Un travailleur SNCF meurt à Massy, les médias parlent du… retard des trains

Un travailleur ferroviaire est décédé sur le chantier SNCF de Massy (Essonne) ce dimanche 25 juillet à la suite d’un accident du travail. Valérie Pécresse, Jean-Baptiste Djebbari et une grande majorité de médias ont préféré insister sur… les retards engendrés par ce décès. En France, 700 personnes meurent chaque année d’un accident du travail. Mais la vie d’un ouvrier semble moins importante que celle d’un policier. Ou que les retards pour les voyageurs. Notre article.

Les pompiers de l’Essonne sont intervenus après un « effondrement de structure » au niveau de la gare TGV. Le travailleur enseveli est décédé. « Il s’agit d’un effondrement sur un chantier de forage », ont précisé les pompiers. Selon François Durovray, le président du Conseil départemental, l’accident de chantier s’est produit à la jonction des RER B et C et de la voie TGV.

Quand des politiques et des médias insistent sur… les retards engendrés par le décès

« 70 TGV seront impactés » Le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari s’est rendu sur place dans la soirée. « La SNCF a dû annuler un certain nombre de trains. Les agents de la SNCF sont mobilisés et aucun voyageur ne sera laissé sans solution », a-t-il promis.

Valérie Pecresse, bien que limitée par le nombre de caractère sur Twitter, parvient à compatir longuement au sort des voyageurs, au détriment de la mémoire du travailleur décédé.
Les articles de presses s’inquiètent quant à eux de la perturbation du trafic ferroviaire et des potentiels indemnités pour les voyageurs.

Les mauvaises conditions de travail tuent un travailleur dans le monde toutes les 11 secondes

En France en 2019, pas moins de 733 personnes sont décédés à la suite d’un accident de travail. Et plus de 1000 personnes si on ajoute les décès sur les trajets pour aller au travail et les maladies professionnelles. Près d’un tiers des morts au travail sont dans le BTP.

Le traitement médiatique de ces drames humains met en évidence leur mépris vis à vis des travailleurs et de leur condition de travail. La vie d’un ouvrier, d’un agriculteur ou d’un routier vaudrait elle moins que celle d’un policier ?

Il est urgent d’agir. La santé et la sécurité au travail doivent être reconnues par l’Organisation Internationale du Travail comme étant un droit fondamental.