9 juin. Pour ces élections européennes, la tête de liste insoumise est parvenue à s’imposer désormais comme la candidate écologiste. Ce lundi 27 mai en débat sur BFMTV face à ses concurrents, Manon Aubry a mis à l’honneur la planification écologique – portée par les insoumis depuis des années maintenant. Face aux climatosceptiques de tout genre, la liste de l’Union populaire s’est distinguée par sa connaissance de l’enjeu climatique, énergétique, agricole, industriel.
Face à un plateau qui se demande si l’Europe est « trop verte » – alors même que ni l’UE ni la France sont en passe d’atteindre leurs objectifs de limitation d’émissions carbone, Manon Aubry a proposé un plan clair et déterminé pour être à la hauteur de l’immense enjeu écologique. Entre Valérie Hayer, candiate macroniste qui défend le bilan catastrophique de son président en matière climatique, Jordan Bardella qui vote les pires mesures anti-écologiques dès qu’il en a l’occasion, ou bien un Raphaël Glucksmann qui se prétend écologiste mais soutient les grands projets inutiles et dangereux pour la planète comme les méga-bassines ou l’autoroute A69, Manon Aubry a tiré son épingle du jeu. Notre brève.
Sur BFM, Manon Aubry a dénoncé tous les climatosceptiques, des macronistes au RN
Face à un plateau en grande majorité climatosceptique, Manon Aubry a survolé ses concurrents. Dans un débat, elle a rappelé les fondamentaux en matière environnementale, et l’hypocrisie des autres candidats. Pendant que Bardella, Maréchal, Bellamy et d’autres se bagarrent sur leur soutien au nucléaire, pourtant coûteux, dangereux et non-renouvelable, la tête de liste Manon Aubry défend avec constance le 100 % renouvelables, et un programme ambitieux. Avec d’un côté un Bellamy qui défend bec et ongle le Lyon-Turin pourtant anti-écologique et inégalitaire, et un Bardella qui croît que le nucléaire est l’avenir, Manon Aubry n’a pas flanché.
« Moi je suis cohérente. L’enjeu, c’est l’avenir de nos enfants. On n’est pas capables de garantir une planète habitable aux enfants qui naissent aujourd’hui. La question ce n’est pas pour ou contre la voiture. C’est celle de tous nos modes de transport alternatifs. Il faut développer le fret ferroviaire, investir dans les lignes du quotidien, et les rendre accessibles » a expliqué Manon Aubry.
Comme elle l’a rappelé, Manon Aubry préside le seul groupe à s’être toujours opposé aux accords de libre-échange qui pleuvent au Parlement européen. Des accords aux antipodes des mesures nécessaires à la bifurcation écologique. Sur BFM, elle a rappelé les bases :
« Les accords de libre-échange sont folie. Il y a une immense hypocrisie ici, car je suis la seule à avoir voté contre tous ces accords ici. Tous les candidats présents siègent dans des groupes qui votent pour ces accords délétères pour l’environnement ».
Pour l’accord entre l’UE et la Nouvelle-Zélande par exemple, voté par l’alliance des lepénistes, macronistes, socialistes et des verts, c’est 48 000 tonnes de viande échangées supplémentaires, et des milliers d’autres tonnes de fruits, de lait, ou de fromage. Cet accord, c’est « 20 000 kilomètres en container pendant 42 jours pour manger une pomme » avait ironisé le député insoumis Matthias Tavel à l’Assemblée nationale.
Pour aller plus loin : Élections du 9 juin : Bardella fragilisé par ses votes en faveur des plus riches et contre l’écologie
L’Union populaire, première liste écologiste pour le 9 juin
Manon Aubry est en effet tête de liste d’un mouvement, l’Union populaire, qui fait de la lutte écologiste un fer de lance de sa bataille pour proposer l’alternative à Macron. L’Union populaire assume de désobéir aux règles européennes contraires à la préservation de la planète.
Lors du meeting de l’Union populaire à Paris ce samedi 25 mai, Manon Aubry avait d’ailleurs abondé en ce sens, en lançant un appel à tous les écologistes du pays.
Ce même meeting avait d’ailleurs largement mis à l’honneur les différentes luttes écologistes en cours, via des prises de paroles des militants écologistes soutenant la liste de Manon Aubry. Entre autres, Daniel Ibanez, activiste contre le Lyon-Turin et candidat sur la liste de l’Union populaire. L’Union populaire, c’est l’union de toutes les composantes du bloc populaire, y compris des écologistes donc. C’est l’union de celles et ceux qui luttent, pour leurs droits sociaux, pour l’écologie.
Manon Aubry avait donc déjà rappelé aux électeurs écologistes que « la manière la plus sûre d’envoyer des députés écolos au Parlement européen, c’est de voter pour la liste de l’Union populaire ».
Sur BFM, l’insoumise a de nouveau rappelé cette réalité à tous les écologistes convaincues : la liste de l’Union populaire défend une écologie ambitieuse et populaire.
De Sainte-Soline aux manifestations contre l’A69, les Insoumis ont été de toutes les mobilisations écologistes du XXIe siècle. La liste d’Union populaire, c’est en effet non seulement des insoumis profondément écologistes, mais aussi l’eurodéputé EELV Damien Carême, l’ancienne secrétaire nationale des Jeunes Écolos Camille Hachez, ou encore nombres d’activistes écologistes. Par ce débat sur BFM, Manon Aubry a rappelé l’urgence du combat écologiste, et la force de l’engagement insoumis en ce sens. La tête de liste a donc donné rendez-vous à tous les électeurs le 9 juin, « envoyer en finale une liste profondément écologiste et sociale ».
Pour aller plus loin : Cette ex-responsable d’EELV explique son ralliement à LFI