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Climat : « on se bat pour être à l’avant dans un avion qui va droit vers le crash »

Ce 10 mars 2023 a vu le retour de la grève pour le climat, à l’appel de plusieurs associations écologistes. À Paris, une manifestation pour dénoncer l’inaction climatique de la macronie et alerter sur l’urgence écologique est en cours. L’insoumission.fr est présente dans le cortège.

Une grève pour le climat bien particulière, en plein mouvement social historique contre la retraite à 64 ans voulue par Emmanuel Macron. Travailler toujours plus, pour produire toujours plus, pour consommer toujours plus, pour jeter toujours plus ?

La retraite à 64 ans, en plus d’être un non-sens social et financier, est un non-sens écologique. « La clé du futur écologique, c’est qu’il faut travailler mieux, donc travailler moins », disait Jean-Luc Mélenchon le 21 janvier 2023 lors d’une marche de la jeunesse contre la réforme des retraites. Sommes nous nés pour passer nos vies à les gagner ? Billet coup de gueule de l’insoumission.

Climat : Macron nous conduit droit dans le mur

Emmanuel Macron nous conduit dans le mur à pleine vitesse. Avec son projet de retraite à 64 ans, il accélère. Ses obsessions menacent à la fois la cohésion sociale et l’unique système écologique compatible avec la vie sur Terre :

  1. Travailler plus pour produire plus, n’importe quoi, dans n’importe quelles conditions écologique et sociale.
  2. Produire tout ce qui peut se vendre. Et si les gens n’en ont pas besoin, abreuver, abrutir les citoyennes et les citoyens de publicités jusqu’à créer le désir d’acheter
  3. Compétition partout, dès l’école primaire. Tout donner à ceux qui réussissent à écraser, à dominer. Et rien pour les autres.

« On se bat pour être à l’avant dans un avion qui va droit vers le crash. »

Tout cela est absurde. Ce monde que Macron propose n’apporte que burn-out, déprime et misère aux humains, poison et dévastation pour le reste du vivant.

Son délire de reporter l’âge de départ en retraite est non seulement inutile et injuste mais il est dangereux.

L’impératif écologique, l’angle mort de la retraite à 64 ans

Le dérèglement climatique est déjà commencé. Pourtant, les médias n’y ont consacré que 2,7% de leur temps d’antenne avant l’élection présidentielle.

L’augmentation des événements climatiques extrêmes, tempêtes, sécheresses, inondations, aggrave la pénibilité au travail pour toutes les personnes qui travaillent en mer, en forêt, en montagne et dans l’agriculture.

La hausse des températures affecte toutes les personnes qui ne peuvent ou refusent d’utiliser la climatisation sur leur lieu de travail.

Le changement climatique diminue l’espérance de vie.

Pour aller plus loin : Sécheresse historique : 30 jours d’affilés sans pluie… en plein hiver, du jamais vu en France

L’urgence écologique impose de travailler moins pour travailler mieux

Toutes les organisations, toutes les techniques de production des richesses doivent rapidement et radicalement évoluer pour limiter la pollution et s’adapter aux conséquences du dérèglement climatique. Pour mener cette révolution sur tous les lieux de travail, il faut du temps pour réfléchir, imaginer et mettre en œuvre la bifurcation écologique.

Contre le court terme absurde du capitalisme, le temps long de l’intérêt général humain

Il est absurde d’imposer à une partie de la population des cadences infernales pendant 43, voir 44 années et laisser sur le bord de la route des millions de personnes privées d’emploi. Nous avons besoin que tout le monde participe à l’immense effort de la bifurcation écologique. Et nous avons besoin de temps libéré de la pression capitaliste.

Ce temps est nécessaire pour prendre soin de nos proches et du reste du vivant qui nous entoure. Ces êtres sont aussi indispensables à notre survie qu’à notre bonheur.

La seule proposition rationnelle : l’équitable partage du temps de travail entre toutes et tous.

Dirigé par des hommes comme Emmanuel Macron, le monde court à sa perte. Il est urgent de lui mettre un stop.

En mars, pour bloquer Macron, bloquons tout.