Manuel Bompard qui recadre Laurent Wauquiez et les journalistes de la meute médiatique, Jean-Luc Mélenchon comparé à Goebbels sur BFMTV, communiqué de la SDJ des journalistes de France 3 pour dénoncer les pressions de leur direction sur Gaza, Israël à l’Eurovision et audition des représentants des instituts de sondages par Antoine Léaument. Ce sont tout autant de séquences médiatiques ayant marqué la semaine, que l’Insoumission vous décrypte dans sa revue de presse hebdomadaire de critique de l’officialité médiatique.
Des médias de Bolloré aux journaux de Bernard Arnault, de BFMTV aux plateaux de Martin Bouygues, chaque jour est une occasion supplémentaire pour constater la partialité des médias dominants et leur acharnement contre la France insoumise.
Indignations sélectives, censure, criminalisation des voix de la paix, choix partiaux des invités et sujets traités, désinformation, invectives constantes envers le mouvement insoumis… Telle est la réalité du journalisme de cour et d’éditorialistes d’extrême droite prêts à tout pour imposer leur agenda idéologique et conserver une place au chaud. Notre revue de presse.
Jean-Luc Mélenchon comparé à Goebbels sur BFMTV : l’ignominie de la meute médiatique
Le jeudi 8 mai au matin, Alain Jakubowicz, président d’honneur et ancien président de la LICRA, était l’invité de BFMTV et d’Apolline de Malherbe. En fin d’émission, celui qui ne cache pas sa haine viscérale pour la France insoumise, dégoupille.
Interrogé sur les fantasmes et mensonges qui animent l’écosystème médiatique au sujet de la France insoumise depuis plusieurs jours, Alain Jakubowicz, après avoir caractérisé la France insoumise de « mouvement fasciste », s’enfonce dans l’abject et le révisionnisme. Ainsi le voilà qui déclare, au jour de la commémoration de la victoire contre le nazisme : « je vois un parallèle entre Mélenchon et Goebbels ». Le tout sans aucune réaction sur le plateau, complice par inaction et peu gêné d’une nouvelle pierre apportée à l’édifice éditorial anti-LFI.
Ce 8 mai 2025, jour de la commémoration des 80 ans de l’armistice de la Seconde Guerre mondiale et de la capitulation du troisième Reich, le président d’honneur d’une association censée lutter contre le racisme et l’antisémitisme a donc comparé le leader du principal mouvement politique de gauche en France avec le dernier chancelier du Reich, ministre de la propagande d’Adolf Hitler.
Pour aller plus loin : Jean-Luc Mélenchon comparé à Goebbels sur BFMTV : l’ignominie de la meute médiatique
Quelle réaction après l’injure sur le plateau de BFMTV ? Aucune. La formule est jugée compatible avec la ligne éditoriale de la chaîne habituée des outrances contre Jean-Luc Mélenchon et l’ensemble des insoumis. Ni la présentatrice Apolline de Malherbe, ni aucun des quatre éditorialistes présents, n’ont réagi. Alain Jakubowicz ne s’est en effet vu opposer aucune interruption, aucune contestation, aucun mot, aucun bruit pour exprimer l’indignation qui aurait dû s’emparer d’Apolline de Malherbe et de sa cour de laquais.
Face à cette injure d’une violence inouïe et inédite, pour lui et l’ensemble des insoumis, Jean-Luc Mélenchon a annoncé porter plainte.
En moins d’une semaine, Manuel Bompard recadre Laurent Wauquiez et les journalistes de la meute de BFMTV
Loin d’être nouveau, le phénomène médiatique anti-LFI a pris une nouvelle intensité, d’une violence inouïe et caricaturale ces derniers jours. Au programme de BFMTV du matin au soir : la promotion sans limite d’un « livre » présenté en « enquête » sur une « secte » composé de fidèles qui ne « réfléchissent pas » et compilant ragots de 10 ans, fausses informations et diffamation à grand coup de sexisme crasseux.
