Des nazis à Paris, sous protection policière. Les images ont fait le tour des réseaux sociaux. Des centaines de fascistes, scandant « Europe, Jeunesse, Révolution » ont défilé avec la permission de Retailleau, Bayrou et Macron dans les rues de la capitale. Au lendemain de la célébration de la victoire contre le nazisme, le Gouvernement a ainsi laissé les héritiers de la SA et de la SS parader dans les rues de la capitale, sous très bonne escorte policière. À certains endroits, police et nervis fascistes ont repoussé ensemble les passants et les regroupements antifascistes protestant avec force contre ce défilé de la honte. Dans les cafés, sur les trottoirs, aux fenêtres, le slogan « Dehors les fachos » a rythmé le parcours.
Qui sont-ils ? Il s’agit du « comité du 9 mai », un groupe qui organise chaque année une procession nazie à Paris depuis 1994. Cette année, leur parade intervenait à peine une semaine après l’annonce de la dissolution de la Jeune Garde et d’Urgence Palestine par Bruno Retailleau. Le ministre de l’Intérieur donne des permissions à ses alliés pour réaffirmer son soutien à l’extrême droite, à ceux qui trouvent normal le génocide à Gaza. Cagoulés, et arborant des symboles nazis, ces individus ont-ils été verbalisés ?
Pas le moins du monde. Bruno Retailleau n’aura eu aucune réaction ce week-end. Côté RN, Jean-Philippe Tanguy s’est interrogé en toute hypocrisie sur le maintien de ces groupuscules. L’ex-assistant parlementaire du député RN Philippe Schreck lui a rappelé les faits : « La moitié des assistants parlementaires de ton parti a participé au moins une fois à cette manifestation. ». Loin de la dédiabolisation, le RN fournit en effet des contingents à ces groupuscules avec qu’il entretient des liens qu’il peine à camoufler. Notre brève.
Pour aller plus loin : L’UNI : ce « syndicat » étudiant truffé de nazis