Paix à Gaza. À quelques jours de l’élection du 9 juin, plus de 150 intellectuels et artistes ont appelé dans une tribune collective à voter Manon Aubry, tête de liste LFI de l’Union populaire. C’est pour soutenir l’engagement de Manon Aubry pour la cause de la paix et des droits du peuple palestinien qu’Annie Ernaux, Édouard Louis, Gilles Perret, Liliane Rovère, Geoffroy de Lagasnerie, Barbara Stiegler, et de nombreuses autres personnalités intellectuelles et artistiques engagées ont fait le choix de soutenir publiquement la liste de l’Union populaire.
« Depuis toujours La France insoumise a fait sien le combat pour le respect du droit international. Dès octobre, Mathilde Panot avertissait sur le risque de génocide à Gaza. LFI et Jean-Luc Mélenchon ont été de toutes les mobilisations, aux côtés des associations de soutien au peuple palestinien. Donnez leur la force de continuer a porter la cause du peuple palestinien ! » écrivent-ils.
Des ralliements de taille à Manon Aubry et Jean-Luc Mélenchon quelques jours à peine après les appels de plusieurs milliers de syndicalistes à voter LFI ce dimanche 9 juin, ainsi que de plus 600 communistes, marxistes et humanistes. L’Insoumission relaie dans ses colonnes cette tribune d’appel à voter pour la paix, pour la liste de Manon Aubry ce dimanche 9 juin, pour que cesse le génocide.
Tribune – Pour soutenir la paix à Gaza, votons pour Manon Aubry
Le combat pour la paix en Palestine prend place sur tous les terrains. Dans les manifestations hebdomadaires aux quatre coins du monde, où se réunissent des millions de personnes pour réclamer un cessez-le-feu immédiat et l’arrêt du génocide. Dans les universités où les étudiants demandent à leurs gouvernements de cesser tout soutien au gouvernement d’extrême droite israélien. Dans l’arène du droit international, à la Cour internationale de justice, où l’Afrique du Sud est parvenue à faire reconnaître la réalité du risque génocidaire, ou à la Cour Pénale Internationale (CPI) dont le procureur Karim Khan a demandé l’émission d’un mandat d’arrêt contre les auteurs de crimes de guerre et crime contre l’Humanité depuis octobre dernier.
À l’occasion des élections européennes du 9 juin prochain, ce combat pourra également trouver en France une expression électorale. Celle du vote pour la liste de l’Union populaire, emmenée par Manon Aubry. Depuis toujours la France insoumise a fait sien le combat pour le respect du droit international, sans lequel il ne peut y avoir de justice, un des éléments essentiels de sa vision des relations internationales. À ce titre, le combat pour une paix juste et durable au Proche-Orient a une résonance globale. Ce n’est pas seulement le sort des Palestiniens, à savoir leur droit à exister comme peuple, qui se joue dans cette région du monde.
C’est aussi la crédibilité de la « communauté internationale », sa capacité à imposer un ordre fondé sur le droit et la justice, et non sur la force. Au regard des risques avérés d’escalade et donc d’élargissement du conflit, c’est bien la paix globale que défendent les soutiens d’une solution politique au Proche-Orient fondée sur le droit international. Lors d’un discours historique prononcé le 23 octobre à la tribune de l’Assemblée nationale, la présidente du groupe France insoumise à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, avertissait déjà du risque de génocide à Gaza.
À l’époque, rares étaient ceux qui prenaient cette hypothèse au sérieux. Depuis, tragiquement, cette qualification des événements emporte largement l’adhésion, des bancs de la cour internationale de justice jusque dans l’expression de la rapporteure spéciale des Nations Unies pour les territoires palestiniens. Dans ce discours, Mathilde Panot décrit aussi Israël comme un État où règne un apartheid à l’égard des Palestiniens. Reconnu par de nombreuses ONG, y compris israéliennes, et pointé dans plusieurs rapports de l’ONU, cet apartheid est la conséquence d’un long processus de colonisation, couronné entre autres par l’adoption en 2018 d’une loi établissant une inégalité juridique entre juifs et non-juifs.
