Sécurité : les propositions de LFI

« Ensauvagement », « barbares », « séparatisme »… La sécurité est une question trop sérieuse pour être instrumentalisée par des démagogues.
On assiste depuis le début de l’été à une surenchère médiatique et politique sur le thème de la sécurité, sans jamais traiter le fond du problème. Oui, bien sûr que la sécurité est un problème. Mais quelles sont ses causes ? L’affaiblissement de l’État et de ses services publics pendant plus de trente ans de politiques néolibérales, avec, très concrètement, une destruction en règle de la police sous le quinquennat Sarkozy : 10 000 postes de policiers supprimés, suppression de la police de proximité, déploiement de la BAC, etc. L’utilisation actuelle de la police est un problème : répression féroce des mobilisations sociales, contrôles aux faciès dans les quartiers populaires, discriminations systémiques dénoncées par l’ancien défenseur des droits, et à l’inverse sous effectifs dans la lutte contre le grand bantidisme ou la délinquance financière.

La France insoumise réclame depuis des années le retour de la police de proximité, le recrutement de 10 000 policiers et de 5 000 agents administratifs, des policiers mieux formés, plus instruits, l’application du triptyque prévention, répression, réparation, le récépissé de contrôle d’identité, plus de moyens et de formation dans la police : une réponse rationnelle loin des grands discours démagogues. L' »ensauvagement » est à Darmanin, ce que le « karcher » était à Sarkozy. Et derrière le discours, la politique est la même : l’affaiblissement de l’État et de l’ensemble de ses services publics, au premier rang desquels : la police.

Édito d’Eric Coquerel pour L’insoumission, à partager sans modérations.