Les manuels d’Histoire de droit devront bientôt être réédités. Ce jour à l’Assemblée nationale, la première motion de destitution d’un président de la République a été examinée en commission des lois. Un « jour historique » a déclaré Antoine Léaument, premier orateur insoumis à défendre la motion. Une procédure appuyée par les plus de 350 000 signataires de la pétition pour soutenir la démarche enclenchée par LFI. Sachant que la moitié des Français s’y est dit favorable, d’après un sondage.
« Un coup d’État de Macron, un pacte avec le diable, l’agonie de la Vᵉ République : ces mots ne sont pas les miens, mais ceux de la presse internationale pour qualifier le coup de force d’Emmanuel Macron », a-t-il poursuivi, en appelant ses collègues à voter la destitution : « Bravache, M. Macron avait dit : « Qu’ils viennent me chercher ». L’heure est venue ». Même déclaration solennelle pour Gabrielle Cathala, députée LFI : « Collègues, il faut voter la destitution, car « l’ordre, l’ordre, l’ordre », c’est d’abord l’ordre républicain, celui qui nous permet de vivre en démocratie ! »
Qui a voté ? Qui n’a pas voté ? La séquence avait le mérite de la clarté pour débusquer les protecteurs, cachés ou assumés, de la politique du chef de l’État. Au total : insoumis, GDR et Verts ont voté la motion. Le RN, LR, le camp présidentiel et les PS ont voté contre. La motion de destitution va continuer son parcours. Elle sera examiné dans 13 jours en plénière de l’Assemblée nationale, c’est-à-dire dans l’hémicycle. « Le coup d’État de Macron n’a toujours pas le dernier mot » a déclaré Jean-Luc Mélenchon sur Twitter. Notre article.
Sylvain Noel, rédacteur en chef
Pour aller plus loin : Destitution de Macron : plus de 350 000 signataires pour soutenir la démarche de LFI