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5 raisons de choisir le Nouveau Front populaire face à l’extrême droite

Nouveau Front Populaire. Les élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains sont décisives. La dissolution de l’Assemblée nationale souhaitée par Emmanuel Macron et l’organisation de nouvelles élections en quelques semaines sont en passe de changer le destin du pays. Depuis l’effondrement du macronisme, seuls deux camps politiques s’affrontent. Le RN contre le Nouveau Front Populaire. Ils sont en tout points opposés : l’un est pour davantage de partage des richesses, de solidarité, d’égalité et de justice sociale. L’autre est au service des quelques milliardaires de ce pays au détriment du bien être collectif et du pouvoir d’achat du peuple. L’un souhaite sérieusement entamer la bifurcation écologique dont l’humanité a besoin, l’autre demeure climatosceptique.

L’un lutte contre le racisme sous toutes ses formes, et défend une France mélangée et solidaire. L’autre fait de la haine, de la xénophobie et de la division du peuple sa bataille première. L’un dénonce les massacres de populations civiles, les génocides, et défend le camp de la paix quand l’autre n’a le droit international qu’à géométrie variable. Face à l’offensive réactionnaire sur les droits des femmes et des minorités, l’un souhaite défendre les droits humains, tous les droits humains. L’autre se vautre dans un programme anti-féministe et ouvertement transphobe.

Deux camps clairs : l’humanisme contre l’obscurantisme, le progrès humain contre le retour aux heures sombres de l’histoire. L’insoumission revient sur 5 raisons de choisir le Nouveau Front Populaire plutôt que l’extrême droite raciste et xénophobe de Jordan Bardella. Notre article.

Choisir la rupture : le Peuple plutôt que les milliardaires

Le choix de ces élections législatives, c’est d’abord le suivant : la rupture, ou la continuité ? Pour la continuité avec l’ordre établi et le prolongement des politiques macronistes au service des plus riches, le choix est simple : le Rassemblement national. Deux économistes l’ont brillamment démontré dans une analyse publiée par Alternatives Économiques, le programme du RN servirait les intérêts des 10% les plus riches de ce pays au détriment des 30% les plus pauvres. Son « programme social » ? Le RN l’a détricoté avant même d’arriver au pouvoir. Plus d’abrogation immédiate de la réforme des retraites, plus de sortie du marché européen de l’électricité, plus de baisse immédiate de TVA…

Bref, plus rien pour les Français, car il n’y en a en réalité que pour les plus riches. Le RN s’oppose à la hausse du SMIC, à l’indexation des salaires sur l’inflation, au blocage des prix des produits alimentaires et de l’électricité, au gel des loyers, à l’installation de médecins dans les déserts médicaux, à la taxation des superprofits. Le Rassemblement national, c’est la politique de Macron, une dose de racisme supplémentaire.

Pour la rupture, c’est le Nouveau Front Populaire qu’il faudra choisir. Pour le pouvoir au peuple, plutôt qu’aux quelques milliardaires, c’est le Nouveau Front Populaire. « Tout changer », voilà ce qu’entend faire le Nouveau Front Populaire. Tout changer pour le peuple, faire en sorte de rendre à chacun sa dignité. La hausse des salaires, l’investissement dans les services publics, « le patrimoine de ceux qui n’en ont pas ». Le comparateur de programmes du collectif « Nos services publics » indiquent un zéro pointé pour les projets du RN et de la Macronie, tous deux largement insuffisants. Seul le Nouveau Front Populaire envisage de mettre les moyens nécessaires au fonctionnement de ces services, et notamment pour l’Éducation national et l’hôpital public.

En réalité, en terme de politiques économiques et sociales, ce ne sont pas trois grandes options qui sont proposées aux français, mais deux : la continuation des politiques néolibérales, qui permettent aux riches de toujours plus s’enrichir, au détriment des plus pauvres, ou la rupture avec le Nouveau Front populaire.

Jordan Bardella et Gabriel Attal sont alliés depuis quelques années pour dire vrai. À l’Assemblée nationale, les députés macronistes et les députés du Rassemblement national votent main dans la main contre les propositions du nouveau Front populaire en faveur du pouvoir d’achat des Français. Contre la hausse du SMIC, contre l’indexation des salaires sur l’inflation, contre le blocage des prix… Ils sont les deux visages du même système, celui du capitalisme qui favorise quelques uns au détriment de la majorité.

