Israël Gaza

L’État d’Israël coupable de « crimes contre l’Humanité » à Gaza, selon l’ONU

Une commission d’enquête de l’ONU reconnait que l’État d’Israël est bien responsable de « crimes contre l’humanité » à Gaza. Elle parle même d’« extermination », alors que plus de 40 000 Palestiniens, dont 70% de femmes et d’enfants, ont été tués sous les balles de Tsahal depuis le 7 octobre. Selon ses mots, des « crimes contre l’humanité, d’extermination, de meurtre » ont été commis par l’État d’Israël. Concernant les attaques du 7 octobre en Israël, perpétrées par le Hamas, la commission d’enquête de l’ONU dénonce des « crimes de guerres ».

La commission d’enquête a été créé en 2021, mise en place après la crise israélo-palestinienne de 2021. Son mandat ? « Enquêter dans les territoires palestiniens occupés et en Israël sur les violations présumées des droits de l’homme commises depuis cette année-là et d’étudier toutes les causes profondes du conflit israélo-palestinien », selon les mots de l’ONU.

Les conclusions de la commission d’enquête, à l’instar du mandat d’arrêt requis par le procureur de la CPI, ont un écho particulier en France. Elles confortent une nouvelle fois la position tenue par Jean-Luc Mélenchon et les insoumis depuis le 7 octobre : la condamnation de tous les crimes de guerre et les mesures urgentes pour que cesse le génocide à Gaza.

En Palestine, le génocide se poursuit. « Des enfants trop jeunes pour marcher sont démembrés, éviscérés et tués par l’armée israélienne, c’est la réalité de cette guerre », témoigne le responsable des urgences de MSF, Brice de le Vingne. Netanyahu et ses alliés continuent de massacrer le peuple palestinien. En campagne pour les élections législatives, Emmanuel Macron n’a pas eu un mot pour le cessez-le-feu au Proche-Orient ou la reconnaissance de l’État de Palestine lors de sa conférence de presse de ce midi. Notre article.

Israël coupable de « crimes de guerre et de crimes contre l’humanité », le Hamas de « crime de guerres », selon des enquêteurs de l’ONU

L’État d’Israël a commis des « crimes contre l’humanité, d’extermination, de meurtre, de persécution fondée sur le genre ciblant les hommes et les garçons palestiniens, de transfert forcé, d’actes de torture et de traitements inhumains et cruels », selon la commission d’enquête indépendante de l’ONU.

Les termes sont dits. De nombreux éléments sont pointés par les enquêteurs. L’incitation directe et publique au génocide par les responsables israéliens, les meurtres, le fait d’affamer volontairement la population palestinienne, la destruction massive de biens et d’infrastructures civils, des violences sexuelles et sexistes, l’accentuation de « la subordination d’un peuple occupé », imposer un « siège total » équivalant « à une punition collective à l’encontre de la population civile ».

Sans surprise, l’ambassadrice d’Israël à l’ONU récuse les accusations des enquêteurs de l’ONU. Selon ses mots, la commission d’enquête « a prouvé une fois de plus que ses actions sont toutes au service d’un agenda politique focalisé contre Israël ». Elle dénonce des « accusations odieuses et immorales portées contre l’armée israélienne », pourtant responsable du massacre de plus de 40 000 Palestiniens. Peut-être l’ambassadrice n’a-t-elle lu que la moitié du rapport de la commission d’enquête ?

En effet, les enquêteurs accusent également le Hamas de « crimes de guerre », soit exactement les mots employés par les insoumis dès le lendemain des attaques du 7 octobre. Cela leur a valu des torrents de boue, d’insultes et d’attaques pendant des mois. Eux qui n’ont eu de cesse de s’en tenir à la seule chose permettant de faire condamner à la fois le Hamas, ainsi que Benjamin Netanyahu et ses alliés : le droit international.

« Le Hamas et les groupes armés palestiniens doivent immédiatement cesser les tirs de roquettes et libérer tous les otages. La prise d’otages constitue un crime de guerre », déclare Navy Pillay, présidente de la commission d’enquête de l’ONU.

Pour aller plus loin : Les députés LFI aux couleurs de la Palestine à l’Assemblée nationale

« Il est impératif que tous ceux qui ont commis des crimes répondent de leurs actes », selon valoir Navi Pillay. « Le seul moyen de mettre fin aux cycles récurrents de violence, y compris l’agression et les représailles de part et d’autre, est d’assurer le strict respect du droit international », abonde la présidente de la commission d’enquête de l’ONU. Les recommandations de la commission sont les mêmes que celles indiquées par l’ONU depuis des mois : cessez-le-feu, aide humanitaire sans entrave, libération des otages et coopération de tous les belligérants avec les juridictions internationales, notamment avec la Cour Pénale Internationale.

« Des enfants trop jeunes pour marcher sont démembrés, éviscérés et tués par l’armée israélienne, c’est la réalité de cette guerre », témoigne MSF sur la situation à Gaza

Depuis le 7 octobre, plus de 40 000 Palestiniens ont été tués par l’armée de Netanyahu. Depuis le début du mois de juin, plus de 800 personnes ont été tuées et 2 400 autres blessées. Médecins sans frontières (MSF) raconte la journée du 8 juin sur place :

« Au cours de la seule journée du 8 juin, 274 personnes ont été tuées, selon les autorités sanitaires locales. Ce jour-là, plus de 60 patients sévèrement blessés, parmi lesquels de nombreux enfants, ont été transférés à l’hôpital Nasser de Khan Younis, soutenu par les équipes de MSF. Ces dernières ont également apporté leur soutien au personnel médical de l’hôpital Al-Aqsa, situé à Deir Al-Balah, qui a reçu 420 blessés et 190 morts. Les patients présentaient des blessures traumatiques – des démembrements, des éviscérations, des brûlures sévères ou encore des fractures ouvertes. »

MSF

« Des enfants trop jeunes pour marcher sont démembrés, éviscérés et tués par l’armée israélienne, c’est la réalité de cette guerre », témoigne, le responsable des urgences de MSF, Brice de le Vingne. Netanyahu et ses alliés continuent de massacrer le peuple palestinien. Ce, en bombardant « à plusieurs reprises des zones désignées comme étant sûres, dont des camps de réfugiés, une école et de nombreux entrepôts humanitaires », précise MSF. Des zones pourtant indiquées comme sûres par Tsahal.

Que fait la France ? Qu’attend-elle pour agir ? En campagne pour son camp suite à la dissolution de l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron s’est exprimé ce 12 juin 2024 vers midi. Pas un mot sur l’indispensable cessez-le-feu immédiat au Proche-Orient ou sur la nécessaire reconnaissance de l’État palestinien. Des sujets que le Nouveau Front Populaire comptent bien prendre à bras-le-corps s’ils remportent les prochaines élections législatives. Le coordinateur du mouvement LFI, Manuel Bompard, l’a assuré : « Un gouvernement du nouveau Front Populaire utilisera tous les moyens pour mettre un terme au génocide en cours à Gaza. »

image 4
Les crayons de L’insoumission, par Azo.

Partager

Vous avez aimé cet article ?

Recevez chaque semaine une sélection de nos meilleurs articles en vous abonnant.

Les + vus

Soutenez les médias insoumis !

Abonnez-vous à l’ensemble des médias insoumis et recevez à votre domicile l’hebdo et le magazine de l’insoumission.