Municipales 2026 : à Béziers, une liste de l’Union populaire se prépare pour battre Robert Ménard

L’insoumission.fr et Informations Ouvrières s’associent pour proposer à leurs lecteurs des contenus sur les résistances et les luttes en cours aux quatre coins du pays. À retrouver sur tous les réseaux de l’Insoumission et d’Informations ouvrières. À Béziers, les insoumis se préparent pour les élections municipales de 2026. Une conférence de presse des Insoumis du […]

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L’insoumission.fr et Informations Ouvrières s’associent pour proposer à leurs lecteurs des contenus sur les résistances et les luttes en cours aux quatre coins du pays. À retrouver sur tous les réseaux de l’Insoumission et d’Informations ouvrières.

À Béziers, les insoumis se préparent pour les élections municipales de 2026. Une conférence de presse des Insoumis du Biterrois s’est tenue le 14 février dernier. Magali Crozier, référente LFI, candidate aux législatives de 2022 et 2024 et aux municipales de 2020, a donné le ton d’emblée : « Nous aurons une liste de l’Union Populaire, de combat et de rupture avec la politique nationale et locale. Cette liste est ouverte à toutes celles et ceux qui se reconnaîtront dans un programme que nous construisons en associant la population : des quartiers populaires, du centre-ville, la jeunesse, tous les laissés-pour-compte, mais aussi les militants politiques et associatifs. Toutes celles et ceux qui veulent que Béziers soit rendue à ses habitants ! »

Voilà la réalité : Béziers est l’une des villes les plus pauvres de France. Selon une étude de l’INSEE publiée en février 2024, 52 % des enfants de moins de 11 ans vivent dans une famille en situation de pauvreté. Pour celles et ceux qui espèrent trouver un emploi, la situation est tout aussi dramatique, avec un taux de chômage supérieur à la moyenne nationale.
Et que fait Robert Ménard, maire d’extrême droite de Béziers ? Rien contre le mal-logement, rien pour les jeunes, rien pour les services publics ! On le voit surtout sur les plateaux télé, délivrant un message raciste pour diviser la population, glorifiant la répression et installant un couvre-feu aux mineurs dans la ville ! Notre brève.

Pendant que Bayrou impose un budget ultra-austéritaire, le Parti socialiste local reste passif

Robert Ménard n’est pas le seul à fuir ses responsabilités. Pendant que le gouvernement impose l’austérité, le Parti socialiste local reste passif. À Paris, le PS soutient la politique budgétaire de Macron en refusant de voter les motions de censure contre lui ! Et ensuite, ils se plaignent des coupes budgétaires qui en découlent, comme Mesquida et Delga (présidents PS du département de l’Hérault et de la région Occitanie).

Ils sont complices d’une politique qui asphyxie nos services publics, réduit les dotations aux collectivités et détruit les financements de la culture. Les chiffres sont clairs : 8 milliards d’euros de coupes dans la Sécurité sociale, 4,4 milliards d’euros en moins pour le travail et l’emploi, 1,5 milliard d’euros supprimé du Fonds vert, 2,2 milliards d’euros d’« effort » imposés aux collectivités en 2025…

Pour aller plus loin : « Le RN et le PS viennent d’accepter un budget pire que celui de Michel Barnier » – Déclaration de LFI après le vote de la motion de censure

« Ces réductions ont des conséquences directes dans l’Hérault et à Béziers : sur les services publics, l’hôpital public, les logements… », rappelle Wissal El Jarrari, jeune insoumise qui, le 31 janvier dernier, a introduit la conférence de Jean-Luc Mélenchon à Toulouse, où elle termine ses études.

Elle poursuit : « un tel bilan, au niveau national comme local, démontre la nécessité d’agir pour mettre fin à ces politiques néfastes pour la population. En menant nos nombreuses actions militantes dans les quartiers populaires, nous constatons la disparition totale des services publics et des commerces, des immeubles délabrés, une explosion des charges alors qu’aucun entretien n’est effectué, une augmentation des prix de l’énergie de 350 %, l’absence de lieux pour les jeunes, une seule médiathèque dans toute la ville… qui, en plus, est utilisée par Ménard pour sa propagande en faveur du génocidaire de Gaza ! C’est la même politique que celle du gouvernement : stigmatisation, inégalités, précarité pour les classes populaires et la jeunesse. »

Municipales à Béziers… Les insoumis veulent « une ville qui existe pour ses habitants »

« Notre programme, nous le construisons avec la population. Mais les grandes lignes sont claires : une ville qui existe pour ses habitants ! », continue Wissal El Jarrari. « Cela passe par la lutte contre le mal-logement, la réhabilitation et l’entretien des logements sociaux, la baisse des charges, la garantie de services publics de proximité, une régie municipale de l’eau. Nous allons lancer une grande enquête populaire pour identifier les besoins et les problèmes rencontrés. Nous proposons aussi de rétablir la démocratie à Béziers ! »

Béziers est un enjeu de taille, et plusieurs forces politiques se positionnent. Le RN affiche son ambition de se débarrasser de Ménard. À gauche, un florilège de partis et micro-partis (PCF, EELV, PRG, Place Publique, Picardie Debout, L’Après) a formé une association appelée Le Printemps Biterrois. Mais cette structure impose à ses membres une clause interdisant toute participation à des initiatives ou des manifestations liées aux questions internationales. LFI, très investie dans les mobilisations à Béziers contre le génocide à Gaza, s’en trouve de fait exclue.

Par Maryse, Magali, Wissal, Olivier, Christophe, militant.e.s LFI à Béziers

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