Cette campagne aura eu le mérite de clarifier la situation politique et les projets respectifs de ceux qui entendent gouverner la France. Depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée et de l’organisation de nouvelles élections législatives, le RN de Jordan Bardella a gommé les rares propositions pseudo-sociales de son programme. L’abrogation de la réforme des retraites ? Plus tard, ça n’est plus une urgence, il faut d’abord procéder à un audit des dépenses publiques. La baisse de la TVA sur les produits de nécessité ? Cela n’est plus au programme.

La sortie du marché européen de l’électricité ? Disparue. Voilà ce qui nous attend si l’extrême droite parvient au pouvoir le 7 juillet prochain : l’accélération des politiques antisociales de la macronie, doublée d’un racisme et d’un autoritarisme jamais vu depuis Vichy. « Le RN c’est le macronisme, avec une couche de racisme en plus », a résumé Jean-Luc Mélenchon.

Le Nouveau Front populaire, lui propose un programme de rupture. Rupture avec les politiques qui sèment la misère, en rehaussant le SMIC à 1 600 euros net par mois, en bloquant les prix de première nécessité, et en revalorisant les APL de 10%. Rupture avec l’extension du temps de travail jusqu’à la tombe, en abrogeant la réforme des retraites de Macron. Rupture avec la destruction des services publics, en instaurant la gratuité des cantines scolaires, et en investissant massivement dans l’hôpital, l’école et les transports en commun. En bref, le 30 juin et le 7 juillet, les Françaises et les Français auront le choix : continuer à enrichir les milliardaires, ou enfin redistribuer au Peuple ?

Pour aller plus loin : Nouveau Front Populaire – Le comparateur du collectif « Nos services publics » donne son programme largement gagnant

Choisir la planification écologique plutôt que le déni climatique

Le 30 juin et le 7 juillet seront aussi l’occasion de choisir entre le déni climatique et le productivisme effréné porté par les deux coalitions de droite, et la bifurcation écologique portée par le Nouveau Front populaire.

« Le Haut conseil pour le climat nous dit que la trajectoire sur laquelle est la France est autour de 4 à 5 degrés » alertait le coordinateur de la France insoumise sur TF1 le 25 juin. En effet, avec le réchauffement climatique, l’humanité fait face à un défi sans précédent. Pour le surmonter, il faudra faire bien davantage qu’Emmanuel Macron. Des investissements massifs sont nécessaires dans la rénovation thermique des bâtiments, dans les énergies renouvelables… Tant de choses que les macronistes n’ont pas fait ces sept dernières années.

Leur bilan est cataclysmique. La France est le seul pays d’Europe en retard sur ses engagements en terme de développement des énergies renouvelables. Lorsque Macron, Attal et Le Maire ont sabré 10 milliards d’euros de dépenses publiques, le premier budget sacrifié a été celui de la transition écologique, notamment les crédits dédiés à la rénovation thermique des logements. Quant au programme écologique du Rassemblement national, le climatoscepticisme le dispute à l’amateurisme. Pendant des années, Marine le Pen et Jordan Bardella ont nié l’origine humaine du dérèglement climatique. Jean-Marie Le Pen accusait l’écologie d’être un cheval de Troie du communisme.

Il y a moins d’un mois, Marine Le Pen déclarait encore sur RTL son intention, si elle accédait au pouvoir, de décréter un moratoire sur toute nouvelle éolienne, et de « démonter celles qui abiment le paysage ». Si Jordan Bardella est revenu sur cette idée saugrenue de démantèlement des éoliennes, il maintient toujours sa volonté d’empêcher tout développement de cette énergie renouvelable essentielle. A la place, l’extrême droite s’obstine à miser sur un hypothétique développement du parc nucléaire, et sur un improbable et peu efficace développement de l’hydrogène. Absurde, répondent tous les experts du climat.

