Carlos Tavares

Scandale : Carlos Tavares, PDG de Stellantis, a gagné 4 000 euros par heure en 2023

« Faites une loi, je la respecterai » : Carlos Tavares se gave et se moque du monde

Carlos Tavares, PDG du constructeur automobile Stellantis, aura empoché 36,5 millions d’euros pour l’année 2023. Un sacré pactole. Inimaginable pour le commun des mortels. Sortons notre calculette. Cela fait 100 000 euros par jours en un an, soit plus de 4 000 euros par heure. Donc un SMIC annuel en… 4 heures. Vous avez bien lu. Carlos Tavares s’est gavé en 2023. Pourtant, il en a vu d’autres ! 36,5 millions, ce n’est même pas son record. En 2021, son salaire était évalué à 66 millions d’euros. Voilà l’archétype des assistés d’en haut que L’insoumission.fr s’attelle à démasquer. En mai 2023, nous avions publié un portrait de Carlos Tavares, le PDG qui gagne 1139 fois plus que ses salariés.

L’Assemblée générale des actionnaires du groupe Stellantis est convoquée ce 16 avril 2024, notamment pour voter sa rémunération. Celle des actionnaires salariés a déjà eu lieu et a validé cette rémunération gargantuesque. Même si elle est soumise au vote, celui-ci n’est pas contraignant. « Si vous estimez que ce n’est pas acceptable, faites une loi, modifiez la loi et je la respecterai » a lancé le PDG de Stellantis au micro de France Bleu Lorraine Nord. Carlos Tavares n’est pas inquiet pour un sou. Cette somme mirobolante arrivera bien dans ses poches.

Pour aller plus loin : Carlos Tavares, le PDG qui gagne 1 139 fois plus que ses salariés

Action, réaction. Il ne faut pas chercher les insoumis. « Chiche M. Tavares : je dépose aujourd’hui une proposition de loi pour fixer un salaire maximum dans les entreprises, en limitant à 20 les écarts entre la plus grande rémunération et le plus petit salaire », a taclé le député insoumis Matthias Tavel ce matin, également directeur de campagne de LFI en vue des européennes du 9 juin. En réalité, le PDG de Stellantis se moque du monde. Cette déclaration légaliste de façade est doublement hypocrite.

D’une part, parce qu’un PDG qui se complait à gagner de telles sommes n’est soupçonnable par personne de revenir à des écarts de richesse « décents » entre grands guillemets si la loi l’indiquerait. Celui-ci trouverait un moyen de la détourner. D’autre part, Carlos Tavares sait très bien qu’une telle loi n’arrivera jamais en France, du moins avec, à sa tête, un certain Emmanuel Macron, « président des ultra-riches » (Michel et Monique Pinçon-Charlot).

Dans les médias, les éditocrates néolibéraux et autres alliés du capital expliquent qu’une telle rémunération est méritée grâce le travail acharné du PDG. À ce sujet, Jean-Luc Mélenchon le répète depuis des années : « Les capitalistes arrivent à trouver des ouvriers moins chers, nous on arrivera à trouver des patrons moins chers ! »

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