L’ouvrage commandé par Vincent Bolloré (groupe Havas) est devenu la nouvelle référence des éditocrates. Ce mardi 6 mai, sur BFMTV, ils étaient réunis en meute contre Manuel Bompard, invité initialement pour parler des sujets politiques qui intéressent la vie des Français, tels que les plans sociaux en série et la situation d’ArcelorMittal, groupe voyou qui licencie après s’être gorgé d’argent public, mais aussi la situation en Palestine où le criminel de guerre Netanyahu intensifie son génocide et prépare son “plan de conquête”. Rien de tout ça hier soir. Silence radio, place au haro sur LFI !
L’opération censée achever LFI à coup de fausses informations s’est finalement retournée contre ses propres auteurs, tant la caricature et l’agressivité révélaient la nature politicienne des accusations. La cellule « Critique médias » de l’Insoumission a décompté une moyenne d’interruption de la parole de Manuel Bompard toutes les 20 secondes. Calme, déterminé et souriant face au sketch, le coordinateur de LFI a répondu à chacune des fausses informations portées par les journalistes en chasse au service du pouvoir.
Le but avoué de l’opération de pilonnage est connu et déjà vu. Le trouillomètre médiatique indique que LFI inquiète en haut lieu et provoque des réflexes de peur de classe. Pour les Bolloré et les Arnault, impossible d’avaler la pilule de la progression constante de LFI, élection après élection. Ordre est donné d’intensifier la chasse ouverte depuis des années pour tenter de maintenir coûte que coûte le système dominant.
Pour aller plus loin : Manuel Bompard recadre les journalistes de la meute de BFMTV
Cette semaine aura également été l’occasion pour Manuel Bompard, ce dimanche 11 mai, d’accepter un débat face à Laurent Wauquiez sur BFMTV. Alors que d’un bout à l’autre le coordinateur national de la France insoumise a su pointer les contradictions du candidat à la présidence des Républicains tout en rétablissant les faits face aux tentatives répétées de désinformation menées par Laurent Wauquiez, L’Insoumission vous proposait ici de revenir sur les moments forts du débat, ainsi que sur les multiples mensonges de Laurent Wauquiez.
Pour aller plus loin : Manuel Bompard pousse Laurent Wauquiez dans ses retranchements – Retrouvez les moments forts du débat BFMTV
Vous pouvez également accéder à la rediffusion du débat en intégralité sur la chaîne YouTube de Manuel Bompard en cliquant ici.
« Chez France Télévisions, en particulier, à la rédaction nationale, la très grande majorité des journalistes a appris à se taire » : un communiqué de journalistes de France 3 pour dénoncer les pressions de leur direction
« Journalistes, reprenez la parole ! ». C’est ainsi que la Société des Journalistes de la rédaction nationale de France 3 a décidé de titrer un communiqué rendu public ce 9 mai 2025.
En responsabilité, les journalistes de France 3 y dénoncent les pressions et les manœuvres imposées par leur direction pour invisibiliser le traitement de sujets qui dérangent l’officialité politico-médiatique.
Pour aller plus loin : « Journalistes, reprenez la parole ! » : la Société des Journalistes de France 3 dénonce les pressions de leur direction pour invisibiliser les sujets qui dérangent l’officialité politico-médiatique
Parmi les sujets directement évoqués par le communiqué dont la direction de France télévision cherche à masquer le traitement, on retrouve notamment le meurtre islamophobe d’Aboubakar Cissé, le génocide des Gazaouis, le projet de loi de réforme de l’audiovisuel public ou encore la récente mobilisation du 1er mai.
Face à une direction prête à bloquer des évolutions de carrière pour imposer son agenda et celui du pouvoir, Jean-Luc Mélenchon a notamment salué que des langues commencent enfin à se délier dans un média majeur du service public pour dénoncer « l’invisibilisation de l’actualité qui dérange l’officialité politico médiatique ».

