À Échirolles, première réunion publique du Réseau Insoumis Antifasciste vendredi soir

Échirolles. C’est une grande première pour le mouvement insoumis dans son ensemble. Alors qu’en janvier, les militants insoumis ont appuyé très largement le texte d’orientation stratégique de LFI, ils ont par là même massivement approuvé la création et l’ancrage du Réseau Insoumis Antifasciste (RIA). Les objectifs de cette jeune structure sont multiples : actions d’« […]

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Échirolles. C’est une grande première pour le mouvement insoumis dans son ensemble. Alors qu’en janvier, les militants insoumis ont appuyé très largement le texte d’orientation stratégique de LFI, ils ont par là même massivement approuvé la création et l’ancrage du Réseau Insoumis Antifasciste (RIA).

Les objectifs de cette jeune structure sont multiples : actions d’« agit’prop », formations, organisation d’événements publics… Le tout convergeant vers un but de long terme : doter le mouvement et les militants insoumis d’outils propres dans la lutte contre l’extrême droite. Plusieurs démonstrations de forces ont déjà été faites, comme à Calais, lors d’une grande manifestation contre la politique migratoire du gouvernement et de Bruxelles.

Après avoir mené plusieurs actions d’ampleur, le RIA donne un nouveau rendez-vous d’ampleur : une réunion publique à Échirolles (Isère) ce 21 février 2025, au casting impressionnant et aux mots d’ordres clairs : « Éradiquer le racisme et vaincre l’extrême droite » avec les députés LFI Mathilde Panot, Nadège Abomangoli et Sébastien Delogu. Notre brève.

Une démonstration de force préparée avec soin

Pas moins de trois intervenants sont en tête d’affiche pour cette réunion publique. Outre le porte-parole du RIA, Allan Brunon, la vice-présidente de l’Assemblée Nationale, Nadège Abomangoli prendra la parole, ainsi que la présidente des députés Insoumis, Mathilde Panot et le député de Marseille, le cauchemar de Yaël Braun-Pivet, Sébastien Delogu. Ils seront présents à la salle des fêtes d’Échirolles ce vendredi soir. C’est dire l’importance qu’accorde LFI à la lutte antifasciste.

Pour aller plus loin : À Grenoble, le Réseau Insoumis Antifasciste renvoie les fascistes à la niche

Des mots d’ordre qui fixent un cap

Un « cap clair » dirait même l’autre. Le titre en dit déjà long : « éradiquer le racisme et vaincre l’extrême droite ». Le constat est connu, notamment grâce aux travaux de l’Institut La Boétie et son livre sur l’extrême droite et sa résistible ascension. L’un des principaux ressorts de la montée de l’extrême droite est le racisme, qui gangrène déjà ce camp politique, mais qui a aussi gagné une bonne partie de la classe politique et médiatique.

C’est donc en combattant le racisme que l’extrême droite pourra reculer. Pas en épousant ses thèses, ses mots, en rentrant dans ses débats tête baissée. Depuis des années, l’extrême droite tente d’instaurer le débat sur une « identité nationale », thème repris par Sarkozy dans les années 2000. Puis par Bayrou ces dernières semaines… avant qu’Olivier Faure (PS) juge qu’un tel débat « n’est pas tabou ».

De l’extrême droite identitaire aux centres, en passant par la droite sarkozyste, la contagion des idées racistes de l’extrême droite est manifeste. Seul un combat antifasciste (et donc antiraciste) assumé, sur le terrain comme dans la bataille médiatique, pourra s’avérer efficace.

Par Alexis Poyard

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