Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a visité ce week-end l’île grecque de Samos où les autorités grecques avaient inauguré fin septembre un camp « fermé et à accès contrôlé » entouré de barbelés et de miradors. Lundi, il a « prôné » ce modèle et souhaite l’ouverture de nombreux camps fermés de ce type en France.
Dans ce camp tout neuf, payé grâce aux fonds européens, les demandeurs d’asile ne peuvent sortir que de 08H00 à 20H00, et sont contraints de présenter leurs empreintes digitales et un badge électronique au portail magnétique à l’entrée. Pour de nombreuses ONG de défense des droits de l’homme dont Amnesty International, ce nouveau camp « empêche d’identifier de manière efficace les personnes vulnérables » et « limite l’accès des demandeurs d’asile aux services ».
Alors que la France doit prendre la présidence de l’Union européenne en janvier, Darmanin annonce la couleur : « Nous aimerions que tous les pays qui sont aux frontières de l’Europe puissent avoir la même politique de contrôle et d’enregistrement des personnes qui entrent sur le territoire européen » et faire du renforcement des frontières extérieures de l’Europe une priorité en passant notamment par le dispositif Frontex.
Les valeurs communes de l’Europe ont de beaux jours devant elle.