LFI et Caravanes populaires pour les élections du 9 juin. Ce lundi 27 mai, l’une des six caravanes de l’Union populaire s’est arrêtée à Gaël, en Ille-et-Vilaine. Comme dans 71 autres villes et 60 autres départements, les militants insoumis mobilisés sont allés à la rencontre des habitants, mais aussi des salariés en lutte pour leurs droits. Ici, ce sont les salariés de la plateforme logistique Easydis, filiale du groupe Casino, dont la fermeture prévue met en péril les 170 emplois du site.
Les militants insoumis étaient accompagnés par la députée LFI de Saint-Étienne Andrée Taurinya et les candidats de l’Union populaire du département, Valérie Robert et Maxime Bergonso. La candidate Valérie Robert connaît très bien le lieu : elle y est salariée depuis 18 ans. Des candidats du bloc populaire, représentants des luttes sociales des travailleurs et travailleuses : voilà la liste de l’Union populaire soutenue par les caravaniers insoumis qui sillonnent le pays pour convaincre de leur projet. Le 9 juin dans le viseur, les insoumis se déploient partout en France. Notre brève.
Les caravanes populaires rencontrent les salariés de Casino en lutte
Le groupe Casino, en restructuration à la suite d’un surendettement causé par l’ancien PDG Jean-Charles Naouri, a vu sa situation financière dégringoler. Comme d’habitude, les premières victimes sont les salariés. Le groupe, entre-temps passé sous le contrôle du milliardaire Daniel Kretinsky, a décidé la cession de plusieurs centaines de magasins, menaçant jusqu’à 3 500 emplois en France, et la fermeture de quatre plateformes logistiques si aucun repreneur n’est trouvé, dont celle de Gaël. Les salariés du site ont en moyenne 18 ans d’ancienneté. Beaucoup ne sont qu’à quelques années de la retraite, avec les difficultés que l’on connaît pour retrouver un emploi. Plusieurs ont néanmoins déjà commencé leurs recherches, face à la fatalité qui leur est imposée.
Valérie Robert est candidate de l’Union populaire et déléguée syndicale sur le site. Avec ses collègues, elle a mené le combat et organisé plusieurs rassemblements sur le site contre leur licenciement annoncé. Celui-ci, le 26 avril, a été renforcé par la présence des députés insoumis d’Ille-et-Vilaine Mathilde Hignet et Frédéric Mathieu, qui demandera des comptes au ministère de l’Économie si la plateforme n’est pas reprise.
« Ils écœurent les gens, on est dans l’incertitude et les gens baissent les bras », nous dit Valérie Robert. « Quand on leur a appris la fermeture, ils ont dit « On s’en doutait ». Le siège social est à Saint-Étienne, donc tout se joue là-bas. On n’a même pas la maîtrise de notre licenciement. On a laissé 18 ans de notre vie sur l’entrepôt, c’est quand même un bon bout de chemin, donc qu’on parte dans la dignité. C’est tout. »
L’action des insoumis s’inscrit dans cette lutte. Le maire de Gaël, Denis Levrel, est venu saluer et soutenir cette action.
Andrée Taurinya, députée LFI, est venue soutenir la Caravane populaire
Andrée Taurinya est venue de Saint-Étienne pour soutenir et écouter les travailleurs. « On m’a demandé de venir ici, je viens avec d’autant plus de plaisir et d’intérêt que je vais pouvoir discuter avec les salariés qui sont là et qui vont m’expliquer leur situation et ces éléments, je pourrai les rapporter à Saint-Étienne », nous dit-elle. Une présence remarquée et saluée par les travailleurs sur place.
Le directeur de la plateforme est alors intervenu. Confronté par Andrée Taurinya qui lui a demandé des informations sur la fermeture, il a systématiquement refusé de répondre puis est reparti. « On sent quand même que c’est une direction qui est en hostilité avec ses salariés », selon la députée de Saint-Étienne. « J’espère que les choses vont changer, mais il pourrait déjà donner des informations ou en tout cas se montrer plus avenant » a-t-elle déploré.
« La réalité, c’est qu’il y’a plus de 3 000 postes qui vont être supprimés dans le groupe Casino dont 170 ici à Gaël, et nous, notre liste, celle de la France Insoumise, on est les seuls qui défendons les travailleurs. L’enjeu, il est qu’on arrête tous ces licenciements qui sont uniquement boursiers et qui permettent aux milliardaires de s’enrichir. C’est pour ça qu’on a voulu symboliquement que la première étape de notre caravane de l’Union populaire ici en Ille-et-Vilaine soit ici » a quant à lui exprimé Maxime Bergonso, candidat de l’Union populaire présent à l’étape des caravanes populaires à Gaël.
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Les insoumis, soutiens des luttes des travailleurs
Le soutien aux luttes est une constante de l’action des candidats et élus insoumis. Le 25 mars dernier, les parlementaires insoumis Manon Aubry, Younous Omarjee et Antoine Léaument s’étaient rendus à Amiens auprès des 450 salariés de l’usine Metex qui se battent pour préserver leurs emplois. Trois jours plus tard, Jean-Luc Mélenchon était à Lille pour soutenir le secrétaire départemental CGT du Nord Jean-Paul Delescaut, convoqué pour « apologie du terrorisme » après avoir diffusé un tract de soutien au peuple Palestinien et de dénonciation du génocide perpétré par l’armée israélienne.
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Anthony Smith, inspecteur du travail blanchi par la justice après avoir été mis à pied en 2020 par le ministère du Travail pour avoir exigé des équipements de protection lors de la crise du Covid-19, est en quatrième position sur la liste de l’Union populaire portée par Manon Aubry. Dès le 9 juin, il se battra contre la maltraitance et les morts au travail au Parlement européen, aux côtés des autres eurodéputés de combat insoumis. Le 9 juin, le peuple des luttes sociales doit faire entendre sa voix.