netanyahu CPI
Israel's Economic and Political Outlook: Benjamin Netanyahu, World Economic Forum, Flickr, Jolanda Flubacher, CC BY-NC-SA 2.0 DEED.

Mandat d’arrêt de la CPI contre Netanyahu, ses complices français de plus en plus isolés

Mandat d’arrêt de la CPI contre Netanyahu, ses complices français de plus en plus isolés

CPI. Ce lundi 20 mai, un mandat d’arrêt a été requis par le procureur général de la Cour Pénale Internationale contre Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza ainsi que contre trois dirigeants du Hamas. Depuis sept mois, les preuves des crimes de l’armée de Netanyahu sont massives, croissantes, et de plus en plus documentées.

Des enfants amputés sans anesthésie, des charniers découverts après le retrait des forces israéliennes de l’hôpital Al-Shifa et de l’hôpital Nasser, le ciblage systématique des hôpitaux et des civils, le blocage permanent de l’aide humanitaire à Gaza. Autant de de preuves qui s’accumulent et révèlent une intention et des actes génocidaires de Benjamin Netanyahu et son armée. Le bilan actuel, et sous évalué en raison des décombres empêchant un décompte précis, fait état de 40 000 Palestiniens ont été tués, dont 60% sont des femmes et des enfants d’après l’ONU.

Le mandat d’arrêt requis contre Nentayahu inflige une défaite cinglante aux complices du génocide à Gaza, à tous ceux qui le nient ou l’encouragent en France par des doubles standards, des compassions sélectives ou des apologies aux massacres.

Meyer Habib, Jordan Bardella, Raphael Enthoven, Caroline Fourest, François Hollande, et bien d’autres personnalités, sont de ceux là. Les uns faisant l’apologie du génocide, les autres distinguant les victimes, entre « dommage collatéral de la guerre » et « victimes du terrorisme ». Les mêmes ont instrumentalisé l’accusation d’antisémitisme, l’affaiblissant de fait, en l’associant à tous ceux ayant protester contre le génocide en cours à Gaza.

Que diront désormais les amis français de Netanyahu ? La CPI sera-t-elle qualifiée de « tribunal antisémite », comme l’ONU et la Cour internationale de justice l’ont été par des dirigeants israéliens, et leurs amis, ne supportant pas la remise en cause de leur politique génocidaire ?

Mandat d’arrêt de la CPI – la position de LFI légitimée

A l’inverse, la position de LFI se trouve légitimée. Depuis le 7 octobre, Jean-Luc Mélenchon et les insoumis plaident pour la poursuite et la condamnation de tous les auteurs de crimes de guerre. Pour avoir choisi de parler de « crime de guerre », et non de « terrorisme », les insoumis avaient fait l’objet d’intenses campagnes de diffamation médiatiques et politiques, ayant culminé ces dernières semaines par des convocations pour apologie de terrorisme.

Le choix du vocabulaire du droit international, par le qualificatif de « crime de guerre » visait pour les insoumis à préférer la logique du droit international plutôt que celle de la guerre de civilisation. Cette thèse made in USA, largement relayée et imposée en France par les amis français de Netanyahu, n’avait qu’un seul objectif : justifier les crimes de guerre de ce dernier et anesthésier toute la question de la reconnaissance d’un Etat Palestinien.

Chaque passage média d’insoumis était ritualisé à partir de cette logique : « Vous ne parlez pas de terrorisme mais de crimes de guerre, vous êtes donc complices ». Une logique médiatique visant à étouffer toute velléité de contestation des massacres de masse Netanyahu. Une logique rendue caduque par les instances du droit international : l’ONU, la Cour internationale de justice, et désormais de la Cour pénale internationale.

« Nous serons entièrement satisfait quand le génocide s’arrêtera. La France doit appliquer la promesse du ministre Lecornu et poursuivre les Français qui participent au génocide. » a écrit Jean-Luc Mélenchon sur Twitter. Légitimés dans leur position constante depuis le 7 octobre, les insoumis ont réitéré au Gouvernement français et à l’Union européenne leurs demandes : le décret d’un embargo sur les armes, les sanctions contre le gouvernement israélien, la suspension de l’accord entre l’Union européenne et l’Etat d’Israël, ainsi que la reconnaissance de l’Etat Palestinien.

Partager

Vous avez aimé cet article ?

Recevez chaque semaine une sélection de nos meilleurs articles en vous abonnant.

Les + vus

Soutenez les médias insoumis !

Abonnez-vous à l’ensemble des médias insoumis et recevez à votre domicile l’hebdo et le magazine de l’insoumission.