« Une nouvelle manifestation de la pratique verticale du pouvoir d’Emmanuel Macron » de ce « Jupiter, roi des dieux ». Le 22 août, le magazine britannique The Spectator qualifiait en ces termes la situation de blocage institutionnelle en France, à l’instar de toute la presse internationale bouche bée face au refus du chef de l’État de reconnaître le résultat des urnes et de nommer Lucie Castets à Matignon. Nouveau coup de force ce lundi : Emmanuel Macron a décidé d’écarter l’option d’un gouvernement NFP au nom de la « stabilité institutionnelle ».
Une « situation d’une exceptionnelle gravité », a répondu Jean-Luc Mélenchon, soulignant que « la réplique populaire et politique doit être rapide et ferme. La motion de destitution sera déposée. Le moment venu, la censure d’un gouvernement de droite viendra ». Le 7 septembre, des organisations de jeunesses appellent d’ores et déjà à se mobiliser dans la rue. LFI se joint à cet appel. L’Insoumission.fr relaye dans ses colonnes les deux communiqués de LFI dénonçant le coup de force antidémocratique du chef de l’État et appelant à une grande mobilisation populaire le 7 septembre.
« Une grande manifestation contre le coup de force d’Emmanuel Macron, le 7 septembre »
Le président de la République met en grave danger la démocratie en refusant le résultat des urnes et un gouvernement du Nouveau Front populaire qui a gagné les élections législatives. Face à la gravité exceptionnelle de la situation, nous avons appelé à une réplique ferme de la société française.
C’est pourquoi nous nous joignons à l’appel des organisations de jeunesse, l’Union Étudiante et l’Union syndicale lycéenne, pour une grande manifestation contre le coup de force d’Emmanuel Macron, le 7 septembre. Nous formons le vœu que les forces politiques, syndicales et associatives attachées à la défense de la démocratie se joignent à cet appel.
« Censure, mobilisation, destitution ! »
Le président de la République vient de prendre une décision d’une exceptionnelle gravité. Il ne reconnait pas le résultat du suffrage universel qui a placé le Nouveau Front Populaire en tête des suffrages. Il refuse de nommer Lucie Castets Première ministre.
Pour aller plus loin : Lucie Castets, la rupture comme boussole
Il invoque « la stabilité institutionnelle ». Ce n’est pas à lui de le faire mais au parlement de la réaliser. Encore un abus de pouvoir ! Et que veut-il dire ? A-t-il trouvé une autre majorité parlementaire disponible ? De quoi, de qui s’agit-il ?
Dans ces conditions, la motion de destitution sera présentée par les députés insoumis au bureau de l’Assemblée nationale conformément à l’article 68 de la Constitution.
Et toute proposition de premier ministre autre que Lucie Castets fera l’objet d’une motion de censure.
La gravité du moment appelle une réplique ferme de la société française contre l’incroyable abus de pouvoir autocratique dont elle est la victime.
Le mouvement insoumis propose que des marches pour le respect de la démocratie aient lieu.
Il forme le vœu que toutes les organisations attachées à la démocratie s’unissent pour faire face et contraindre le président à reconnaitre le résultat des élections.