Réformes de retraites. Une grande victoire insoumise a été obtenue à l’Assemblée nationale ce 20 novembre 2024. En commission des affaires sociales, les insoumis ont fait adopter leur proposition de loi visant à abroger l’injuste retraite à 64 ans, passée en force par 49.3 en 2023 par Emmanuel Macron. Cette abrogation est soutenue par 71 % des Français. Une première étape a été franchie, avant l’examen de leur projet de loi en hémicycle le 28 novembre prochain, jour de leur niche parlementaire. Notre article.
Abrogation de la retraite à 64 ans – LFI franchit une première étape avant sa niche parlementaire prévue le 28 novembre
Ce 20 novembre, LFI est sur le pied de guerre à l’Assemblée nationale. Encore plus qu’à l’accoutumée, à vrai dire. En amont de leur niche parlementaire, jour où ils vont présenter 10 propositions de lois dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, leurs textes sont d’abord examinés ce 20 novembre par les commissions correspondantes au Palais Bourbon. La commission des affaires sociales a accueilli les débats sur l’abrogation de l’infâme réforme des retraites passée en force en 2023, sans vote du Parlement et malgré l’opposition de 93 % des actifs et de l’ensemble des syndicats.
Pour aller plus loin : Abrogation de la retraite à 64 ans, destitution de Macron, consentement dans la définition du viol… Quels textes défend LFI pour sa niche parlementaire ?
Il y a quelques semaines, cette même commission a vu en son sein d’autres débats sur une « abrogation » de la réforme des retraites, au moment où le RN le proposait dans sa propre niche parlementaire. Ces débats avaient démontré l’arnaque de la proposition de loi du parti d’extrême droite, entre un financement conditionné à l’arrivée du RN au pouvoir… Tout en prévoyant de faire payer chacun par « l’impôt », en supprimant les cotisations sociales et en épargnant les riches.
A contrario, LFI présente une proposition solide et chiffrée, au chemin institutionnel réalisable. Une majorité existe pour la voter la semaine prochaine en hémicycle. Paniqués, certains macronistes plaident déjà pour des manœuvres d’obstruction parlementaire. Cela pourrait amener à un ralentissement des débats, pouvant empêcher l’examen du texte dans le temps imparti de la niche (fin des débats à minuit, dans la nuit du 28 au 29 novembre). Si l’abrogation de la réforme des retraites est votée le 28 novembre par l’Assemblée nationale, le texte passera par le Sénat, avant de pouvoir revenir pour une possible adoption finale à l’Assemblée nationale, en « 2ᵉ lecture ».
En commission des affaires sociales ce matin, les oreilles des macronistes ont dû siffler. « Les femmes, à qui a été imposé des carrières incomplètes, seront les premières soulagées de cette abrogation. Vous avez contre le sens de l’Histoire, qui est de redistribuer le travail ! », a cinglé la députée LFI Anaïs Belouassa Cherifi. « L’Assemblée nationale n’a jamais adopté la réforme des retraites d’Emmanuel Macron. C’est une injustice démocratique majeure pour une réforme largement rejetée dans le pays. », a souligné l’insoumis Ugo Bernalicis, rapporteur de la proposition de loi.