Comme le rappelait avec brio Clémence Guetté sur BFM il y a quelques jours, les réacteurs nucléaires dont la construction est lancée aujourd’hui ne seront terminés et prêts à fonctionner que dans 10, 15, voire 20 ans. Il sera trop tard. Tous les scénarios sérieux de réduction des émissions de carbone incluent un développement massif des énergies renouvelables.

À l’opposé de ces deux coalitions productivistes, le Nouveau Front populaire propose de mettre en œuvre la planification écologique, en gravant dans le marbre le principe de la règle verte. Il s’engage à atteindre la neutralité carbone en 2050, en développant un vaste programme de développement des énergies renouvelables, et en assurant l’isolation thermique des logements. Une écologie populaire, faisant payer les responsables du bouleversement climatique, et protégeant les classes populaires des ses effets dévastateurs.

Pour aller plus loin : « Sur le climat, seul le Nouveau Front Populaire soutient un programme crédible », une tribune de militants écologistes publiée sur La Croix

Choisir la Nouvelle France contre la France de Vichy

Les 30 juin et 7 juillet, la France choisira dans quel chemin elle souhaite s’embarquer dans les prochaines années. Souhaite-t-elle se rabougrir, se perdre dans le racisme, dans la xénophobie, la haine de l’autre ? Ou au contraire souhaite-t-elle vivre mieux ensemble, « retrouver le goût du futur » ?

Avec le Rassemblement national, c’est la première option. Ses militants, ses candidats, ses cadres souhaitent diviser le peuple selon sa couleur de peau ou sa religion supposée. Ils souhaitent faire croire aux Français que leurs soucis économiques, le manque de services publics, l’abandon de l’État sont dûs à un trop plein d’immigrés. Manque de bol, l’immigration rapporte 10 milliards d’euros par an à la France selon l’OCDE. « Le RN ponctionne aux plus pauvres et aux immigrés pour distribuer aux plus riches » résument les économistes. Anti-républicain, xénophobe, violent : le parti fondé par d’anciens Waffen-SS n’a pas changé. Le 30 juin et le 7 juillet, c’est le retour à la France de Vichy ou l’émergence politique d’une nouvelle France humaniste.

À l’inverse, il existe une France qui refuse de tomber dans la haine de l’autre, et la haine de soi. C’est cette « nouvelle France » dont parlait Jean-Luc Mélenchon le soir du 9 juin après l’annonce de la dissolution. « Notre France, c’est une France créolisée, mélangée. Une nouvelle France constituée de tous ceux qui veulent vivre ensemble » a abondé le leader insoumis.

Une France populaire qui, comme en 2022 avec Jean-Luc Mélenchon, a trouvé appui sur le bulletin de vote LFI-Manon Aubry pour manifester sa colère et ses aspirations. Et qui le trouvera de nouveau le 30 juin et 7 juillet avec le Nouveau Front Populaire. Au soir du 10 avril 2022, après avoir recueilli les voix de près de 8 millions de Français et de Françaises, Jean-Luc Mélenchon avait déclaré : « Nous sommes le point d’appui du bloc populaire. Ici est la force. Nous tiendrons à chaque étape ».

« Cette France-là ne veut pas mépriser le voisin à cause de sa religion ou de sa couleur de peau. Cette France refuse d’être raciste, coloniale, sexiste » a continué le leader insoumis. « Voilà quelle France veut vivre. Voilà celle que nous voulons représenter et construire ensemble. Il faut qu’elle émerge, qu’elle jaillisse, pour ne pas que le pire jaillisse ! » a expliqué Jean-Luc Mélenchon. Le vivre ensemble, l’humanité universelle contre le repli sur soi. Voilà le choix de ces élections législatives.

Pour aller plus loin : La « nouvelle France » de Jean-Luc Mélenchon : populaire, divers et solidaire

Choisir la voie de la paix contre la voie de la guerre

Le 39 juin et le 7 juillet prochains, le peuple Français devra aussi choisir la voix qu’il souhaite porter sur le plan international. Seul le Nouveau Front Populaire entend défendre le droit international sans géométrie variable. Une seule boussole face à ses adversaires qui nie les massacres en cours à Gaza et adopte une politique irresponsable face à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le Nouveau Front Populaire porte une voie claire, celle de la paix et du cessez-le-feu. Une seule boussole : le droit international et son application partout sur la planète.

