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Retraites : Rachel Keke (LFI) défend « La France qui se lève tôt »

Retraite. « Vous voulez condamner ceux qui ne sont rien selon Monsieur Emmanuel Macron », a dénoncé la députée insoumise Rachel Keke à l’Assemblée. Un nouveau retour de boomerang pour cette phrase prononcée par le chef de l’État au début de son premier mandat en 2017. Comme toujours, Rachel Keke frappe un grand coup de pied dans la porte de l’Assemblée nationale pour y apporter le réel, en racontant la situation de Benoît, menuisier et Claudine, ex aide à domicile. Deux travailleurs qui ne pourront pas aller jusqu’à 64 ans. Ce réel que les macronistes ne verront jamais.

Par son intervention prononcée le 13 février 2022 dans l’hémicycle, la députée du Val-de-Marne a défendu la France qui se lève tôt, celles des travailleuses et travailleurs invisibles qui triment pour de maigres salaires. Nicolas Sarkozy en position latérale de sécurité. « La France qui se lève tôt, tous les jours qu’il pleuve ou qu’il neige, toutes celles et tous ceux qui font rouler nos bus, nos trains, nos métros, soignent nos malades, enseignent à nos enfants, nettoient nos rues, nos bureaux. Ceux qui servent la France et sans qui vous n’êtes rien ! », s’est-elle exclamée.

La députée insoumise a illustré toute la logique de cette injuste réforme des retraites. Plutôt faire trimer deux ans de plus ceux qui sont fracassés par le travail que de mettre un tout petit peu à contribution le capital. Demander l’effort à toutes celles et tous ceux qui tiennent la France debout. Notre article.

Réforme des retraites : « Vous condamnez celles et ceux qui… »

« Deux ans fermes ! Voilà la sentence derrière votre réforme des retraites ! » : Rachel Keke ne mâche pas ses mots dès les première secondes de sa prise de parole. Le travail qui use, qui fracasse, elle connaît. La député insoumise, symbole de la lutte victorieuse, après 22 mois de grève avec ses anciennes collègues femmes de chambre de l’Hôtel Ibis Batignolles, sait de quoi elle parle.

La retraite à 64 ans voulue par le gouvernement ? Une condamnation envers « celles et ceux qui se lèvent tôt et se couchent tard, tous les jours qu’il pleuve ou qu’il neige, celles et ceux qui font rouler nos bus, nos trains, nos métros, celles et ceux qui soignent nos malades, enseignent à nos enfants, nettoient nos rues, nos bureaux et nos hôtels. En un mot, celles et ceux qui servent la France et sans qui vous n’êtes rien ! ». Nicolas Sarkozy en position latérale de sécurité. Rachel Keke défend la France qui se lève tôt. Elle la connaît, elle.

Le réel vient frapper à la porte de l’hémicycle

L’index senior ? « Un bidule mal pensé », selon le député insoumis Hadrien Clouet, détaillant son inutilité dans un fil Twitter. Une idée qui ne changera rien pour les travailleurs usés par une vie de labeur. C’est sur ce sujet que Rachel Keke était intervenue dans l’hémicycle.

Les mots de la députée insoumise sur cet index sont sans équivoque : « Il ne va rien changer à la vie de Benoît, 54 ans, menuisier, qui a subi 4 licenciements économiques en 30 ans et qui est aujourd’hui abîmé par son travail. Il ne va rien changer à la vie de Claudine qui souffre de problèmes de cervicale après 23 ans d’aide à domicile, inquiète parce qu’une reconversion professionnelle ne se fait pas en un claquement de doigts ». Une intervention vibrante.

Le réel envoyé dans la figure de la minorité présidentielle. La réalité de seniors usés qui ne pourront pas travailler jusqu’à 64 ans. La réalité d’une réforme qui compte faire trimer deux ans de plus ceux qui sont fracassés par le travail plutôt que de faire payer le capital.

Pour aller plus loin : Retraites : l’intervention magistrale de Rachel Keke (LFI) à l’Assemblée