Crise du crack : depuis 45 jours, le gouvernement ne fait rien !

Ce 9 novembre, à la séance des Questions Au Gouvernement, j’ai interrogé le Premier Ministre sur la crise provoquée par la décision du préfet de police Lallement d’installer 150 consommateurs de crack porte de la Villette, à proximité immédiate d’Aubervilliers et de Pantin, le 24 septembre dernier. Cela fait 45 jours que la situation ne cesse d’empirer. Pour les riverains, qui subissent les nuisances, l’insécurité. Pour les consommateurs de drogue, qui sont abandonnés, dans des conditions inhumaines et indignes. Le 28 octobre dernier, une jeune femme a été retrouvée, morte d’une overdose, dans le square de la porte de la Villette. Voilà où mène l’inaction criminelle du gouvernement.

C’est le ministre de la santé, Olivier Véran, qui m’a répondu. Réponse creuse et mensongère. Le gouvernement « est prêt », « est prêt », répète le ministre Véran, en énumérant des dispositifs d’accompagnement que personne ne voit sur le terrain. La réalité ? Olivier Véran est absent de la crise depuis un mois et demi. Le gouvernement ignore tous les appels des riverains et des élus, les maires d’Aubervilliers et Pantin et moi-même. Aucune réponse à nos courriers, à nos demandes d’être reçus – j’avais interpellé le préfet de police dès juillet dernier, la première fois qu’il avait déclaré envisager le site de la Porte de la Villette. Aucune réponse à la pétition des riverains, que nous avons déposée avec eux à Matignon, le 14 octobre dernier. Aucun calendrier, aucune mesure tangible.

Depuis des années que le problème du crack s’est installé dans le nord-est parisien, le gouvernement n’a apporté aucune solution durable. Depuis un mois et demi que la situation s’est installée Porte de la Villette, il fuit ses responsabilités. Aujourd’hui, il continue de fuir ses responsabilités et ment une nouvelle fois devant l’Assemblée Nationale, comme le ministre de l’intérieur Darmanin a menti, le 28 septembre dernier, en déclarant que la situation ne durerait que « quelques heures, quelques jours ». Assez !

Face à ce pouvoir qui méprise la Seine-Saint-Denis, je continuerai d’être mobilisé, aux côtés des collectifs d’habitants d’Aubervilliers et Pantin, pour exiger des solutions pour la tranquillité des riverains, pour la prise en charge sociale et sanitaire des consommateurs de drogue. Jusqu’à ce que le pouvoir nous entende.

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