JO. À trois mois des JO 2024, le Gouvernement prépare la mise sous cloche du pays. Hier, le Sénat a adopté une nouvelle proposition réactionnaire à cette fin : interdire le droit de grève dans les transports pendant certaines périodes de l’année ainsi que lors d’évènements « d’importance majeure », comme les Jeux Olympiques. Après avoir saccagé méthodiquement le secteur, le Gouvernement sort la matraque. Retards, suppressions de trains, les galères dans les transports en commun sont légion en Ile-de-France.
Le sous-effectif et la mise en concurrence progressive du secteur entraînent des perturbations à répétition sur fond de hausse des tarifs. Usagers, agents et salariés ne cachent plus leurs inquiétudes. Des préavis de grève sont enclenchés par la CGT, de la RATP jusqu’à la fonction publique, en réponse à une impréparation totale du Gouvernement. Entre démissions en cascade dues à un ras-le-bol général, vétusté du matériel et du réseau et salaire au ras des pâquerettes, l’explosion sociale couve de plus en plus. Notre brève.
15 millions de personnes en Île-de-France pour les JO : la saturation est en marche
Cet été, les JOP vont rassembler pas moins de 15 millions de personnes sur un laps de temps de quelques semaines. Les transports ne vont jamais avoir connu une telle affluence sur une période aussi courte. De quoi saturer grandement des transports déjà à bout de souffle en plus de mettre sous tension les effectifs, et ce, pour le coup, sur tout le territoire.
En effet, SNCF Réseau s’est engagé à diminuer par deux le temps d’intervention en cas d’incident en ligne. Pour ce faire, ils vont mettre des agents en astreinte un peu partout sur le réseau francilien en plus de stopper tous les travaux en cours. Comme quoi, quand on dit que les effectifs sont insuffisants actuellement, preuve en est. C’est un choix délibéré au quotidien de ne pas avoir suffisamment d’effectif pour être réactif en cas d’incident.
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Dans le même temps, SNCF Voyageurs ainsi que la RATP s’est engagé à renforcer le trafic sur ces lignes. Problème : les plans de transport actuel ne sont déjà pas tenus, par manque de matériel, mais aussi par manque de conducteurs de trains ! Pour y palier, les directions ont décidé de détacher des conducteurs de trains des autres régions pour venir renforcer les effectifs sur la région parisienne.
Ces détachements ne sont pas sans conséquence. Dans les autres régions, il y aura une aggravation du sous-effectif engendré par ces détachements et donc moins de trains en circulation en pleine période estivale ! Pour exemple, sur la région toulousaine ce n’est pas moins d’une soixantaine de journée de service par semaine qui vont être supprimées cet été ! Et cela se vérifie sur chaque région alors qu’elles accueillent pour certaines des compétitions olympiques ! Un véritable scandale.
Et pour couronner le tout, la tension sociale monte de plus en plus avec une reconnaissance qui est en dessous de tout et des conditions de travail qui s’annoncent d’ores et déjà dantesque. Il est plus qu’urgent que le gouvernement ainsi que les directions en charge des transports arrêtent de se bercer d’illusions. Celles-ci doivent engager de véritables négociations pour que l’ensemble des personnels dans les transports puissent travailler dans de bonnes conditions de travail afin d’assurer la qualité du service public aux usagers.
