Bayrou PS SMIC

Hausse du SMIC : Bayrou refuse une hausse de 47 centimes par jour, demandée par le PS

Augmenter le SMIC de 1 %, c’était l’une des « exigences » du Parti socialiste, pour épargner la censure à François Bayrou. Sauf que l’usurpateur de Matignon a refusé hier soir cette demande de « concession remarquable » qui consistait en l’augmentation de… 14 euros et 26 centimes par mois pour les 2,7 millions de travailleurs au SMIC dans le pays (2024), soit 47 centimes d’euros par jour.

En six mois, les « exigences » du Parti socialiste sont ainsi passées de la demande d’un Premier ministre issu du Nouveau Front Populaire en décembre à… une hausse de 1 % du SMIC en janvier, en passant par le souhait d’une suspension de la retraite à 64 ans – malgré l’engagement du PS pour l’abroger – elle aussi passée à la trappe par François Bayrou.

« 1 %, il faut prendre, mais ce n’est pas un gain politique », assumait Boris Vallaud entre deux couloirs de l’Assemblée nationale. Résultat : les miettes aux pigeons sont refusées. « Même une hausse du SMIC de 1 %, c’est trop pour le gouvernement Bayrou. Il est temps de revenir à la maison et de voter la censure », a écrit Manuel Bompard cet après-midi sur Twitter. Notre brève.

« Plus personne n’a d’excuse pour ne plus censurer Bayrou » – Les « lignes rouges » du RN et du PS passées à la trappe en commission mixte paritaire à l’Assemblée nationale

C’est un nouveau revers cuisant pour le parti à la rose qui accumule une série de défaites en cette journée de commission mixte paritaire. Cette CMP réunit ce jeudi 30 janvier sept députés et sénateurs pour discuter du budget le plus austéritaire de ces 25 dernières années issues du Sénat. En cadence, les macronistes et la droite majoritairement représentés dans cette CMP ont balayé l’ensemble des amendements présentés par le groupe socialiste.

Pour aller plus loin : Décryptage – Censure : comment François Bayrou a enfumé le Parti Socialiste

image 113
https://x.com/mbompard/status/1884991055918923963

Le Rassemblement national est, lui aussi, baladé. Les députés de Marine Le Pen et Jordan Bardella avaient fixé une « ligne rouge » sur l’article 4 de la CMP actant une hausse des tarifs d’électricité. « Son maintien vaudrait censure » affirmait le parti d’extrême droite souhaitant la suppression de cette mesure. Au total, l’article a bien été maintenu. « La macronie ne veut discuter de rien, la censure est la seule solution » avaient prédit les insoumis.

Sylvain Noel, rédacteur en chef