Licenciés pour solidarité. À Marseille, l’entreprise SSP, prestataire des enseignes Starbucks et Prêt à Manger à l’aéroport de Marseille-Provence, jette des travailleurs comme des invendus. Quatre employés ont été mis à la porte pour avoir nourri des sans-abris. Un rassemblement est prévu ce vendredi 25 avril, à 11h30, dans l’aéroport de Marseille-Provence pour exiger leur réintégration. Notre brève.
Licencié après 30 ans de travail pour un simple acte d’humanité
À l’aéroport Marseille-Provence, quatre employés de Starbucks et Prêt à Manger viennent d’être licenciés pour « faute grave » par la multinationale SSP. La faute en question ? Avoir distribué des invendus alimentaires à des sans-abris et personnels précaires plutôt que de les jeter. « Perdre son job pour une bonne action, on ne comprend pas », témoigne Sabri, 30 ans de maison.
Pourtant, la loi anti-gaspillage de 2020 oblige justement ces enseignes à donner leurs invendus. Une contradiction que dénonce la CGT, prête à aller aux prud’hommes : « On reproche aux salariés d’avoir appliqué la loi mieux que leur employeur ! » SSP se défend en évoquant des « procédures d’hygiène », alors qu’aucune intoxication n’a été signalée.
Un rassemblement est prévu ce vendredi pour exiger leur réintégration. Cette affaire révèle une fois de plus la vraie nature du capitalisme : des tonnes de nourriture jetées chaque jour tandis que des êtres humains meurent de faim à quelques mètres des poubelles pleines.