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La panique bourgeoise : des chars de l’armée rouge au Mélenchon-bashing

10 mai 1981. François Mitterrand est élu président de la République. Chez les dominants, la peur est prégnante depuis plusieurs mois déjà. Terrorisé, le système bourgeois panique. L’arrivée de chars russes place de la Concorde est prédite, l’évasion fiscale explose, les bourgeois planquent leurs billets partout où ils le peuvent. La raison ? L’arrivée d’une Gauche unie et d’un programme de rupture pour gouverner le pays.

Aujourd’hui, malgré le risque d’une première prise de pouvoir par l’extrême droite en France depuis Vichy, le système dominant récidive. Pilonnage médiatique du Nouveau Front Populaire, diffamations systématiques envers le mouvement insoumis, attaques obsessionnelles contre la personne de Jean-Luc Mélenchon : les bourgeois jouent avec l’Histoire. Et pour cause. Comme toujours, ils savent très bien où se situent leurs intérêts. Notre article.

En 1981, le délire des chars soviétiques

À son arrivée à l’Élysée, François Mitterrand rassemble une grande partie de la Gauche française autour de son programme en intégrant au gouvernement des ministres du Parti Socialiste, du Parti Communiste, et du Parti Radical de Gauche. Cette coalition entend alors conduire un programme de rupture notamment basé sur la retraite à 60 ans, les 40 heures de travail hebdomadaires, l’augmentation du salaire minimum, et l’instauration d’un impôt sur les grandes fortunes.

En face, les bourgeois paniquent déjà depuis plusieurs mois à l’idée d’une redistribution des richesses qu’ils ont accaparées. Alors, ils entrent en transe. En cas de victoire de la Gauche, un ministre de Valéry Giscard d’Estaing prédit l’arrivée de chars soviétiques en plein Paris, et la rumeur se fait argument de campagne. Les notables et les chefs d’entreprises abandonnent le pays qu’ils prétendent défendre et fuient partout dans le monde, liasses de billets planquées dans les enjoliveurs, à l’image d’un certain Bernard Arnault, qui s’exile aux États-Unis. De leur côté, pour discréditer la Gauche, les médias dominants alimentent le fantasme d’une arrivée de l’armée rouge à Paris.

En 2024, malgré le péril fasciste, l’histoire se répète

Aujourd’hui, l’union de la Gauche autour du Nouveau Front Populaire et d’un programme de rupture rappelle les bourgeois à leurs vieux réflexes : plutôt Hitler que le Front Populaire. Les chiens de garde attaquent, médias dominants en tête de cortège.

Sur les plateaux de télé, aucun éditorialiste pour rappeler à Jordan Bardella que plus d’une centaine de ses candidats aux élections législatives ont tenu des propos antisémites, racistes, et homophobes, déclarant pour l’un qu’ « Hitler n’en a peut-être pas tué assez (à propos des Tsiganes) », pour l’autre que « le gaz a rendu justice aux victimes de la Shoah », pour une autre encore que des civilisations « sont juste restées en dessous de la bestialité dans la chaîne de l’évolution », etcétéra, etcétéra…

En revanche, les fake news médiatiques contre le Nouveau Front Populaire se multiplient. Ainsi par exemple, de BFM TV aux médias de Bolloré, la candidate du Nouveau Front Populaire Amal Bentounsi a été taxée d’antisémitisme pour des propos qu’elle n’a même pas tenus, ce qui lui vaut depuis lors un torrent d’attaques racistes. Face à cette diffamation qu’une simple recherche internet aurait permis de battre en brèche, le coordinateur national de la France insoumise, Manuel Bompard, a été contraint de mettre Ruth Elkrief face à ses mensonges et de révéler toute la partialité du système médiatique dominant.

Dans l’indécence la plus absolue, BFM TV est allé jusqu’à titrer en bandeau, ce mercredi 26 juin, reprenant les mots du pseudo-philosophe ultra-réactionnaire Alain Finkielkraut : « Mélenchon au pouvoir, fini pour les juifs ». La rédaction s’est vue obligée de présenter ses excuses.

