Rassemblement national enfant

4 maires Rassemblement National font la chasse aux familles populaires

Le Rassemblement national (RN) tente de masquer son obsession identitaire sous une couverture de préoccupations sociales depuis que Marine Le Pen a succédé à son père. La couverture est bien mince depuis que les députés RN ont voté main dans la main avec les députés d’Emmanuel Macron contre la hausse du SMIC, le blocage des prix, le gel des loyers, l’indexation des salaires sur l’inflation et la taxation des superprofits. Marine Le Pen espérait attirer un électoral populaire et se dédiaboliser. Pari raté lorsqu’on regarde de plus près les politiques menées par les maires RN dans leurs communes. Notre article.

L’électorat populaire, première victime de l’arrivée du Rassemblement national au pouvoir

Le 20 juin, face à la situation de sécheresse, Philippe Schreck, député du Var et membre du Rassemblement national, n’a rien trouvé de mieux que de présenter une proposition de loi à l’Assemblée visant à suspendre la construction de logements sociaux dans les régions touchées par la sécheresse. Le rapport avec la pénurie d’eau ? Aucun. Sauf à considérer que ce serait la faute des ménages populaires qui ont l’indécence de boire de l’eau. C’est clairement ce que sous-entend cette proposition du député d’extrême droite. Or, c’est exactement le contraire.

Pour aller plus loin : Les parasites d’en haut : ces invisibles qui détruisent la planète, qu’on ne vous montre jamais

Malgré des incantations, des auto-proclamations, souvent relayées par le système médiatique des milliardaires, d’être un parti aux préoccupations sociales, le Rassemblement national a régulièrement montré son vrai visage lorsqu’il est au pouvoir. Au niveau municipal, l’extrême droite réduit les subventions aux quartiers défavorisés à Fréjus, augmente les tarifs de la cantine scolaire pour les familles modestes, à Villers-Cotterêts. Dans la même ville, le maire a supprimé les bus de ramassage scolaires comme cela avait été fait à Orange. Au conseil régional d’Occitanie, le groupe RN vote contre la gratuité des manuels scolaires, contre la réhabilitation des logements sociaux. 

Les tentatives de Marine Le Pen de se présenter comme attentive aux problèmes des classes populaires s’écrase sur le mur de la réalité du programme de son parti et de l’action politique de ses membres lorsqu’ils arrivent aux responsabilités. 

Autre conséquence de l’arrivée au pouvoir du parti de Marine Le Pen dans les collectivités locales : les atteintes aux libertés publiques. 

Le maire du Rassemblement national (RN), Franck Briffaut, a expulsé le stand de la LDH (Ligue des droits de l’homme) lors du festival « Festidklé » à Villers-Cotterêts. À Hénin-Beaumont, après l’élection du maire Rassemblement National Steeve Briois en 2014 le local de la section de la LDH dans la ville a été fermé. A Hayange, Fabien Engelmann, maire RN a coupé les vivres du Secours populaire. La cause ? La directrice, Anne Duflot Allievi avait osé exprimer dans un journal tout le mal qu’elle pensait de la décision de l’édile d’organiser un goûter de Noël pour tous les enfants, excepté ceux des personnes réfugiées.

Et ce sont les mêmes députés d’extrême droite qui vitupèrent à longueur d’antenne sur les restrictions à la liberté d’expression dont ils seraient les victimes ?

Le Rassemblement national est une arnaque sociale et une menace pour la démocratie. Ce vernis social n’est qu’un vernis qui ne supporte pas la moindre égratignure. Alors l’insoumission continuera toujours de gratter et de révéler le cœur de son idéologie : diviser les classes populaires en fonction d’une supposée identité culturelle, pour les empêcher de s’unir contre leur véritable adversaire, les parasites d’en haut qui se gavent sur le dos de celles et ceux qui produisent les richesses.

Par Ulysse