Le syndicat Alliance Police défend les trois policiers qui ont tabassé Michel Zecler. Après avoir manifesté en arme devant des sièges de médias, d’un mouvement politique, devant l’Élysée, après avoir menacé des juges, ce syndicat factieux continue à violemment invectiver sur Twitter ceux qui osent dénoncer les violences policières.
La détention des trois policiers qui ont tabassé Michel Zecler ? «SCANDALEUX» et «HONTEUX» pour Alliance Police
Le syndicat Alliance Police représente 44,35 % du corps d’encadrement et d’application de la Police nationale française. Et il semblerait qu’il devienne hors de contrôle, en roue libre totale sur Twitter. Dans l’affaire Michel Zecler, le tract (ci-dessous) du syndicat dénonce une justice « purement médiatique et politique » et « pire, que le Président de la République prend des nouvelles du producteur ». Pas un mot de compassion pour la victime. Peu importe que les images aient eu l’effet d’une déflagration dans le pays, que le tweet ayant révélé l’affaire soit le tweet le plus partagé de l’histoire de Twitter France, qu’il ait provoqué l’indignation jusque chez nos champions du monde de football, que des centaines de milliers de Français aient défilé dans des foules immenses à travers le pays samedi… Le syndicat écrit en lettre rouge majuscule « SCANDALEUX » et « HONTEUX », condamnant la détention des trois policiers qui ont tabassé Michel Zecler.
Loïc Lecouplier, représentant du syndicat Alliance Police, a « trop de respect pour (ses) collègues pour les juger sur une image vidéo ». On peut pourtant imaginer que si Alliance Police avait à réagir à une vidéo montrant trois personnes tabassant sans raison un policier, il y a fort à parier que le syndicat se révolterait et demanderait la détention. Rappelons que pour le seul motif de « faux en écriture publique », les trois policiers risquent jusqu’à 15 ans de prison et 225.000 euros d’amende. Accusé de« violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique » avec l’usage d’une arme, la mise en détention permet également aux policiers d’éviter de se mettre d’accord sur une nouvelle version mensongère.
Des syndicats de policiers factieux, hors de contrôle
Le Parisien révèle que plusieurs des policiers mis en cause dans l’affaire Michel Zecler sont membres…. d’Alliance Police. Le syndicat policier semble hors de contrôle. Bien loin de la neutralité politique, Alliance Police a organisé plusieurs manifestations ces derniers mois devant les sièges de grands médias, de la France insoumise, mais également devant… l’Élysée et le ministère de l’intérieur. Des policiers manifestant en arme devant l’Élysée, le symbole est fort. Et révélateur. On se rappelle des images de ces policiers jetant leurs menottes pour protester contre les annonces de Christophe Castaner sur le racisme dans la police et l’interdiction de la technique d’étranglement. Face à la pression des syndicats, l’ancien ministre de l’intérieur avait d’ailleurs cédé sur la technique d’étranglement.
Alliance Police est loin d’être le seul syndicat policier hors de contrôle. Le syndicat Synergie Officiers a par exemple traité le 18 novembre 2020 le député Ugo Bernalicis de « collabo affiché » qui « ne risque pas d’être pris pour cible par ceux qui veulent tuer du flic ». Le député a décidé de porté plainte pour « injure publique » contre le syndicat de police.