Bien-sûr, les attaques répétées des médias contre le Nouveau Front Populaire et la France insoumise ont pour but de détourner l’attention d’un programme de rupture, contraire aux intérêts des dominants, que près de 300 économistes saluent comme « répondant aux défis de notre époque », et confirmant que la majorité des Françaises et des Français y gagneront.

Pour aller plus loin : Nouveau Front populaire – 300 économistes apportent leur soutien au programme de rupture

Ainsi, presque aucune question n’est jamais posée à ses candidats sur le programme du Nouveau Front Populaire, les chiens de garde médiatiques préférant consacrer leurs efforts aux polémiques et à leurs obsessions pour la personne de Jean-Luc Mélenchon, allant même jusqu’à relativiser les projets d’attentats dont il a été l’objet.

En ce sens, près de 100 personnalités du monde académique et culturel français appellent à « stopper le bashing de la France insoumise » face aux urgences sociale, démocratique, écologique, et au risque d’une prise de pouvoir par l’Extrême Droite.

La sale campagne de la droite et de la minorité présidentielle

En dehors du système médiatique, la faillite d’une grande partie du monde politique est, elle aussi, totale. Outre les petites ambitions qui poussent certains, à Gauche, à sacrifier l’unité sur l’autel de leurs carrières en participant à la lapidation médiatique du mouvement insoumis, la Macronie et la Droite historique confirment ce qui était déjà visible depuis longtemps : ils préfèrent Hitler au Front Populaire.

Ainsi, Les Républicains ont entériné un accord électoral avec le Rassemblement National. Quoi de plus explicite ?

Alternant les accusations les plus infâmantes et à grand renfort de mensonges, les cadres de la minorité présidentielle mènent quant à eux une des campagnes les plus sales de l’histoire de la Vème République. Le futur ex-Premier ministre Gabriel Attal va ainsi jusqu’à se servir d’une fausse plateforme créée par son propre parti pour simuler de manière mensongère certaines des prévisions économiques du programme du Nouveau Front Populaire (une procédure d’urgence pour diffusion de fausses informations est d’ailleurs engagées par la France insoumise contre Renaissance), et le Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin publie une vidéo tronquée pour faire tenir à Jean-Luc Mélenchon des propos qu’il n’a pas tenus.

Dans le même temps, nombreux sont les cadres macronistes à déclarer ne pas vouloir choisir entre le fascisme et l’augmentation du SMIC à 1600 euros. Malheureusement, rien d’étonnant de la part d’un parti qui a accordé deux vice-présidences de l’Assemblée nationale au Rassemblement National, qui reprend son vocabulaire, et des pans entiers du programme de Jean-Marie Le Pen.

Pour aller plus loin : Braun-Pivet, Bellamy, Darmanin : en cas de duel RN-LFI, ils préfèrent Hitler au Nouveau Front Populaire

Si les bourgeois tremblent, c’est que le Nouveau Front Populaire emprunte le bon chemin

Comme en 1981, le programme du Nouveau Front Populaire, programme de rupture, terrorise l’ordre bourgeois. Et pour cause. Même s’il n’es pas révolutionnaire, il prône la rupture avec un ordre capitaliste qui détruit tout, et entend faire contribuer plus ceux qui ont le plus.

Les médias dominants, la minorité présidentielle et la droite historique ne s’en cachent plus : plutôt Hitler que le Front Populaire. Ils savent en effet parfaitement qu’aucun de leurs intérêts primordiaux ne seraient menacés par Jordan Bardella qui renonce chaque jour à une nouvelle mesure sociale de son pseudo-programme. L’Histoire montre que l’Extrême Droite est l’alliée objective du grand capital et de sa bourgeoisie.

Alors, le système déploie toutes ses forces pour pilonner le Nouveau Front Populaire et son programme de rupture, salué par les économistes, rallié par de nombreux syndicats, jour après jour plébiscité un peu plus par les sondages.

La faillite morale et politique des bourgeois est totale. Pour défendre leurs intérêts, ils sont prêts à toutes les compromissions. Quoiqu’il arrive, l’Histoire les jugera sévèrement.

En attendant et pour empêcher l’Extrême Droite de tout détruire, un autre monde est encore possible.

Par Eliot