PMA : nous aurions voulu voter une grande loi d’égalité

Enfin ! Près de 8 ans après la loi autorisant le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe, les techniques de procréation assistées sont enfin ouvertes aux couples de femmes et aux femmes célibataires.
C’est une victoire pour l’égalité des droits, et le droit à disposer de son corps.
Mais c’est une victoire au goût amer, car la loi est hypocrite et crée des discriminations.
La filiation pour les couples de femmes ne se fera pas dans les mêmes conditions que les couples hétérosexuels.
La PMA reste interdite aux personnes transgenres, et leur filiation quand elles ont des enfants sans recourir à la PMA reste un parcours complexe et qui met les enfants en situation de grande précarité juridique.
Les débats sur la PMA et la filiation ont occulté les autres sujets de la loi qui auraient mérité un débat national.
Rien sur le droit à mourir dans la dignité, alors qu’il existe un consensus dans la société et dans l’Assemblée pour dire que la loi est insuffisante.
La protection des enfants intersexes n’est pas actée dans la loi, alors que des opérations mutilantes sont encore pratiquées.
Le vote de la loi de bioéthique n’est qu’une étape dans le chemin pour l’égalité.