9 juin paix Manon Aubry France 2

Manon Aubry sur LCI – L’insoumise a fait face aux complices du génocide à Gaza

Gaza. Après avoir défendu les 300 salariés de l’usine Metex, victimes des « échecs de l’Union européenne de Macron », Manon Aubry s’est de nouveau distinguée hier soir, sur le plateau de LCI face à ses concurrents pour les élections du 9 juin. Dénonçant le génocide en cours à Gaza, l’insoumise a torpillé ses concurrents adeptes du « droit international à géométrie variable ». La séquence était redoutée par les autres têtes de listes. Et pour cause : la veille, le mandat d’arrêt requis hier par le procureur de la CPI donnait le point à Jean-Luc Mélenchon et aux insoumis, ayant appelé dès le 7 octobre à la poursuite et à la condamnation de tous les criminels de guerre.

24 heures après la requête, le mandat d’arrêt n’était visiblement toujours pas digéré par les concurrents de Manon Aubry. Valérie Hayer a jugé « choquante » la requête du procureur de la CPI contre Netanyahu. Pour Jordan Bardella, même son de cloche : c’est « intolérable ». Ce matin, Marine Le Pen abondait en déclarant qu’il y a des bons crimes de guerre et de mauvais crimes de guerre.

L’insoumise n’a donc eu aucun mal à se distinguer face aux complices du génocide à Gaza, aidée par le parfait raccord des positions de LFI avec celles des instances internationales. Entre franc soutien génocidaire pour la droite et l’extrême droite et pudeurs de gazelle pour d’autres, les concurrents de Manon Aubry se sont illustrés par leur lâcheté ou leur inhumanité. Notre article.

Manon Aubry, droite dans ses bottes face aux soutiens du génocide à Gaza

Comme souvent, la tête de liste LFI aux élections européennes du 9 juin n’a pas mâché ses mots face aux soutiens actifs du génocide à Gaza et aux silences complices. Dès le début du débat, Manon Aubry a remis les pendules à l’heure face à un plateau à côté de la plaque. Elle a dénoncé les massacres en cours à Gaza, et le deux poids deux mesures de ses concurrents macronistes, lepénistes et autres, qui ont « le droit international à géométrie variable » et ferment les yeux sur la politique génocidaire de Monsieur Netanyahu.

Manon Aubry a défendu l’exigence de la paix partout, en toutes circonstances, car une vie palestinienne ne vaut pas moins qu’une vie israélienne ou européenne, comme le laisse entendre ses adversaires.

Face à une Marion Maréchal qui déclarait il y a peu « qu’il n’y avait pas de génocide à Gaza car sinon, il n’y aurait pas des évacuations de population ou la livraison de matériel humanitaire », Manon Aubry n’a pas flanché. Sur LCI comme ailleurs, Marion Maréchal fait honte à notre humanité commune, qualifiant la dénonciation du génocide de « clientélisme électoral » et calomniant la candidate insoumise Rima Hassan.

De même, face à un François-Xavier Bellamy, tête de liste des Républicains, qui refuse de reconnaître la politique génocidaire de Netanyahu, Manon Aubry n’a toujours pas flanché. Elle n’a pas flanché non plus face à une Valérie Hayer qui bégaie quant à la demande de mandat d’arrêt contre Netanyahu émise par le procureur de la Cour pénale internationale.

Pour aller plus loin : Le Canada stoppe ses livraisons d’armes à Israël, que fait Macron pour que cesse le génocide ?

La candidate LFI soutient activement la demande de mandat d’arrêt contre Netanyahu

Depuis la demande du procureur de la Cour pénale internationale d’un mandat d’arrêt envers Netanyahu et d’autres responsables politiques d’Israël et du Hamas pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, plusieurs camps s’opposent – mais seul celui de Manon Aubry tient bon. La CPI reprend d’ailleurs exactement les mêmes termes que ceux utilisés par la France insoumise depuis octobre. Tous les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité doivent être punis. Manon Aubry a donc rappelé avec fermeté la position insoumise en accord avec le droit international :

« Nous devons imposer des sanctions à l’égard du gouvernement d’extrême droit de Netanyahu, car le procureur de la Cour pénale internationale a demandé un mandat d’arrêt à l’égard du gouvernement de Netanyahu pour avoir affamé la population dans la bande de Gaza, commis des homicides intentionnels et l’extermination d’être humains. Ces accusations sont extrêmement lourdes et synthétisent les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité qui sont en train d’être commis. C’est la raison pour laquelle je n’ai eu de cesse de plaider pour des sanctions très précises : embargo sur les armes, suspension de l’accord d’association UE-Israël, mais aussi la reconnaissance de l’État de Palestine. »

L’autre camp, c’est celui du soutien actif à la politique génocidaire, fermement représenté par Marion Maréchal, Jordan Bardella et François-Xavier Bellamy. Pour Jordan Bardella, la requête du procureur de la CPI est une honte et est « inacceptable ». Il ne souhaite donc pas voir punis les criminels de guerre et les criminels contre l’humanité. S’enfonçant dans le soutien à l’insoutenable, il a ajouté que « la réponse de l’État israélien est une réponse légitime ». François-Xavier Bellamy a, lui aussi, qualifié la requête du procureur de la CPI de « scandaleuse, honteuse et inquiétante », niant ainsi la responsabilité du gouvernement israélien.

