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La France équipe des drones armés israéliens et continue de se rendre complice du génocide à Gaza

C’est un scandale dont vous n’entendrez pas parler sur TF1. Une enquête d’Ariane Lavrilleux et Mathias Destal pour le média Disclose révèle que le gouvernement français équipe des drones armés israéliens servant à frapper des civils à Gaza. Notre brève.

La France complice du massacre à Gaza

Officiellement, la France ne vend que des « composants du dôme de fer » pour aider Israël à se défendre. En réalité, une enquête d’Ariane Lavrilleux et Mathias Destal pour Disclose révèle que le gouvernement français équipe des drones armés israéliens servant à frapper des civils.

Depuis le début du massacre à Gaza, les drones militaires de Tsahal sèment la terreur chez les civils palestiniens, qui entendent leur bourdonnement presque en permanence. Un officier de Tsahal a lui-même affirmé que leur usage marquait « la nouveauté de cette guerre ».

Après avoir compilé des données d’ONG et de déclarations de l’armée, Disclose relève au moins huit attaques de ces drones ayant tué des civils depuis le 13 octobre 2023. Une mosquée, deux camps de réfugiés, et un centre commercial ont notamment été frappés. Le 15 octobre, une famille entière a été décimée par un de ces tirs. Le 7 janvier 2024, ce sont deux journalistes qui ont été tués. Le chef de l’unité 166, chargée de piloter ces drones, a lui-même admis avoir ciblé à l’aide d’un de ces drones l’hôpital de Khan Younès.

L’enquête révèle surtout que Thalès, géant de l’armement français, détenu en partie par l’État, a récemment livré des équipements électroniques essentiels pour l’assemblage de ces drones, notamment deux éléments au début de l’année 2024. Les équipements ne sont sortis de l’usine de Thalès que le 17 novembre, soit plusieurs semaines après le début de l’offensive israélienne, et alors que l’ONU alertait déjà sur le fait que « les femmes et les nouveau-nés sont les premières victimes du conflit ». Il était déjà clair que ces drones servaient à tuer des civils.

Le traité sur le commerce des armes (TCA) des Nations Unies, signé par la France en 2014, interdit toute vente lorsque les armes sont susceptibles d’être utilisées contre des civils ou en cas de risque de violation de la Convention de Genève de 1949. Le ministre des Armées Sebastien Lecornu n’a pourtant pas suspendu les ventes. Le gouvernement d’Emmanuel Macron a donc à nouveau violé le droit international.

L’insoumission alerte depuis des mois sur la complicité de la France avec le génocide en cours à Gaza. Dès le 17 octobre 2023, nous vous informions que 11 millions d’euros d’armes ont été livrées par la France à l’armée israélienne.

« Nous n’avons pas détourné nos regards du génocide : le gouvernement du #NouveauFrontPopulaire reconnaitra immédiatement l’État de Palestine ! » a réagi Mathilde Panot sur X. Dimanche dernier, Jean-Luc Mélenchon réaffirmait les priorités du Nouveau Front populaire (la coalition de partis de gauche pour les prochaines élections législatives) à ce sujet, en plus de la reconnaissance de l’État palestinien : un embargo sur les armes livrées à Netanyahu et la rupture de l’accord d’association entre l’UE et l’État d’Israël.