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Argenteuil (78), le 10 juin 2021. Centre hospitalier d'Argenteuil, deux mois après le troisième pic de Covid19. Service des urgences.

Scandale : un homme meurt sur un brancard à Saint-Malo, l’Hôpital avait alerté sur le manque de personnel

Jeudi 17 novembre, à l’hôpital de Saint-Malo, un corps sans vie est découvert sur un brancard. Les responsables ? Le néolibéralisme et ses plus âpres défenseurs. Trois heures plus tôt, ce corps était celui d’une personne bien vivante. Trois semaines plus tôt, les salariés avaient émis une alerte pour danger grave et imminent à cause du manque de personnel.

Aucune réaction de Macron. Son gouvernement a fermé 21 000 lits en 5 ans. Jeudi 17 novembre 2022, un homme de 71 ans l’a payé de sa vie et de sa dignité. Par manque de personnel, il n’a pas pu être pris en charge. Il est mort, seul, sur un brancard, dans un couloir, comme un moins que rien. Le néolibéralisme tue. Notre article.

Hôpital : malgré l’alerte sur le manque de personnel, un septuagénaire est mort seul sur un brancard

Une mort seule, sur un brancard. Dans l’un des couloirs de l’Hôpital de Saint-Malo, abandonné à son sort. Ainsi s’est terminée la vie d’un septuagénaire jeudi 17 novembre 2022. Son corps sans vie a été découvert trois heures après son admission, à minuit. Pourtant, les salariés avaient donné l’alerte pour « danger grave et imminent » pour manque de personnel trois semaines avant.

Le personnel soignant était en grève « illimitée » depuis le 2 novembre pour dénoncer le manque de moyens de l’Hôpital et la saturation des urgences. « Une grève toute symbolique, puisque le personnel, réquisitionné, continue d’y travailler normalement, mais la mobilisation se poursuit », a précisé France 3 Bretagne. L’hôpital de Saint-Malo compte 70 postes vacants. 70. Pour ceux qui sont toujours là, c’est un grand choc.

Les politiques néolibérales ont des conséquences dans la chair des Hommes, parfois jusqu’à la mort. Réduction des effectifs, cadences intenables pour le personnel soignant, maigres salaires, réduction du nombre de lits… L’agonie de l’Hôpital public est la conséquence d’une politique néolibérale de réduction des coûts, mise en œuvre pour faire autant, voire plus, avec moins.

Le chef de l’État porte une lourde responsabilité, tout comme ses prédécesseurs. 37 000 lits supprimés par Nicolas Sarkozy, 10 000 sous Hollande… Emmanuel Macron a poursuivi le carnage de l’Hôpital public mené par tous les gouvernants néolibéraux en supprimant 21 000 lits en 5 ans. 4316 lits supprimés en 2021. 5 678 en pleine crise sanitaire. L’austérité tue.