Un jeune retraité passe plus de 300 appels pour convaincre de soutenir Mélenchon

Philippe D., insoumis de Normandie, participe à l’Opération « Coup de Phil’ ». Ce jeune retraité a passé plus de 300 appels, soit environ 10h en ligne avec d’autres insoumis·es pour les inviter à signer sur Nous Sommes Pour. Il est heureux de nous partager son expérience !

Comment se passe les appels ? Es-tu bien reçu ?

Je suis retraité alors je me connecte aux alentours de 18h00 lorsque les gens rentrent du boulot. Les appels se déroulent très bien. Je suis toujours bien reçu même lorsque les personnes appelées sont en désaccord sur la candidature. J’essaye de créer une intimité avec les personnes, notamment par le tutoiement, comme il est de coutume entre insoumis·es.

En majorité, les gens vont-ils signer ou l’ont-ils déjà fait ?

La moitié des personnes a déjà signé. Une partie a encore des hésitations ou des interrogations mais, à partir du script donné, j’arrive souvent à les convaincre de signer ou d’aller chercher la réponse à leur question sur le site Nous Sommes Pour. Il est très bien fait, on y trouve plein d’informations et je pense que quand on est sur le site, ça donne envie de signer.

As-tu eu des gens qui ne souhaitent pas signer et pourquoi ?

Les principales remarques portent sur la perception qu’aurait les gens sur la personne de Jean-Luc Mélenchon qui serait trop clivant. Certains évoquent, également, l’union de la gauche. Néanmoins, les refus sont rarement définitifs. Les personnes attendent plutôt de voir les autres candidat·es qui vont se déclarer.

Pourquoi tu as décidé de participer à cette opération ?

J’avais déjà participé au « Fiphone » lors de la législative partielle en Île-de-France en 2018. J’ai donc une expérience dans les campagnes d’appels, et ça me permet de continuer à militer pendant cette période de crise sanitaire, c’est une bonne alternative au porte-à-porte que j’affectionne particulièrement.

Qu’est-ce que cette opération t’apporte ?

Pour moi, c’est un vrai bonheur. Je suis retraité. Pendant cette crise sanitaire, cela me permet de maintenir un lien social. Durant mes appels, j’entends des sourires dans les voix et ça m’apporte du bonheur. De plus, comme je le disais, cela me permet de militer en étant confiné.

Pour motiver d’autres personnes, que leur dirais-tu ?

J’insisterais sur le fait que je ne fais face à aucun refus… au-delà des répondeurs ! Il y a des interrogations ou des désaccords mais qui amènent toujours une discussion agréable comme celle que j’ai eue avec un jeune ingénieur qui avait des interrogations sur notre programme.

C’est quoi ton argument choc pour que les gens signent ?

L’argument « choc » n’existe pas vraiment. Cependant, je remarque que le fait d’insister sur le programme, de mettre avant l’Avenir en Commun, permet souvent de convaincre les gens. Lorsque l’interrogation porte sur l’union de la gauche, je reprends parfois cette expression de Jean-Luc Mélenchon, « la soupe de logos », pour orienter la discussion sur le fond de notre programme. Une alliance avec d’autres partis ne peut se faire sur la base du plus petit dénominateur commun, en mettant sous le tapis l’ensemble de nos divergences.

Et quelle est la recette de cette soupe ?

La « soupe de logos », je ne la conseille pas, elle est vite indigeste.
Je conseille plutôt de partir de nos propositions programmatiques, nous espérons rassembler autour de l’Avenir en commun, tou·tes celles et ceux qui souhaitent défendre le partage des richesses, la bifurcation écologique, et la 6ème République sont les bienvenu·es, partis politiques, mais aussi militant·es des associations, des syndicats, citoyen·nes engagé·es dans les luttes !

Si vous souhaitez participer à l’Opération « Coup de Phil’ », vous pouvez vous y inscrire ici !

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