Sans partir de là, on ne peut trouver de solution juste et durable pour toutes les parties à ce conflit. La présence de la juriste franco-palestinienne Rima Hassan, née dans un camp de réfugiés palestiniens en Syrie, en position éligible sur la liste France insoumise aux élections européennes, est une autre manifestation de l’importance accordée à la cause de la paix. La France insoumise ne parle pas « pour » les Palestiniens : elle leur donne toute la place nécessaire afin qu’ils et elles parlent eux-mêmes. Elle rend audible leur voix, si souvent étouffée et diffamée dans les médias dominants.
La France insoumise et Jean-Luc Mélenchon ont été de toutes les mobilisations, aux côtés des associations de soutien au peuple palestinien. Ils subissent depuis des semaines une répression inédite pour cela, à coups d’interdictions de conférences et de convocations policières pour « apologie du terrorisme ». La cause palestinienne n’est pas une cause « étrangère » en France.
Le massacre en cours, et la manière dont les médias dominants appliquent une indignation sélective en fonction de l’identité des morts, fait écho à l’« inégalité des vies » sur notre territoire, où une vie issue de l’immigration postcoloniale a moins de valeur aux yeux d’une partie croissante de l’échiquier politique et médiatique. Comment ne pas voir l’analogie avec la vie des Palestiniens à l’heure actuelle, celle des enfants en particulier, qui paraît compter pour si peu ? Le combat des Palestiniens est celui de la dignité et de l’égalité partout.
La Palestine agit depuis des décennies comme un révélateur de la capacité d’un parti ou d’un dirigeant politique à résister à la pression médiatique, à être intellectuellement autonome, à travailler un dossier sur le long terme, sans se préoccuper du sens du vent, contrairement aux girouettes si nombreuses qui peuplent les plateaux médiatiques. C’est sur la base de ce travail que la délégation France insoumise au Parlement européen a par exemple obtenu que soit enfin voté un appel au cessez-le-feu dans cette assemblée. C’est au nom de cette cohérence qu’elle demande une suspension des accords UE-Israël tant que durera le massacre à Gaza, ainsi que le vote d’un embargo européen sur les exportations d’armes à Israël.
C’est dans ce cadre qu’elle continuera à soutenir au niveau européen la reconnaissance de l’État de Palestine. Elle agit également comme un révélateur de la capacité à bâtir une véritable vision des relations internationales. En faisant du « non-alignement », qui n’est pas la neutralité, la clé de voûte de son approche internationale, la France insoumise a compris que pour être influente et contribuer à régler les crises internationales notre pays ne doit pas s’enfermer dans un occidentalisme suranné. Il doit parler avec tout monde, car c’est l’essence même de la diplomatie que d’échanger avec ceux qui ne sont pas nos amis.
Et c’est le principe même du droit international que de permettre un monde ordonné et pacifique, par-delà les différences de nature et d’acceptabilité des régimes politiques. Pour toutes ces raisons, le 9 juin prochain, nous voterons pour la liste de l’Union populaire emmenée par Manon Aubry aux élections européennes, et nous appelons les citoyen·nes à voter pour cette liste massivement.
Donnons à la France insoumise la force de continuer à porter la cause du peuple palestinien !
