Inflation

À 5,2%, l’inflation au plus haut depuis… 36 ans !

L’inflation bat des records en mai et continue de crever le plafond. Ce mois-ci, la hausse des prix a connu en France une nouvelle accélération à 5,2 % sur un an. La dernière fois que l’inflation avait été aussi haute en France, c’était en 1985 : elle avait atteint 5,8%, avant de redescendre à 2,7% l’année suivante. Une hausse des prix qui prend les gens à la gorge car elle touche à des biens essentiels : l’essence, mais aussi les produits alimentaires (pâtes, huile, farine, viande surgelées, café…). Pendant ce temps, l’industrie agroalimentaire fait des bénéfices gargantuesques et s’en met plein les poches. Qu’est-ce qu’on attend pour bloquer les prix, taxer les profiteurs de crise et augmenter les salaires ? Notre article.

Inflation : les gens sont pris à la gorge

Concrètement, les conséquences d’une aussi forte inflation sont les suivantes. En un an, +15,31% pour les pâtes, +11,34 % pour les viandes surgelées, +10,93% pour la farine, +9,98% pour l’huile, +39,2% pour le café arabica… Certains prix de biens de première nécessité ont littéralement explosé. Concernant l’essence, si la barre des 2 euros le litre n’est plus dépassée, les prix restent exorbitants. En moyenne en France, aujourd’hui, le Sans Plomb 95 (E10) est de 1,976 €/l (+45,3 €c/l en un an), tandis que le Gazole est à 1,874 €/l (+45,7 €c/l en un an).

Selon une étude d’Allianz Trade, « l’inflation va coûter 224€ aux Français » par an. Inflation qui est le résultat de la spéculation financière. La crise qui fracasse notre pays va continuer de s’aggraver. De son côté, le nouveau gouvernement ne sait pas faire autre chose que des chèques énergies. C’est-à-dire prendre dans le trésor public et le verser au trésor privé. Alors que les gens sont pris à la gorge.

La situation inquiète les banques alimentaires qui voient arriver un afflux de nouveaux bénéficiaires. Aux Restos du Cœur de Chalezeule, il y a presque 100 familles de plus qu’en 2021, à la même époque. « On a plus de familles qui téléphonent ou qui viennent, en nous disant : ‘Je n’ai plus rien à manger.’ Et là, on constate quand même une certaine augmentation par rapport à ces dernières années » explique son responsable sur FranceInfo.

Taxer les profiteurs de crise, bloquer les prix et augmenter les salaires : la seule direction viable

Nous arrivons à la fin d’un cycle. Certains grands défenseurs du système capitaliste ont compris ses limites, alors qu’ils ont passé des années entières à louer ses qualités. Sauf que le chaos est la seule conséquence du tout-marché. L’explosion actuelle des prix le démontre. Il faut rompre avec un système capitaliste qui ne sait pas se corriger et mettre enfin en œuvre des mesures de rupture : taxer les profiteurs de crise, bloquer les prix et augmenter les salaires.

En effet, le problème, c’est celui de ceux qui se gavent, pendant que d’autres plongent dans la misère. Nous étions revenus dans nos colonnes sur le dernier rapport de l’ONG Oxfam. Dans le secteur de l’agroalimentaire, la richesse accumulée est indécente, merci pour lui. On compte désormais « 62 nouveaux milliardaires » dans ce secteur. Devant l’argent engrangé, on tourne de l’œil, tellement les sommes sont astronomiques et si loin de la réalité de millions de personnes à travers la planète. En 2021, Cargill, l’un des plus grands négociants alimentaires au monde, a réalisé 5 milliards d’euros de bénéfices : un record. Des profiteurs de crises qu’il faut fortement taxer pour atténuer ces inégalités criantes et rompre enfin avec ce monde de malheurs.

C’est justement ce qui est inscrit dans l’accord programmatique de la NUPES, l’accord historique signé entre LFI, le PS, EELV, Génération.s et le PCF. Pour répondre à l’inflation, la Nouvelle Union Populaire propose deux mesures de rupture : l’augmentation du SMIC à 1500 euros net par mois et le blocage des prix des biens de première nécessité. Concernant le blocage des prix, l’Espagne et le Portugal l’ont mise en œuvre récemment : l’Union européenne n’a pas bougé le petit doigt. Ces mesures pourraient être mises en place dès les premiers jours de Jean-Luc Mélenchon à Matignon, s’il y est propulsé grâce à une majorité absolue de députés NUPES à l’Assemblée. Rendez-vous dans les urnes les 12 et 19 juin.

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