83% des Français considèrent toujours la lutte des classes comme une réalité : voilà le résultat d’une enquête de l’institut IFOP. Spoiler alerte : la lutte des classes n’a jamais disparu. Les électeurs macronistes sont d’accord à 78% avec la réalité de la lutte des classes, simplement, ils ne sont « pas dans le même camp ». Le camp du capital le reconnait : « il y a une lutte des classes, évidemment, mais c’est ma classe, la classe des riches qui mène la lutte. Et nous sommes en train de gagner » (le milliardaire Warren Buffet).
La bataille historique contre la retraite à 64 ans dans le pays témoigne de cette bataille entre le travail et le capital. Pour 93% des actifs, hors de question de travailler deux ans de plus pour continuer à financer les cadeaux au (grand) capital : les 157 milliards d’euros déversés chaque année sans aucune contrepartie sur les (grandes) entreprises, quand, en même temps, on ne trouve pas 12 milliards pour financer nos retraites. Ce « en même temps » macroniste est le terrible symptôme de la féroce guerre de classe menée au sommet de l’État depuis plus de 40 ans : le néolibéralisme, l’État mis au service des intérêts du capital contre ceux du travail.
La réalité du pays : 5 Français possèdent autant que 27 millions de personnes, et « en même temps », 42% des Français gagnant le SMIC ou moins se privent d’un repas par jour. La lutte des classes, c’est l’éléphant au milieu de la pièce. Le saviez vous ? Pour certains « sociologues », les classes sociales étaient en train de disparaître du fait d’une « moyennisation de la société ».
Heureusement, des sociologues, économistes et historiens résistent encore et toujours et mettent en lumière à quel point la classe des ultra-riches est tout à fait consciente de ses intérêts et de son combat pour les protéger. Ainsi résonnent les mots de Marx : « L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de la lutte de classes ». Notre article.
Pour plus de 8 Français sur 10, la lutte des classes est toujours une réalité
83% des Français considèrent que la lutte des classes est toujours une réalité. Voilà ce qui ressort d’un sondage de l’institut IFOP. Les sympathisants du parti Renaissance (ex-LREM) pensent la même chose à 78%. Simplement, ils ne sont « pas dans le même camp », comme disait l’autre (Dider Lallement, alors préfet de police de Paris). De même pour ceux du parti Les Républicains (70%). Concernant le Rassemblement National, c’est près de… 9 sympathisants sur 10 (87%). Même le camp du capital le reconnait : « il y a une lutte des classes, évidemment, mais c’est ma classe, la classe des riches qui mène la lutte. Et nous sommes en train de gagner » (le milliardaire Warren Buffet).
La lutte des classes est toujours d’actualité. La bataille historique contre la réforme des retraites le démontre. La macronie veut à tout prix faire travailler les Français deux ans de plus, sans arriver à justifier ni politiquement, ni économiquement la nécessité d’une réforme si régressive. Comment justifier la distribution sans contrepartie de 157 milliards d’euros aux (grandes) entreprises chaque année, et le fait de pas trouver entre 10 et 12 milliards pour notre système de retraite ? Comment accepter que 5 personnes possèdent autant que 27 millions d’autres, quand 42% des Français gagnant le SMIC ou moins se privent chaque jour d’un repas ? Quand 330 000 personnes sont sans-domicile fixe dans notre pays, dont 42 000 enfants ?
Quand certains disaient que les classes sociales disparaissaient
Le saviez-vous ? Pour certains « sociologues », les classes sociales étaient en train de disparaître, jusqu’à ne plus être pertinentes pour étudier les rapports au sein de notre société. Une thèse notamment défendue par les sociologues Alain Touraine ou Henri Mendras. Ce dernier a mis en exergue le concept de « moyennisation de la société », c’est-à-dire une convergence des situations socio-économiques de chacun. Ce, à partir du début des « 30 Glorieuses ». L’aboutissement de ce processus serait l’apparition d’une large classe moyenne réduisant les positions aux extrémités de la structure de notre société.
Pour aller plus loin : Hommage : Michel Pinçon ou l’art de démasquer l’oligarchie
Mais heureusement, des sociologues, économistes et historiens résistent encore et toujours et mettent en lumière à quel point la classe des ultra-riches est tout à fait consciente de ses intérêts et de son combat pour les protéger. Parmi eux, le couple de sociologues Pinçon-Charlot. Ils font partie des premiers a avoir eu cette intuition : les ultra-riches ont des noms, des adresses, des goûts et une idéologie.
Ils ont UNE culture, ancrée dans un milieu social, une histoire et non pas le monopole de LA culture. Il faut les nommer, les montrer, les mettre dans la lumière, regarder et de donner à voir leurs pratiques, pour mener à bien la lutte de classes. Leur travail est une source d’inspiration intarissable dans la bataille culturelle contre la caste capitaliste, dans la lutte des classes de manière générale.
Crédits photo : « Je lutte des classes », Bertrand, Flickr, CC BY-NC 2.0, pas de modification