Mardi 19 novembre, 500 militants antifascistes défiaient un rassemblement de récupération raciste de l’extrême droite à Grenoble. Reconquête Isère avait annoncé, le 15 novembre 2024, la recomposition de ses chefs nazillons. Pour inaugurer cette nouvelle formation départementale, les militants du raciste multirécidiviste et multicondamné Éric Zemmour organisaient à Grenoble un rassemblement raciste déguisé en hommage, dénonçant les « francocides » et honorant « les victimes de l’immigration ».
Le Réseau Insoumis Antifasciste d’Échirolles (38) a dénoncé dès le lendemain de l’annonce de ce rassemblement une manœuvre politique visant à s’en prendre aux musulmans du pays en instrumentalisant des drames.
Dans la Drôme, un rassemblement similaire est prévu le 30 novembre prochain, organisé par Raphaël Ayma, un néonazi assumé. Selon les révélations de Libération, ce dernier a notamment rendu hommage en Espagne à Léon Degrelle, un nazi belge de la Waffen-SS décoré par Hitler en personne. Notre brève.
À Grenoble, 500 antifascistes ont défilé contre l’extrême droite
Dans un communiqué, le Réseau Insoumis Antifasciste d’Échirolles déclarait :
« Nous dénonçons cet appel au rassemblement constitutif, à l’évidence, d’un appel à la haine raciale. La récupération indigne et honteuse de drames n’est qu’un moyen politique pour l’extrême droite de véhiculer ses théories identitaires qui visent à diviser le peuple. Nous appelons à une contre-manifestation ce mardi 19 novembre à 19 h. Il faut une large convergence des forces antifascistes pour se dresser face à ces démonstrations haineuses. »
L’appel n’a pas manqué de recevoir un écho populaire : 500 personnes ont manifesté dans le centre-ville de Grenoble, avançant vers le rassemblement des racistes. Plusieurs groupes locaux antifascistes, politiques, syndicaux et collectifs étaient présents. Un important dispositif policier avait été mis en place par la préfecture de l’Isère, qui a ignoré le parcours déclaré par les antifascistes et entravé l’avancée de la marche.
Des dizaines de policiers ont ainsi protégé la trentaine de militants néonazis, qui n’ont pas réussi à mobiliser plus largement. L’important cortège antifasciste a finalement été dévié pour permettre à ces nervis de prendre la fuite. La duperie des racistes n’a pas fonctionné : cette démonstration a mis à nu l’imposture de Reconquête, qui, sans honte, faisait sa communication en piétinant le deuil des familles.
Pour aller plus loin : LFI met en place son réseau antifasciste
Après l’Isère, une nouvelle confrontation dans la Drôme
Dans la Drôme, un rassemblement similaire organisé par Raphaël Ayma, un néonazi assumé, a été interdit par le préfet de la Drôme suite à la mobilisation des forces locales et du Réseau Insoumis Antifasciste. Selon les révélations de Libération, l’organisateur, qui préparait cette marche néonazie pour le 30 novembre, a notamment rendu hommage en Espagne à Léon Degrelle, un nazi belge de la Waffen-SS décoré par Hitler en personne.
Plusieurs associations, syndicats, collectifs et le Réseau Insoumis Antifasciste ont envoyé des courriers au préfet de la Drôme et déclaré une contre-manifestation.
Le préfet de la Drôme a pris des arrêtés d’interdiction pour interdire à la fois les nazillons et le contre-rassemblement des forces antifascistes.
Mais la victoire est là ! Les diviseurs du peuple, déjà en échec à Grenoble, ne pourront pas se réunir le 30 novembre prochain à Romans-sur-Isère, territoire qui avait déjà connu un assaut des racistes l’année dernière, avant que ceux-ci soient repoussés par les habitants.
La mobilisation populaire a triomphé ! les antifascistes restent déterminés à repousser les racistes et à défendre l’idée d’une nouvelle France en action !
Toufik El Hadraoui, Porte parole du Réseau Insoumis Antifasciste d’Échirolles (LFI)