les rêves et les espoirs d’une population qui, encore récemment, buvait les paroles du « 20h »

Ils observent, impuissant, l’effervescence de la pensée critique et sa diffusion rapide sur les réseaux sociaux. Ils assistent, affolés, à l’inexorable augmentation du nombre d’abonnés sur la chaîne Youtube de Jean-Luc Mélenchon. Une nouvelle culture politique est en train de s’enraciner en profondeur dans la jeunesse (désormais 51% des 18-25 prévoient de voter pour la NUPES) sans qu’aucun éditorialiste ne puissent rien faire pour détourner leur attention vers de vrais sujets de fond comme le burkini.

Le Point

Si la NUPES remporte les élections législatives du 12 et 19 juin, Jean-Luc Mélenchon sera Premier ministre. Quelle sera alors la réaction des journaux possédés par les milliardaires ?

Au Brésil, les médias de l’oligarchie ont si bien frappé Lula Da Silva qu’ils ont fini par obtenir son arrestation et sa détention. L’ancien syndicaliste n’avait pourtant rien d’un révolutionnaire. Tout juste permettait-il un peu plus de redistribution et justice sociale dans ce pays écrasé par les inégalités sociales et raciales, sans jamais remettre en question l’orthodoxie capitaliste. Lula avait même permis de faire baisser le déficit public ! C’en était pourtant trop pour la caste médiatico-financière qui lui a préféré une personnalité bien plus raisonnable et respectueuse de l’ordre social : Jair Bolsonaro.

Le navire capitaliste à la dérive se prépare à la collision avec le programme de rupture de la NUPES. Ministres et éditorialistes ne cessent d’enchaîner les Fake News, l’AFP et Acrmid sont obligés d’enchaîner les fact-checking. Le niveau d’angoisse et de fébrilité du pouvoir est une très bonne nouvelle : il montre que l’hypothèse d’une victoire historique de la gauche est bien réel. Réponse dans les urnes ces dimanches 12 et 19 juin 2022. Un autre monde est à portée de main.

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