21 000 suppressions de lits en 5 ans : le carnage de Macron à l’hôpital public

Au 31 décembre 2021, les 2 984 hôpitaux publics et privés disposaient très exactement de 382 587 lits d’hospitalisation complète, soit 4 316 de moins depuis le 1er janvier 2021. 4 316 suppressions de lit en un an. Pour rappel, sur cette période, la France a été confinée, ses établissements scolaires fermés, pour une seule raison : le manque de lits d’hospitalisation. Après les 37 000 lits supprimés par Nicolas Sarkozy, et les 10 000 du quinquennat Hollande, Emmanuel Macron poursuit le carnage de l’hôpital public menés par tous les gouvernants ultra-libéraux : 21 000 lits supprimés en 5 ans. Leur objectif, privatiser les profits générés par le système de santé, qu’importe de laisser crever ceux qui ne peuvent pas se payer des soins. Notre article.

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4316 lits supprimés en 2021. C’est l’hôpital public qui meure des mauvais traitements infligés par le gouvernement Macron. En 2020, en pleine crise sanitaire, Olivier Véran, promettait que plus jamais, ô grand jamais, il n’y aurait de suppressions de lits d’hôpitaux. Méfiant, Basta-média lançait une carte participative pour recenser tous les exemples flagrants de ce nouveau mensonge du Ministre de la Santé.

Résultat de cette politique de suppression de lits, la qualité et la quantité de vie baisse en France.

Dans la 7ème puissance économique du monde, il faut désormais plus de 45 minutes de voiture à la moitié des personnes pour accéder à une maternité (et donc pour en revenir, parfois en plein milieu de la nuit, sans avoir dormi pendant une durée parfois excessivement longue).

Depuis 10 ans, l’espérance de vie stagne en France, alors qu’elle n’avait fait qu’augmenter depuis 50 ans. En 2020, la pandémie mondiale a rencontré un système hospitalier affaibli par les cures ultralibérales. Résultat, pour la première fois, l’espérance de vie a baissé.

Quel est l’objectif d’une telle maltraitance de l’hôpital, ce service public aussi fondamental pour l’intérêt général ?

L’oseille, la thune, le fric, le pèze bien sûr.

Le système de santé brasse des sommes gigantesques. Plus de 200 milliards. Un pactole sur lequel lorgne tous les parasites capitalistes, avides de profits aisés sur une marchandise dont le peuple pourra difficilement se passer et où l’on peut facilement imaginer que l’État se portera toujours garant en dernier ressort. Aucun risque, et une ponction sans limite sur les richesses produites par le peuple, tout ce qui plait aux riches.

Problème : la Sécurité Sociale, son mot d’ordre révolutionnaire, profondément marxiste, et l’attachement du peuple français à cet acquis social du Conseil national de la Résistance empêche pour le moment toute privatisation à grande échelle.

Alors l’oligarchie multiplie les escarmouches afin d’affaiblir cette forteresse du peuple.

Les cabinets de conseils, c’est très cher et il n’y a pas pire.

D’un côté, on rémunère grassement des cabinets de conseils privés pour limiter au maximum le nombre de places et donc les financements alloués. Double effet kiss cool, cela limite l’implication des fonctionnaires d’administration. Ce sera d’autant plus facile de supprimer leur poste en expliquant qu’ils ne servent à rien puisque dans le privé on sait faire presque aussi bien pour beaucoup plus cher.

De l’autre, on baisse les financements petits à petits, impossible de renouveler le matériel, le système informatique hors d’âge irrite les nerfs aussi puissamment que la file d’attente la plus lente du supermarché. On désorganise, on pressurise. On prend un virage ambulatoire dont aucun personnel de santé ne veut, on accélère la désertification médicale, on s’étonne que les services d’urgence saturent et on traite d’incapable les soignants lorsqu’une personne décède faute de soin en temps et en heure.

Qui est ce « On » qui prend le peuple pour des cons ? Macron et toute sa féroce lignée de réformateurs ultralibéraux.

Résultat, l’hôpital fonctionne de plus en plus mal. Les gens n’acceptent plus de se faire maltraiter dans leur travail sans pouvoir remplir la mission qui donne du sens à un engagement corps et âme. Tout ça pour une paie jamais revalorisée, dont la seule prime depuis des années, obtenue après avoir rien de moins que sauver la nation de l’effondrement au printemps 2020, a été entièrement rongée par l’inflation. Et alors, Olivier Véran peut tranquillement annoncer que « il n’y a pas de volonté budgétaire de fermer des lits ». Non , c’est simplement qu’il est devenu impossible de trouver des personnes pour faire fonctionner les services des hôpitaux.

Tartuffe. En effet, il n’y a plus besoin d’œuvrer activement pour que l’hôpital s’effondre. Il suffit de laisser pourrir la situation, vos prédécesseurs ont parfaitement préparé le terrain. le peuple vous voit vous réjouir de la situation. Vous pourrez ensuite faire croquer tous vos petits copains de la finance. Et ensuite, après quelques années de politique de démantèlement des services publics et de privatisation, vous pourrez tranquillement aller pantoufler dans une des entreprises de santé qui crachera un max de biffetons à vos copains patrons ?

Le peuple vous voit. La rage est là. Nous ne vous laisserons pas faire.