Macron racisme

Propos racistes, misogynes et homophobes d’Emmanuel Macron : Matignon, nid d’espions

Macron. Dans son deuxième article sur une série de quatre consacré à Emmanuel Macron, Le Monde a révélé plusieurs propos du Président de la République, tenus en privé. On savait déjà Macron réactionnaire, xénophobe… Les révélations du Monde confirment ce que l’on savait déjà. Sous ses beaux atours, ses manières de bourgeois, il est à l’image de sa classe en pleine droitisation : grossier, raciste, machiste et homophobe jusqu’au trognon.

Depuis la dissolution de l’Assemblée Nationale en juin dernier, Emmanuel Macron multiplie les mécontents, jusque dans ses propres rangs. Tous ces ministres, députés, Gabriel Attal en tête, furieux d’avoir perdus leurs sièges ont vu leur Président nommer un LR à Matignon, Michel Barnier. Ce dernier a ensuite été censuré, une première depuis 1962, pour laisser la place à François Bayrou (MoDem).

Depuis, Président comme Premier ministre multiplient les sorties catastrophiques, notamment sur l’épouvantable ouragan qui a frappé Mayotte. Au lieu de faire la seule chose susceptible de sauver la démocratie (partir), Macron s’accroche au pouvoir, au peu qu’il lui reste. L’occasion est trop belle pour ses anciens soutiens, qui tentent de s’en émanciper, quitte à le jeter sous le bus. Notre article.

L’« ethos de droite » d’Emmanuel Macron

« Ethos de droite », c’est le joli mot pour dire, contrairement à ce qu’il a pu dire, qu’Emmanuel Macron n’a jamais été un homme « de gauche ». Certes, il a fait ses premières armes en politique au service de François Hollande, ce qui n’est pas un gage de qualité quand on se veut de gauche. Certes l’un de ses mentors fut Michel Rocard, qui dans les dernières années de sa vie avait pleinement adopté les idées néolibérales. Mais Macron demeure un banquier, issu d’une famille bourgeoise et connu pour ses idées et son entourage au moins conservateurs.

Ses hommages à Louis XVI, Napoléon, Pétain ou encore Maurras ont permis de gratter le vernis de l’homme de la « start-up nation », celui de 2016-2017. Au début de son mandat, Macron a réussi à faire croire que néolibéralisme économique et un progressisme « léger » étaient compatibles, ce qui lui a permis de piocher des électeurs autant au PS qu’à LR.

Qu’il semble loin le temps où certains voyaient en Macron un champion du libéralisme. Certains disaient même qu’il était de « centre gauche ». En général, ce sont les mêmes qui font semblant de ne pas se souvenir des propos de Macron sur les « comoréens » en 2017.

L’historien Johann Chapoutot a trouvé une expression pour décrire Macron et ses sbires, des « rebus de BDE [Bureau des étudiants, ndlr] d’école de commerce » (ces associations étudiantes sont souvent pointées pour leurs dérives et leurs scandales). Les deux derniers articles du Monde confirment la véracité de la comparaison. On y lit, effaré, les propos prononcés par le Président, affalé dans un fauteuil, un whisky à la main et entouré de son boy’s club de conseillers.

« Cage aux folles », « rabzouz » et « Mamadou » : les propos intolérables d’Emmanuel Macron

Les scènes évoqueraient presque un film OSS 117, notamment la dernière en date. Suite à l’ouragan qui a touché Mayotte, faisant des milliers de victimes, le Président Macron s’est rendu sur l’île. Devant une foule mécontente du manque de moyens déployés par l’État suite à la catastrophe, mais aussi depuis des années, le Président s’est emporté : « Si c’était pas la France vous seriez 10000 fois plus dans la merde ! ».

Ces propos coloniaux ont provoqué à juste titre la colère des habitants de l’île, mais aussi dans l’Hexagone. Après tout, elle fait ton sur ton avec les déclarations catastrophiques de François Bayrou. Mais ce n’est pas tout.

Les derniers articles du Monde révèlent aussi les tensions en Macron et l’ancien Premier ministre Gabriel Attal. D’après un ancien conseiller de ce dernier, Macron et ses plus proches conseillers surnommaient Matignon « la cage aux folles » lorsque Attal en était le locataire (étant ouvertement gay), le tout dans une ambiance de « boy’s club ».

C’est dans cette même ambiance que le Président aurait prétendu que le « Le problème des urgences dans ce pays, c’est que c’est rempli de Mamadou », comprendre : les noirs. Son ministre de la Santé de l’époque, le député Place Publique Aurélien Rousseau, se serait contenté de nuancer : « non, ce n’est pas le premier problème de l’hôpital ».

En 2019, Macron avait accordé une interview en privé au magazine d’extrême droite Valeurs Actuelles. Cet entretien est déjà scandaleux en soi, mais la version « officielle » publiée alors a « effacé » quelques phrases échanges entre Macron et le directeur de rédaction de VA de l’époque, G.Lejeune. Comme celle où le Président qualifie les Français d’origine maghrébine de « Rabzouz ». Encore un terme raciste pour désigner des non-blancs.

On se croirait effectivement dans un film OSS 117. A la différence près que dans ces films, le personnage campé par Jean Dujardin est sanctionné pour ses propos racistes, colonialistes… Ici, Macron est élu, réélu et s’accroche au pouvoir. Il continue de banaliser les idées d’extrême droite et de plonger le pays dans une crise démocratique, qu’il a lui-même provoqué.

Ces articles ont fait assez de bruit pour que l’Elysée démente les propos attribués au Président de la République. En retour, Le Monde et les témoins cités maintiennent ces propos.

Règlements de compte

Les révélations du Monde ne doivent tromper personne : ce sont des conflits internes à la macronie qui se jouent derrière. Il fait peu de doute que ce sont Gabriel Attal et ses proches qui ont décidé de « balancer » leur Président. Attal vient de prendre la tête du parti Renaissance (en piteux état), après le groupe des députés du parti (lui aussi réduit depuis la dissolution), et son désaccord avec la décision de dissoudre l’Assemblée en juin dernier est connu.

Depuis, le torchon brûle entre Macron et son ex-Premier ministre. Pour espérer prendre le leadership du macronisme après Macron, Attal tue le père pour mieux s’en distinguer. Comme ailleurs, la course de petits chevaux a commencé chez les macronistes, et risque de faire quelques victimes collatérales.

Ce règlement de compte aura eu le mérite de confirmer les côtés les plus réactionnaires, racistes et homophobes d’Emmanuel Macron. Comme le rappelle Le Monde, Geoffroy Lejeune (ex-Valeurs Actuelles, aujourd’hui au JDD) avait avoué au Président Macron : « Vous êtes très bon quand vous venez sur notre terrain » (celui de l’extrême droite). Réponse de l’intéressé : « C’est celui que je préfère. ».