Les 150 premiers signataires :
- Gilbert Achcar, Spécialiste des relations internationales
- Sabrina Ali Benali, Médecin
- Azzam Amin, Enseignant chercheur
- Cass Andre, Streamer, Zawa Prod
- Olivier Azam, Réalisateur documentaire, éditeur
- Daniel Bachet, Professeur émérite Université d’Evry-Paris-Saclay
- Ludivine Bantigny, historienne
- Marion Beauvalet, Doctorante
- Christian Benedetti, Acteur, metteur en scène, directeur de théâtre
- Eric Berr, Economiste
- Sylvain Billot, Statisticien économiste
- Malika Birig, Psychiatre
- Vincent Blanqui, Photographe
- Maxime Bonneau, Data analyst
- Michaël Bourgatte, Enseignant chercheur
- Francesco Brancaccio, ED Sciences Sociales, Université Paris 8
- David Broder, Rédacteur, Jacobin Magazine
- Céline Brunelle, Metteure en scène et autrice
- Sebastian Budgen, Directeur éditorial, Verso Books
- Pierre-Yves Cadalen, Chercheur post-doctorant en science politique
- Doha Chams, Journaliste
- Louise Chevillotte, Comédienne
- Edwige Chirouter, Enseignant-chercheure
- Aurore Claverie, Directrice d’une association culturelle
- Hadrien Clouet, Sociologue
- Gérard Coutureau, retraité de l’enseignement supérieur agronomique
- Xavier Czapla, Comédien
- Laurent Césari, Professeur des universités
- Isabelle d’Artagnan, Historienne
- Vincent Dain, Doctorant en science politique
- Laurence De Cock, Historienne et enseignante
- Geoffroy de Lagasnerie, Philosophe
- Iris Delhoum, Éditrice
- Natalie Depraz, Professeure des Universités Paris Nanterre
- Renato Di Ruzza, Professeur honoraire des universités
- Aurélie Dianara Andry, Historienne
- Laetitia Dosch, Actrice
- Nicolas Dot-Pouillard, Chercheur en sciences politiques, Beyrouth, Liban
- Ariane Dreyfus, Écrivaine
- Vincent Dufrène, Photographiste
- Dugudus, Artiste
- Karine Durance, Attachée de presse
- Cédric Durand, Economiste
- Marie Duret-Pujol, MCF d’Etudes Théâtrales, Université Bordeaux Montaigne
- Paul Elek, Analyste politique sur Le Media Tv
- Didier Eribon, Philosophe
- Annie Ernaux, Prix Nobel de littérature
- Dany et Raz, Streamers
- Guillaume Etievant, Expert auprès des CSE
- Guillaume Fleurance, Créateur de contenu politique
- Bruno Gaccio, Auteur
- Florian Gaité, Philosophe et critique d’art
- Michel Galin, Syndicaliste, participant à des missions de syndicalistes en Palestine
- David Gallo, agrégé et docteur en histoire
- Davide Gallo Lassere, Maitre de Conférences en Politique Internationale
- Fanny Gallot, Historienne
- Anthony Galluzzo, Professeur des Universités, Université Jean Monnet, Saint-Etienne
- Daniela Garcia, Chercheuse dans l’industrie
- Isabelle Garo, Enseignante, Philosophe
- Bertrand Geay, Professeur d’université
- Didier Gelot, Économiste
- Linda Gil, Maîtresse de conférences
- Dominique Gilliot, Artiste
- Cécile Gintrac, enseignante de géographie et militante au sein du comité de vigilance JO à Saint-Denis
- Thomas Giry, Enseignant et syndicaliste
- Jean-Baptiste Grenier, Elève haut-fonctionnaire
- Bernard Guerrien, Économiste, enseignant (retraité)
- Dominique Guidoni-Stoltz, Chercheuse en sciences de l’éducation, syndicaliste FSU
- Paul Guillibert, Chercheur
- Clarisse Guiraud, enseignante en économie
- Jacques Généreux, Economiste
- Patrick Haimzadeh, Auteur. Ancien diplomate au Moyen Orient et en Libye
- Louise Héritier, Comédienne
- Sabina Issehnane, Économiste
- Georges Jablonski-Sidéris, Maître de conférences en histoire
