Raphaël Glucksmann LFI

Raphaël Glucksmann, fossoyeur du nouveau front populaire : « Il n’y aura pas d’accord avec LFI »

Raphaël Glucksmann refuse le nouveau Front populaire et passe à côté de l’Histoire

Raphaël Glucksmann, fossoyeur du nouveau front populaire. « Il n’y a pas et il n’y aura pas d’accord avec LFI ». Une indigestion. C’est ce qu’a provoqué l’historique accord d’union signé hier entre les différentes formations politiques de gauche, dans l’entourage de Raphaël Glucksmann. Le nouveau front populaire ne passe pas pour les amis de l’ex-conseiller du dictateur géorgien Saakachvili. Lors des négociations, Aurore Lalucq annonçait déjà la couleur en tant que négociatrice en cheffe pour Raphaël Glucksmann. Son programme en réunion : des demandes d’interruption de séance à répétition et la création de faux clivages pour tenter la désunion. Au même moment, des milliers de jeunes scandaient dans les rues : « Trouvez un accord  ! Ne nous trahissez pas ! »

L’accord fut trouvé, et Raphaël Glucksmann et Aurore Lalucq battus dans leurs manœuvres pour faire échouer le nouveau front populaire. Résultat : une gueule de bois ce matin dans l’entourage du candidat. Au total, le candidat socialiste fait passer sa détestation de LFI avant la lutte contre l’extrême droite, élément pourtant saillant de sa campagne européenne. « Allez, lâchez-moi un peu les baskets, concentrez-vous sur l’extrême droite » assénait-il le soir de débat, le 27 mai, face à l’insoumise Manon Aubry qui pointait la remise en cause de la retraite à 60 ans par le socialiste.

Trois semaines plus tard, la lutte contre le RN, arrivée en tête après sept ans de dopage de macronisme, parait bien loin des préoccupations du candidat. Après avoir perdu 50 000 abonnés tous réseaux confondus au cours de sa campagne européenne, principalement en raison de ses votes contre la paix à Gaza, le socialiste Glucksmann traîne un nouveau boulet au pied : la désunion chevillée au corps malgré le péril fasciste.

Ce midi, Anne Hidalgo a embrayé. La fédération du PS de Paris, son mouvement et Place publique ont déclaré par communiqué leur intention de présenter des candidatures dans l’ensemble des circonscriptions parisiennes. Au diable le nouveau front populaire donc. Après le déshonneur d’avoir quitté la NUPES, les socialistes récidivent dans un nouveau type de déshonneur : celui de préférer Hitler au front populaire adapté aux temps actuels en « Tout sauf Mélenchon ».

Sylvain Noël, rédacteur en chef

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