Macron

TF1 : Macron, le méprisant de la République

Ce lundi 14 mars 2022 a lieu sur TF1 l’émission La France face à la guerre avec 8 des 12 candidats à l’élection présidentielle. Emmanuel Macron, qui refuse le débat avec les autres candidats à la présidentielle, était présent sur le plateau pour ce simulacre de débat où les 8 candidats se sont succédé l’un après l’autre ne faisant que se croiser.

Le refus de débattre de la part du président-candidat ? Nouvelle preuve s’il en fallait encore une du mépris d’Emmanuel Macron pour la démocratie. Un mépris qui a été un des marqueurs du quinquennat qui s’achève dans une poignée de jours. Retour sur les sorties les plus marquantes du mépris dégoulinant d’Emmanuel Macron.

Les Français ? « Des Gaulois réfractaires au changement ». 29 août 2018. Une gare ? « Un lieu où l’on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien ». 29 juin 2017. « Les fainéants ». 8 septembre 2017. «  Le meilleur moyen de se payer un costard, c’est de travailler  ». 27 mai 2016. « Les illettrés ». 17 décembre 2014. Les « 66 millions de procureurs » 21 janvier 2021.

Ce mépris du peuple s’inscrit dans une idéologie réactionnaire assumée par le chef de l’État. Et de plus en plus décomplexée. Le candidat Macron déplorait dès 2016 l’« absence de la figure du roi », affirmant que le « peuple français n’a pas voulu sa mort ». Les républicains apprécieront. Le Président a franchi un pas supplémentaire dans une interview au journal l’Express. Le chef de l’État y réhabilite Philippe Pétain et Charles Maurras, et fustige : « l’écrasement des hiérarchies induit par la société du commentaire permanent : le sentiment que tout se vaut, que toutes les paroles sont égales. » Emmanuel Macron a décidément bien du mal avec l’égalité et la souveraineté populaires. Du mal avec la République et la démocratie.

Emmanuel Macron ne veut rendre de compte à personne. En témoigne l’exercice du pouvoir solitaire d’Emmanuel Macron, qui aura été un autre des marqueurs forts de ce quinquennat. Un piétinement assumé du Parlement, dénoncé y compris au sein des rangs de la majorité présidentielle. Un contournement des institutions démocratiques pour décider seul en Conseil de Défense depuis le début de la crise sanitaire, et n’avoir de compte à rendre à personne.

Le méprisant de la République rêve d’une élection présidentielle sans le peuple, d’une élection présidentielle censitaire où seuls les riches se déplacent aux urnes pour défendre leur intérêt, d’une élection présidentielle sans débat, enjambée, pour une réélection sans avoir à défendre son sanglant bilan économique. Gilets Jaunes, retraites, mépris : rappelons au bon souvenir des Français le bilan de ce quinquennat, Emmanuel Macron a peur du débat.