- Samy Johsua, Professeure émérite Université AIx Marseille
- Nicolas Jounin, Sociologue
- Razmig Keucheyan, Professeur de sociologie
- Pierre Khalfa, Économiste
- Stathis Kouvélakis, Philosophe
- Jean-Christophe Kroll, Professeur honoraire
- Mathilde Larrere, Historienne
- Yvan Le Bolloc’h, Artiste
- Frédéric Lebaron, Sociologue
- Florent Lebreton, Professeur de philosophie
- Claire Lejeune, Doctorante en théorie politique, militante écologiste
- Benjamin Lemoine, Chercheur
- Édouard Louis, Écrivain
- Mathilde Louvain, Chargée des relations avec les publics
- Michael Lowy, sociologue
- Albert Lévy, Juriste
- Isabelle Mambour, Pianiste
- Xavier Mathieu, Comedien
- Paul Mayens, Professeur d’histoire-géographie
- Martin Mendiharat, Dramaturge, metteur en scène
- Marie Mesmeur, Doctorante
- Monica Michlin, Professeure d’études américaines contemporaines (U Paul Valéry Montpellier 3)
- Chantal Mouffe, Professeure à l’université de Westminster
- Clément Mouhot, Mathématicien
- Chantal Moussa, Professor of Practice
- Charbel Moussa, Chargé de recherche
- Phia Ménard, Artiste créatrice, interprète, metteuse en scène
- Ugo Palheta, Sociologue
- Stefano Palombarini, Enseignant-chercheur
- Florence Palpacuer, Universitaire
- Anouch Paré, Autrice/Metteuse en scène
- Francis Peduzzi, Directeur de scène nationale
- Alexandra Peralta, Docteure en histoire de la philosophie
- Léonie Pernet, Musicienne
- Gilles Perret, Réalisateur
- Adrienne Petit, Enseignante-chercheuse
- Matteo Polleri, Docteur en Philosophie, Chercheur associé au Laboratoire Sophiapol, Université Paris Nanterre
- Jules Pomtrot, Docteur en biologie
- Allan Popelard, Enseignant en géographie
- Clément Quintard, Journaliste (Fracas média)
- Olivier Rabourdin, Acteur
- Luc-Albert Rasselet, Professeur de sciences sociales
- Cecilia Rikap, Associate professor in Economics and Head of Research, Institute for Innovation and Public Purpose, University College London
- Agathe Roby, Historienne
- Marlène Rosano, Docteure en sciences politiques
- Léo Rosell, Doctorant en histoire contemporaine
- Jean-Marie Roux, Économiste retraité de la Banque de France
- Liliane Rovere, Actrice
- Arnaud Saint-Martin, Sociologue
- Michel Samuel, Anthropologue
- Sbeih Sbeih, Sociologue, Chercheur associé, IREMAM
- Jean-Marc Schiappa, Historien
- Benoît Schneckenburger, Enseignant en philosophie
- Guillaume Sibertin-Blanc, Professeur, université Paris 8
- Fred Sochard, Illustrateur
- Pablo Stefanoni, Historien et journaliste rédacteur en chef de Nueva Sociedad
- Barbara Stiegler, Philosophe
- Fanny Taillandier, Écrivaine
- Federico Tarragoni, Professeur des Universités en sociologie politique
- Annie Thébaud Mony, Sociologue
- Julien Théry, Professeur des Universités
- Samuel Tracol, Doctorant en histoire contemporaine à Sorbonne Université
- Enzo Traverso, Historien
- Julien Trevisan, Docteur en mathématiques fondamentales
- Yves Vargas, Philosophe
- Florian Vaurs, Doctorant en sciences sociales
- Carlo Vercellone, professeur des universités
- Joël Vernet, Ecrivain
- Stéphane Verrue, Metteur en scène
- Nicolas Vieillescazes, éditeur
- Christian Viguié, Ecrivain/poète
- Alice Vintenon, Maître de conférence
- Claire Vivès, sociologue
- Abdourahman Waberi, Écrivain
- Louis Weber, Editeur
- Hela Yousfi, Maître de conférences, Université Paris Dauphine
Pour aller plus loin : Élections du 9 juin – Sur France 2, Manon Aubry défend la paix face aux complices du génocide