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Mensonge d’Élisabeth Borne : non, les bourses étudiantes ne vont pas augmenter

Pouvoir d’achat. Selon Élisabeth Borne, les bourses étudiantes vont augmenter. Comme les salaires des fonctionnaires. Mais quelle générosité du gouvernement, enfin le ruissellement ! Et non, raté, nouveau grossier mensonge du gouvernement. La hausse de 4% des bourses étudiantes, est à mettre en regard de la donnée fondamentale quand on parle du pouvoir d’achat : l’inflation qui fracasse le pays. Une inflation qui devrait atteindre entre 7 à 8% en décembre. Un niveau d’inflation qui va donc mécaniquement faire baisser les bourses étudiantes. La jeunesse devra repasser. Les insoumis proposent depuis de longs mois une garantie d’autonomie de 1063 euros pour chaque jeune. Il y a urgence tant notre jeunesse est en détresse. Notre article.

Continuité : l’inaction face à la misère étudiante

Cette mesure inscrit dans le marbre la continuité de la baisse du pouvoir d’achat pour les plus jeunes et les précaires. À défaut de mesures concrètes pour mettre fin à la précarité, le gouvernement continue de jeter des miettes à une jeunesse qui souffre. Il reste à définir au cas par cas qui aura le droit ce tarif. Pour la France insoumise et les autres forces de la NUPES, cette définition est claire. La précarité touche toute personne ayant un revenu inférieur à 1063€ par mois.

Que trouve-t-on le paquet « pouvoir d’achat » du gouvernement ? Des aides « exceptionnelles », des chèque énergie, des primes… Une parfaite démonstration de la philosophie du gouvernement en matière de politique sociale : toujours moins pour le travail, toujours plus pour le capital. Des miettes ponctuelles pour les plus fragiles, des cadeaux de longs termes pour les plus riches. L’injustice totale en France. Les 500 familles, elles, profitent de mesures pérennes comme la suppression de l’ISF, de l’exit-tax et la mise en place de la flat-tax visant à diminuer l’imposition des revenus du capital financier.

Un objectif : rendre les placements financiers plus attractifs, c’est-à-dire l’enrichissement des plus riches. Pour la finance, pas besoin de sonner l’alarme, l’écoute est constante. Et « en même temps », ce gouvernement est sourd à la détresse étudiante.

Élisabeth Borne comme les différents ministres avant elle, indifférente à la précarité qui fracasse la jeunesse du pays

L’ouverture du RSA aux moins de 25 ans ? Refusée par Frédérique Vidal, ancienne ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, en avril 2021. Une proposition pourtant soutenue par 66% des Français. Bien qu’insuffisante, elle aurait été une mesure concrète pour changer la vie de nombreux jeunes. Revenir sur la fin des repas à un euro pour les étudiants non-boursiers ? Même silence assourdissant de l’ancienne ministre, alors que la crise sociale sévissait déjà à l’époque. Et aujourd’hui ? Les priorités de Sylvie Retailleau, successeuse de Frédérique Vidal, n’ont pas l’air d’être de s’attaquer à la précarité qui asphyxie la jeunesse de notre pays.

À l’aube du nouveau quinquennat d’Emmanuel Macron, la jeunesse reste sacrifiée par les gouvernants. Dans son programme, la NUPES, l’alliance historique de la gauche, défend une garantie d’autonomie de 1063 euros pour chaque jeune de ce pays, séparé du foyer fiscal de ses parents. Celle-ci leur permettrait de pouvoir construire leur avenir sans l’angoisse de la survie financière. Elle constituerait une véritable bouffée d’oxygène à toute une jeunesse fracassée par la pauvreté.