Et le camp représenté par Valérie Hayer, candidate d’Emmanuel Macron, n’est bien différent. Derrière un fragile vernis humaniste, c’est bel et bien un soutien actif à la politique de Netanyahu qui se cache, comme l’a rappelé Manon Aubry. Alors que la France continue de livrer des armes au gouvernement israélien, Valérie Hayer bégaie quant aux sanctions que devrait prendre le gouvernement macroniste qu’elle soutient.

« Je me tourne vers vous, Madame Hayer, car la France reconnait le statut de la CPI. Si demain un mandat d’arrêt est lancé contre Netanyahu, allez-vous en tirer toutes les conséquences et faire le maximum non seulement pour être en capacité d’arrêter un criminel de guerre qui a aussi commis des crimes contre l’humanité, mais aussi pour adopter des sanctions concrètes et arrêter d’envoyer des armes à un gouvernement qui massacre une population civile. Allez-vous le faire, madame Hayer ? »

La réponse de Valérie Hayer : bégaiement et bredouillement. Pire, elle critique, elle aussi, cette demande de mandat d’arrêt qu’elle considère choquante. Une remise en cause du droit international qui rejoint celles de ses concurrents d’extrême droite. Après des mois de massacres des palestiniens, Valérie Hayer en est toujours au soutien au gouvernement israélien et à son prétendu « droit à se défendre » – un droit pourtant inexistant.

« Ça me choque que dans ce réquisitoire de la CPI, on mette sur un pied d’égalité le Hamas et le gouvernement israélien. Je veux dire au peuple israélien que nous sommes à leurs côtés. Israël a le droit de se défendre » plaide-t-elle. Et elle a ajouté n’être « pas favorable » à des sanctions. Madame Hayer semble vivre dans un monde parallèle, un monde dans lequel des dizaines de milliers de Palestiniens n’ont pas été massacré par le gouvernement de Netanyahu et sa politique explicite de nettoyage ethnique. Pendant ce temps, la France d’Emmanuel Macron continue de livrer des armes qui tuent hommes, femmes et enfants. Et Valérie Hayer trouve ça normal, comme Bellamy, Bardella ou Maréchal.

« Madame Hayer, pour vous une vie civile palestinienne ne vaut pas une vie civile israélienne. C’est choquant ! » a répliqué Manon Aubry. Le camp adverse, celui qui résiste à cette complicité génocidaire et réclame la paix à Gaza, c’est donc celui de l’insoumise Manon Aubry. C’est cette parole simple et essentielle que Manon Aubry a porté en plateau ce mardi 21 mai. Sur LCI, les autres candidats de gauche ont quant à eux rallié la position que les insoumis tiennent depuis des mois contre vents et marées, après avoir pendant des mois aboyé avec la meute médiatique pour déformer et attaquer la position insoumise.

Pour aller plus loin : Mandat d’arrêt de la CPI contre Netanyahu, ses complices français de plus en plus isolés

Fidèle à sa défense sans faille et constante du droit international depuis des mois, Manon Aubry a conclu en rappelant à tous les candidats que l’histoire jugera leurs silences hypocrites et leur inaction coupable à l’heure génocidaire :

« La Cour pénale internationale, c’est la juridiction de droit international la plus importante. Il n’y a aucune raison, comme vous le faites M. Bellamy et Mme Hayer, de refuser des sanctions à l’égard d’un gouvernement israélien en train de commettre des crimes contre l’humanité. L’histoire s’en souviendra. Au nom de l’humanité et de la dignité, nous ferons tout pour arrêter le massacre à Gaza » a asséné Manon Aubry.

Pour aller plus loin : Élections du 9 juin : LFI bataille pour la suspension de l’accord Israël-UE

Sur LCI, Manon Aubry a démontré une énième fois la constance de la position des insoumis, qui n’ont cessé de réclamer un cessez-le-feu dès le premier jour, ainsi que l’arrêt du génocide à Gaza. Leur position se voit aujourd’hui rejointe par la Cour pénale internationale qui reprend leurs mots. Manon Aubry comme le reste de la liste insoumise pour les élections du 9 juin réclament une chose simple : que la France prenne enfin des sanctions, et cesse d’être complice.

Avec leurs futurs élus de combat, comme la juriste franco-palestinienne Rima Hassan, les insoumis entendent mener la bataille au Parlement européen comme ailleurs pour suspendre l’arrêt d’association UE-Israël, décréter un embargo sur les armes à Israël, et reconnaître enfin l’État de Palestine. Et ce, au nom de l’humanité, comme l’a rappelé Manon Aubry sur LCI.

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