« Est-ce qu’on peut falsifier une enquête d’opinion ? Oui, bien sûr » : les aveux du directeur général de l’IFOP face au député LFI Antoine Léaument
Ce mercredi 7 mai, dans le cadre de la commission d’enquête sur l’organisation des élections en France dont il est le rapporteur, le député LFI Antoine Léaument auditionnait des représentants d’instituts de sondage. Parmi eux, le directeur général de l’IFOP Frédéric Dabi.
Défenseur assumé d’Emmanuel Macron, celui qui critique ouvertement Jean-Luc Mélenchon en s’appuyant sur des sondages pouvant être faux pour commenter l’actualité politique est une voix qui influence les élections par la production d’enquêtes à la méthodologie largement contestable et au cadrage largement orienté en direction de l’ordre politique établi.
Pour aller plus loin : Apologie de génocide sur Radio J, défense de l’exploitation patronale sur CNEWS et le directeur de l’IFOP qui défend Macron – La revue de presse de l’Insoumission
Et le danger de cette influence a peut-être encore davantage été confirmé à l’issue de cette audition. Ainsi en effet Frédéric Dabi a reconnu que « les sondages d’opinion de sont pas une science » et que les enquêtes d’opinion peuvent « bien sûr » être falsifiées. Alors que 27 sondages sur les 27 produits s’étaient trompés dans le cadre des dernières élections législatives en annonçant la victoire du Rassemblement National, ces aveux du directeur général du principal institut de sondage français interrogent s’il le fallait encore le rôle, la pertinence, les objectifs politiques, et en définitive l’existence et l’importance même des sondages d’opinion.
Vous pouvez retrouver l’intégralité de l’audition de Frédéric Dabi sur le site de l’Assemblée nationale en cliquant ici.

Eurovision : après les gouvernements de plusieurs états européens, c’est au tour de 72 ex-candidats de réclamer l’exclusion d’Israël
Ce mardi 13 mai à Bâle (Suisse), le concours de l’Eurovision commence et se clôturera ce samedi 17 mai. Parmi les pays représentés, la présence d’Israël s’impose comme une insulte à la mémoire et au martyr des dizaines de milliers de Palestiniens massacrés en ce moment même à Gaza.
Il y a quelques jours, l’eurodéputée insoumise Rima Hassan et le député insoumis Thomas Portes avaient lancé une pétition pour réclamer l’exclusion d’Israël de la compétition.
« Aujourd’hui, une question grave se pose à l’Europe : le concours européen de la chanson va-t-il devenir la scène d’un art-washing du premier génocide filmé de l’histoire de l’humanité ? » dénoncent notamment Rima Hassan et Thomas Portes. Car l’art n’est pas neutre et ne le sera jamais. Il l’est d’autant moins lorsqu’il est relayé par l’ensemble des grands médias et que leurs éditorialistes en font le support d’une propagande pro-israélienne en niant son caractère éminemment politique.
Pour aller plus loin : Pourquoi Israël doit être exclu de l’Eurovision
L’Eurovision, haut lieu de diplomatie internationale, visionné par 163 millions de téléspectateurs en 2024, offre une tribune d’ampleur colossale à tout pays qui y est représenté. Comment laisser l’État d’Israël y participer alors que le génocide des Palestiniens se poursuit ? Comment accepter un tel état de fait, alors que la Russie a été exclue en 2022 et la Biélorussie en 2021 ? Le deux poids, deux mesures, toujours.
Alors que les gouvernements islandais, slovènes et espagnol s’étaient déjà opposés à la participation d’Israël, 72 ex-candidats de la compétition publiaient une tribune dans les colonnes de The Independant réclamant l’exclusion d’Israël et de la télévision israélienne KAN qui organise l’évènement.
Israël doit être exclu de l’Eurovision !

Par Eliot Martello-Hillmeyer