Marine Le Pen

Scandale : Marine Le Pen se prépare une retraite dorée grâce à un fonds de pension luxembourgeois

Marine Le Pen prépare confortablement sa retraite grâce à un fonds de pension luxembourgeois. Vous avez bien lu. Voilà une bombe publiée hier par Mediapart, après 4 mois de mobilisation historique contre la réforme des retraites. Avec 80 autres eurodéputés, parmi lesquels Jean-Marie Le Pen, l’ex-candidate présidentielle se prévoit une retraite dorée. Ces élus ont adhéré au « Fonds de Pension Volontaire des eurodéputés » (FPV). Selon les calculs de Mediapart, Marine Le Pen va toucher par mois 6 246 euros par mois de Bruxelles, dont pas loin de 2 000 euros venant du FPV. Le tout, sans compter ses autres retraites.

La cheffe de file de l’extrême droite va toucher discrètement un joli pactole pour sa retraite, et en même temps, elle défend le départ à la retraite jusqu’à… 67 ans. Le tout, en prétendant être la réelle défenseure du peuple face à la politique d’Emmanuel Macron. Marine Le Pen n’a jamais été du côté des travailleurs. Avec le Rassemblement National (RN), l’ex-candidate à l’élection présidentielle protège les intérêts du capital en s’abstenant de toute poursuite du mouvement social contre la retraite à 64 ans. Une arnaque sociale, jusqu’au bout. Notre article.

Marine Le Pen prépare confortablement sa retraite grâce à un fonds de pension luxembourgeois

Le FPV « est un héritage des premières heures du Parlement européen, devenu gênant et coûteux », selon Mediapart. Il est né en 1991. Malgré l’instauration d’un système de retraites généreux pour les eurodéputés en 2009, le FPV existe toujours. Le Parlement européen refuse de dévoiler lui-même le nom des multiples bénéficiaires de ce fonds. D’une part, parce que ce sont des « informations personnelles ». D’autre part, parce que le FPV est une association privée de droit luxembourgeois, alors qu’il est « majoritairement alimenté par de l’argent public », toujours selon le média en ligne.

908 personnes seraient bénéficiaires de ce fond, dont 81 Français, parmi lesquels l’inénarrable Jean-Marie Le Pen et sa fille, Marine Le Pen. Parce qu’elle a été eurodéputée pendant 13 ans, elle va toucher 6 246 euros de Bruxelles par mois, dont pas loin de 2 000 euros venant du FPV (1 783 euros). Le tout, sans compter les autres retraites qu’elle touchera une fois l’âge légal de départ atteint. Un joli pactole pour la cheffe de file de l’extrême droite. Des chiffres qu’elle préférerait sûrement garder cachés.

Marine Le Pen défend le départ à la retraite jusqu’à… 67 ans : l’arnaque sociale du RN

Marine Le Pen se prépare une retraite dorée grâce à un fonds de pension privé situé au Luxembourg, et « en même temps », elle défend le départ à la retraite jusqu’à… 67 ans. La cheffe de file n’en est plus à une contradiction près. Où était-elle d’ailleurs, au début de la mobilisation historique contre la retraite à 64 ans de Macron. Au Sénégal. Pour fuir les cortèges ? Pour ne pas être mise au pied du mur ?

A-t-elle soutenu les travailleurs en grève ? Non, elle a appelé les éboueurs à reprendre les travailleurs. A-t-elle approuvé les différents blocages dans tout le pays ? Toujours pas. Elle a défendu les réquisitions contre les grévistes opposés à la retraite à 64 ans : « on fait débloquer par les forces de l’ordre, il y a eu des réquisitions et c’est parfaitement naturel », a-t-elle déclaré sur France Inter le 9 mars 2023.

Pour aller plus loin : Retraites : sur France Inter, Marine Le Pen ou l’arnaque sociale

Et maintenant, quelle est la position du RN ? Laure Lavalette, l’une des 13 porte-paroles de sa campagne, l’a résumée le jour de la décision du Conseil Constitutionnel sur la retraite à 64 ans. C’était le 14 avril 2023 : « Ce qu’on propose, c’est de respecter la décision du Conseil constitutionnel ». De son côté, Marine Le Pen déclare le même jour : « Le peuple ayant toujours le dernier mot, il lui appartiendra de préparer l’alternance qui reviendra sur cette réforme inutile et injuste ». L’obsession de l’extrême droite ? 2027. La prochaine élection présidentielle. Mais pas le combat contre une réforme volant 2 ans de vie aux Français. Le RN défend ses intérêts électoraux, ainsi que ceux du capital, contre ceux des travailleurs.

Le RN, une arnaque sociale, à démasquer de toute urgence.

Par Nadim Février