Le 31 octobre s’ouvrira la COP 26 à Glasgow, retardée d’un an pour cause de COVID, ce sera le moment du bilan des politiques engagées suite à l’Accord de Paris.
Ainsi les pays riches responsables de 80 % des émissions mondiales s’étaient engagés à apporter 100 milliards de dollars par an afin d’aider les pays pauvres à s’adapter au réchauffement climatique. La dernière estimation de l’OCDE montre que cette aide n’a pas dépassé 79,6 milliards de dollars. Or il n’est pas possible de se lamenter du fait que des pays pauvres ne soient pas assez exigeants quant à la protection de l’environnement si en même temps il ne leur est pas donné les moyens financiers de le faire alors qu’ils font déjà face à la pauvreté de leur population.
La question de la déforestation en République Démocratique du Congo en est un bon exemple. Contrairement au Brésil où on a à faire à une déforestation de l’Amazonie pour installer des cultures de soja ou de l’élevage aux fins d’exportation vers les pays riches, au Congo il s’agit d’une « déforestation de la pauvreté » par des cultures sur brûlis qui font vivre des millions de paysans ou pour la production de charbon de bois indispensable faute d’autre source d’énergie. Depuis 2002 un moratoire avait été déclaré mais malgré cela la RDC continue à perdre ses forêts ce qui, ajouté à la croissance démographique amène le gouvernement à considérer que ce moratoire n’est pas la seule solution.
Pourtant cette déforestation est un désastre pour l’Afrique et plus globalement pour la planète. Il y a donc un intérêt pour le climat, la biodiversité et le bien être des populations locales à investir pour arrêter le déboisement. Les pays riches sont donc face à leur responsabilité : étant responsable du réchauffement climatique il est juste qu’ils paient pour empêcher son aggravation et en réparer les dégâts.