extrême-droite

Manifestations, menaces : l’extrême-droite déchaînée, en toute impunité

L’extrême-droite s’est déchaînée la semaine dernière dans le pays. Violences, menaces verbales et physiques ont eu lieu à Lyon, Rennes, Strasbourg, Paris, Metz, Perpignan… En toute impunité, l’extrême-droite a pu distiller sa haine dans plusieurs villes de France. Ces exactions rappellent que la menace de l’extrême-droite plane plus que jamais. « Immigrés assassins » : voilà l’un des exemples de slogans scandés dans les rues de Lyon. Une ambiance glaçante. Pourquoi un tel déchainement de sa part la semaine dernière ? La mort tragique de la jeune Lola a été instrumentalisée par l’extrême-droite de notre pays pour servir son agenda xénophobe. Notre article.

Une association réputée proche de Zemmour à la manœuvre pour un rassemblement à Paris jeudi dernier

Dès jeudi soir, l’extrême-droite a lancé les hostilités. L’Institut pour la justice, association réputée proche d’Éric Zemmour (Libération) était à la manœuvre pour organiser un rassemblement à Paris au prétexte de la mort de la jeune Lola. Comment résumer cette manifestation ? D’abord par la présence du gratin de l’extrême-droite : Éric Zemmour, Florian Philippot, Nicolas Bay (Reconquête, ex-RN), l’antisémite Hervé Ryssen, des catholiques intégristes du mouvement Civitas.

Des journalistes ont été malmenés et insultés (« journalistes collabos ! »). Des militants ultra-radicaux ont scandé des slogans anti-immigration et des chants identitaires. « Remigration, remigration ! », pouvait-on entendre dans le cortège. Nous étions loin d’une manifestation de recueillement apaisée, sans récupération politique aucune. C’est pourtant ce qu’avait demandé la famille de la jeune Lola.

À Lyon, l’extrême-droite crache sa haine

La ville de Lyon a vu manifester des milices fascistes. Selon Lyon Mag et d’autres médias, entre 100 et 200 personnes ont manifesté vendredi dernier. « L’immigration tue », pouvait-on distinguer sur les deux banderoles de tête de cortège. Le tout accompagné du slogan plein de haine « immigré assassin ». Des cortèges qui sentent la peste brune. Raphaël Arnault, porte-parole de la Jeune Garde, avait appelé à la plus grande vigilance sur les réseaux sociaux : « très gosse vigilance ce soir, ils ont l’habitude de sortir avec les couteaux ».

Des milices fascistes à l’assaut des terrasses de Rennes

Même ambiance glaçante à Rennes samedi dernier. Le même jour avait lieu un rassemblement à l’appel du parti de Zemmour (Reconquête !) et une contre-manifestation à cette manifestation d’extrême-droite (FranceInfo). Les militants fascistes n’ont pas dérogé à une de leurs traditions : scander des slogans nauséabonds. « On est chez nous, on est chez nous ! », en plus des mêmes autres cités précédemment. Il n’y a pas eu d’altercations à ce moment de la journée.

Plus tard dans la soirée, « un groupe de jeunes qui avait participé au rassemblement d’extrême-droite a attaqué des militants antifascistes attablés à la terrasse d’un bar de la ville », selon Libération, rapportant les propos d’une militante locale NousToutes.

La mort tragique de la jeune Lola a suscité un large émoi dans l’ensemble de la population française. Sa mort a été récupérée politiquement par l’extrême-droite. « Je respecte ce que la famille de la jeune Lola a demandé : pas d’instrumentalisation politique. Que certains utilisent un drame, pour alimenter leur xénophobie est une honte », avait dénoncé Mathilde Panot, président du groupe parlementaire LFI-NUPES.

Tel un charognard, le camp de l’extrême-droite s’est rué sur ce drame pour l’instrumentaliser et servir son agenda xénophobe. Comble de l’indécence : Reconquête avait acheté trois noms de domaines (manifpourlola.fr, manifestationpourlola.fr et justicepourlola.fr) pour surfer sur cette tragédie. La famille, meurtrie par la douleur, a du se fendre d’un communiqué pour demander (une nouvelle fois) à ce qu’aucune récupération politique se fasse sur cette affaire pour que le parti résille ses achats. Menaces verbales et physiques, violences et indécence politique : l’extrême-droite reste fidèle à elle-même.