La France insoumise et le NFP ont été les seuls à défendre le sort des gazaouis victimes d’un génocide et des palestiniens survivant sous l’occupation et la colonisation. Le Nouveau Front Populaire s’engage à reconnaître l’état de Palestine, à adopter des sanctions contre Benjamin Netanyahu et ses alliés, et à décider d’un embargo sur les armes qui leur sont livrées. À l’inverse, le Rassemblement national et ses alliés ont passé les derniers mois à insulter la population gazaouie, et, par un absurde amalgame, la population musulmane de France pour couvrir un génocide.

Choisir le Nouveau Front Populaire, c’est choisir une voix de paix et de droit international partout dans le monde, en Palestine comme en Ukraine, en Congo et ailleurs. La paix, la paix, la paix.

Pour aller plus loin : L’État d’Israël coupable de « crimes contre l’Humanité » à Gaza, selon l’ONU

Choisir les droits des femmes et des personnes LGBTI contre l’offensive réactionnaire

Voter Nouveau Front populaire lors de ces législatives, c’est aussi choisir les droits des femmes et des personnes LGBTI face à l’offensive réactionnaire menée par l’extrême droite et secondée par le camp présidentiel. 

Choisir entre une majorité qui conserve une tendance à vouloir contrôler le corps des femmes, entre polémiques à répétition sur le voile, interdiction de l’abaya dans les écoles, ou volonté d’imposer d’une « tenue républicaine » pour les jeunes filles à l’école. Une conception rétrograde, illustrée par les récents propos de Bruno le Maire dans le Gers : «Nous sommes le pays de la minijupe, pas celui de la burqa ». La macronie a par ailleurs voté, main dans la main avec le RN, contre les amendements du groupe LFI visant à augmenter massivement les aides allouées aux associations de lutte contre les violences faites aux femmes.

De son côté, malgré toutes ses tentatives de lisser son image, le RN demeure un ennemi des droits des femmes. En juin 2023, seuls des députés RN ont voté contre ou se sont abstenus sur la proposition de loi visant à renforcer l’accès des femmes aux responsabilités dans la fonction publique. Le 4 mars 2024, trente-et-un députés du Rassemblement national n’avaient pas voté la constitutionnalisation de l’IVG obtenue par le groupe insoumis. Pour justifier ce faible soutien, la députée d’extrême droite Hélène Laporte avait déclaré qu’il n’existait pas de danger sur le droit à l’IVG en France. C’était omettre que son groupe comptait de nombreux réactionnaires opposés à la liberté des femmes à disposer de leur corps.

Citons par exemple Caroline Parmentier, une proche de Marine le Pen, qui écrivait dans la revue catholique traditionaliste Présent en 2018 : « Après avoir génocidé les enfants français à raison de 200 000 par an, on doit maintenant les remplacer à tour de bras par des migrants » ; Christophe Bentz, qui qualifiait lui aussi en 2011 l’avortement de « génocide de masse » ; ou encore Hervé de Lépinau, qui comparait en 2020 sur son compte Twitter l’IVG « aux génocides arméniens et rwandais, à la Shoah, aux crimes de Daesh ». Enfin, la très médiatique, Laure Lavalette, avait signé en 2014 une charte dans laquelle elle s’engageait à « abroger, à terme, la loi sur l’avortement ».

Seul le Nouveau Front populaire s’engage à adopter une loi intégrale pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles en portant le budget à 2,6 milliards d’euros, à imposer la prise en charge par la sécurité sociale des protections menstruelles, et à instaurer l’égalité salariale. 

Enfin, alors que l’extrême droite a pour projet de mener une offensive contre les personnes LGBTI, et qu’Emmanuel Macron lui-même semble céder aux sirènes de la transphobie, il est urgent d’ouvrir de nouveaux droits pour les personnes LGBTI. Le Nouveau Front populaire affirme clairement son intention de faire face à l’offensive transphobe, et augmentant les moyens dans la santé pour les transitions, en mettant en œuvre un plan d’éradication des violences à l’encontre des personnes LGBTI, et en autorisant le changement d’état-civil libre et gratuit devant un officier d’état civil.

Pour aller plus loin : Féminisme : ce que le RN vous cache

Par Zoé Pébay