Montpellier. L’insoumission.fr et Informations Ouvrières s’associent pour proposer à leurs lecteurs des contenus sur les résistances et les luttes en cours aux quatre coins du pays. À retrouver sur tous les réseaux de l’Insoumission et d’Informations ouvrières.
À Montpellier, un autre carton pour LFI pour ces européennes 2024. Dans la capitale de l’Hérault, la liste de LFI portée par Manon Aubry, arrive en tête devant tous ses concurrents. Elle a réuni 24,18 % des suffrages exprimés. C’est plus du double que le score des insoumis lors des européennes de 2019, (9,88 %, 4ᵉ place). Ainsi, LFI coiffe au poteau l’extrême droite, dont le progrès (faible) dans la ville est imputable à 7 longues années de macronisme.
Du côté du camp présidentiel, c’est la débandade. Arrivé en tête en 2019 (22,77 %), la liste portée par Valérie Hayer sombre et perd la moitié de ses points. Elle se hisse à la 4ᵉ place, à 11,09 %, soit moins de la moitié du score de LFI. « Merci aux habitantes et habitants de Montpellier qui ont placé La France Insoumise en tête aux européennes. C’est 14 points de plus qu’en 2019 », s’est réjouie Nathalie Oziol, désormais ex-députée LFI de la 2ᵉ circonscription de l’Hérault. Notre brève.
Européennes à Montpellier : LFI en tête, le RN à la traine, le camp présidentiel s’effondre
Le moment politique des plus intenses, enclenché par la dissolution de l’Assemblée nationale dimanche soir, en ferait presque oublier les scores des différents partis au scrutin du 9 juin. Les succès de la liste insoumise sont aussi nombreux que notables. Largement en tête à Lille, mais aussi Strasbourg ou Mulhouse. Dans 11 villes de plus de dix mille habitants, les insoumis regroupent plus de la moitié des suffrages. Dans 290 villes de plus de 10 000 inscrits, LFI est en tête de la gauche.
Pour aller plus loin : Européennes : à Lille, LFI largement en tête, passe devant le RN
« Les quartiers et la jeunesse ont massivement voté Insoumis. D’une élection européenne à l’autre, ils nous ont donné un million de voix supplémentaires. 71 % de progression », se réjouit Jean-Luc Mélenchon. Voilà la fameuse « Nouvelle France », dont LFI fait l’éloge. Maintenant, que faire ? Hier, 10 juin, à l’initiative de LFI, les formations politiques de gauche se sont entendues pour partir ensemble aux législatives sur la base d’un programme de rupture. Un accord pour un nouveau front populaire. L’Histoire s’écrit, alors que le président de LR, Éric Ciotti, a annoncé faire alliance avec le Rassemblement National et que le camp présidentiel est au bord de l’implosion.
Crédits photo : « Montpellier : Place de la Comédie », Jorge Franganillo, Flickr, CC BY 2.0, modifications apportées.