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« Vous n’appliquez pas ce que vous demandez aux syndicats ! » : David Guiraud recadre une macroniste

Syndicats. « Si, à l’Assemblée nationale, la majorité des députés s’accordent, pourquoi est-ce que ce serait la minorité présidentielle, votre camp, qui devrait décider avec le 49.3 de ce qui est retenu dans le projet de loi de finances ? Vous demandez aux syndicalistes d’appliquer quelque chose, que vous-mêmes vous n’allez pas respecter ! ». Alors que les syndicats FO, CGT et la FSU appellent aujourd’hui à la grève générale dans tout le pays, la macronie fait la leçon à ces derniers… en ne s’appliquant pas eux-mêmes ce qu’elle leur reproche. David Guiraud a recadré Marie Lebec, une député Renaissance (ex-LREM) à ce sujet, sur BFMTV lundi 17 octobre. Notre article.

Le camp présidentiel fait la leçon aux syndicats… en n’appliquant pas ce qu’ils leur demandent

Sur le plateau de BFMTV hier matin, la députée macroniste Marie Lebec a dénoncé l’appel à la grève générale d’aujourd’hui par plusieurs syndicats : « lorsque les syndicats trouvent un accord majoritaire, il faut s’y tenir ! ». La députée aurait-elle un problème avec le droit de grève, pourtant inscrit dans la Constitution française ?

David Guiraud, député LFI-NUPES, n’a pas manqué cette occasion de recadrer une représentante du camp présidentiel. Il lui a rappelé la prise de position de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, vis-à-vis de certains amendements adoptés à l’Assemblée nationale contre l’avis du gouvernement : la taxe sur les super-dividendes ou le rétablissement de l’exit tax.

En l’occurrence, Bruno Le Maire a indiqué la volonté du gouvernement d’écarter la taxe sur les super-dividendes, pourtant votée dans l’hémicycle. Son adoption la semaine dernière avait démontré une nouvelle fois la fragilité de la minorité présidentielle pour gouverner. Le piétinement du vote de l’Assemblée nationale annoncé par le ministre de l’Économie est un coup de force démocratique.

Le député LFI-NUPES a fustigé l’hypocrisie de la macronie, donnant des leçons aux autres pour finalement ne pas se les appliquer à elle-même. « Si, à l’Assemblée nationale, la majorité des députés s’accordent, pourquoi est-ce que ce serait la minorité présidentielle, votre camp, qui devrait décider avec le 49.3 de ce qui est retenu dans le projet de loi de finances ? Vous demandez aux syndicalistes d’appliquer quelque chose, que vous-mêmes vous n’allez pas respecter ! »

Dans un contexte social explosif, la macronie oublie qu’elle est minoritaire

Dans un contexte social explosif, la macronie oublie qu’elle est minoritaire à l’Assemblée nationale. Au lendemain d’une démonstration de force historique pour la gauche, où 140 000 personnes ont manifesté dans les rues de Paris, le camp présidentiel ne se rend toujours pas compte qu’il est très contesté dans le pays.

Les syndicats FO, DGT et la FSU ont appelé à la grève générale ce mardi 18 octobre. « Le 18 octobre, il y a appel à la grève générale. Les gens, n’y manquez pas ! Ne laissez pas votre devoir et votre place au combat à d’autres. Alors, vous aurez la conjonction de la mobilisation populaire, de la mobilisation syndicale et de la crise institutionnelle ! », s’était exclamé Jean-Luc Mélenchon lors de la marche contre la vie chère et l’inaction climatique.

Grève générale : voilà le mot d’ordre. Une réponse à la déclaration de guerre au monde du travail déclarée par la macronie. Une réplique face à son indifférence face à l’inflation qui étrangle le peuple, et face à la crise climatique qui s’avance droit sur nous.